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Sport - Équitation - À bâtons rompus

Albert Sehnaoui : Le cheval est une affaire de famille...

Albert Sehnaoui (17 ans) est un garçon sérieux qui poursuit des études d'Agribusiness à l'AUB. Passionné d'équitation, triple champion du Liban, c'est un jeune homme attachant et modeste. « L'Orient-Le Jour » l'a rencontré.

« J’aimerais me hisser au plus haut niveau international et que l’équitation se fasse un peu plus connaître au Liban », déclare le jeune cavalier de 17 ans.

À quel âge as-tu commencé l'équitation ?
Le cheval est une affaire de famille. Depuis ma plus tendre enfance, mon père m'emmenait avec ma sœur (qui est aussi une bonne cavalière) aux courses, où il possède une écurie. Au départ, mon père était réticent à l'idée que ma sœur et moi nous nous mettions à l'équitation, mais vu qu'il était lui-même un cavalier de saut d'obstacles, ma mère a voulu que nous suivions sa trace. J'ai commencé très jeune, un peu comme tout le monde, sur des poneys au Faqra Club, ensuite j'ai fait mes débuts sous la supervision de mon père. C'était une époque très difficile dans la mesure où il m'a transmis son exigence et son sérieux au travail. À 10 ans, j'ai rejoint le Club hippique libanais sous la direction de Cécile el-Solh, où je suis resté sept ans. Aujourd'hui, ça fait environ six mois que je suis au Dbayeh Country Club, chez Joe Abboud, installé dans un splendide cadre avec une superbe équipe.

Raconte-nous ta progression...
J'ai très vite accroché et pris goût à ce sport, aux dépens de beaucoup d'autres choses. En effet, j'ai sacrifié d'autres activités pour poursuive ce chemin équestre. Je ne regrette rien. Je crois au travail sérieux de tous les jours, ma seule devise étant : « Je ne perds jamais, ou je gagne ou j'apprends. »

À qui dois-tu ton parcours ?
En premier lieu, à mon père, qui m'aide beaucoup au niveau technique, et toute ma famille et mes amis, qui continuent à me soutenir dans ma progression. Sans oublier, bien sûr, tous les entraîneurs qui m'ont encadré.

Comment gères-tu tes chevaux ?
Actuellement, j'ai deux chevaux hollandais (KWPN) très différents. Le premier est Umberto, âgé de 13 ans, avec qui j'ai fait mes débuts dans la compétition. J'ai aussi ma jument Woeste Willy (11 ans), elle nous a été cédée par Karim Farès. Après une période d'adaptation, l'alchimie a pris. C'est une excellente jument. Sur un autre plan, je monte aussi des chevaux appartenant à différents propriétaires qui me font confiance. Je travaille mes chevaux selon un programme préétabli et selon les besoins techniques et physiques des chevaux eux-mêmes. Je les gère du mieux que je peux, en donnant la priorité à leur forme physique et leur état de santé. Évidemment, il n'existe pas deux chevaux identiques. De ce fait, nous les préparons de manière personnalisée selon les échéances et les parcours à venir.

Quelles sont tes plus belles performances ?
Au niveau international, je n'ai pas eu l'occasion de participer à beaucoup de tournois. En 2011, j'ai participé à Damas à une compétition qui m'a apporté beaucoup d'expérience. Au niveau national, j'ai récemment décroché deux médailles de bronze au championnat du Liban en catégorie enfant ; je suis aussi triple champion du Liban avec Woeste Willy en catégorie junior (2012 et 2013) et en catégorie senior B (2014). En cette dernière année, c'était une victoire inoubliable ! J'étais le plus jeune cavalier de la catégorie senior B et c'était ma première année à ces hauteurs d'obstacles. Beaucoup de joie et d'émotion... J'étais tout à fait prêt pour cette épreuve, grâce à un programme rigoureux établi avec beaucoup de soins et de professionnalisme par mon entraîneur Tony Assaf.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?
Comme tout cavalier, j'aimerais me hisser au plus haut niveau dans les compétitions internationales. Mais je suis en même temps réaliste, la route est longue et difficile. Il faut suivre les entraînements adéquats, avoir les chevaux avec les moyens nécessaires. Je suis entièrement prêt à relever le défi et hisser bien haut le drapeau du Liban. Trouver aussi un sponsor serait de nature à m'aider dans ce sens.

Qui est ton idole ?
J'admire énormément les cavaliers libanais qui ont percé au niveau international, ça me motive et m'inspire. Mais actuellement, au plus haut niveau, j'admire le cavalier britannique et n°1 mondial Scott Brash. Avec toute sa technique et sa rage de gagner, j'en fais ma référence.

Un dernier mot ?
J'aimerais énormément que mon sport se fasse connaître un peu plus au Liban et que les Libanais y portent plus d'intérêt et de curiosité. Je suis fier de pouvoir dire que ces cinq dernières années, le sport équestre a beaucoup évolué dans notre pays grâce à l'initiative personnelle des cavaliers dont le niveau permet d'espérer de futurs exploits internationaux.

À quel âge as-tu commencé l'équitation ?Le cheval est une affaire de famille. Depuis ma plus tendre enfance, mon père m'emmenait avec ma sœur (qui est aussi une bonne cavalière) aux courses, où il possède une écurie. Au départ, mon père était réticent à l'idée que ma sœur et moi nous nous mettions à l'équitation, mais vu qu'il était lui-même un cavalier de saut d'obstacles,...

commentaires (1)

"Quelles sont tes plus belles performances, Monsieur Sahnâouî ? Au niveau international, je n'ai pas eu l'occasion de participer à beaucoup de tournois. Pourtant, en 2011 (début de la Grande Syrienne Révolution), j'ai participé à Damas n'est-ce pas, à une compétition qui m'a apporté beaucoup d'expérience." ! Pourquoi pas alors à Sahnâïyâh near Damas ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 45, le 29 janvier 2015

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Commentaires (1)

  • "Quelles sont tes plus belles performances, Monsieur Sahnâouî ? Au niveau international, je n'ai pas eu l'occasion de participer à beaucoup de tournois. Pourtant, en 2011 (début de la Grande Syrienne Révolution), j'ai participé à Damas n'est-ce pas, à une compétition qui m'a apporté beaucoup d'expérience." ! Pourquoi pas alors à Sahnâïyâh near Damas ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 45, le 29 janvier 2015

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