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Bahreïn: le chef de l'opposition chiite nie avoir tenté de changer le régime

Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, a rejeté les accusations portées contre lui, notamment celle d'avoir tenté de "changer le régime par la force", à l'ouverture mercredi de son procès devant un tribunal de Manama.

Le juge a décidé de maintenir Ali Salmane en détention, et a fixé une nouvelle audience au 25 février, a indiqué son mouvement Al-Wefaq ("L'Entente") sur Twitter.
Les avocats ont exigé la remise en liberté du chef de l'opposition qui a clamé son innocence, ont indiqué des sources judiciaires.
La première audience s'est déroulée avec d'importantes mesures de sécurité et en présence de représentants d'ambassades étrangères.

Ali Salmane, 49 ans, chef d'Al-Wefaq, principal mouvement de l'opposition chiite, avait été arrêté le 28 décembre, après une série de discours perçus par le régime comme étant des "incitations à la haine et à la violence". Il avait été formellement inculpé le 19 janvier, notamment pour avoir tenté de "changer le régime par la force".

Son arrestation avait provoqué des manifestations quasi-quotidiennes, suivies de heurts avec les forces de sécurité. Elle avait été condamnée par les Etats-Unis, l'Iran et des organisations de défense des droits de l'Homme.
Les chiites sont majoritaires à Bahreïn, royaume dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa et allié des Etats-Unis.

Dans une lettre écrite en prison et adressée à ses partisans avant l'ouverture de son procès, cheikh Ali Salmane a souhaité une "transition démocratique" à Bahreïn, en appelant à la communauté internationale.
"Je suis en prison pour les mêmes raisons qui ont été à l'origine de l'emprisonnement de Nelson Mandela, à savoir la quête de l'égalité, de la liberté et de la démocratie", a-t-il affirmé dans cette missive publiée par Al-Wefaq, se comparant au défunt militant qui a passé 27 ans dans des geôles sud-africaines pour avoir lutté contre l'apartheid.
"Ne soyez pas tristes pour mon emprisonnement car je suis prêt à passer toute ma vie en prison pour vous et pour le bonheur de vos enfants", a-t-il ajouté.

Après avoir rappelé ses demandes politiques, notamment la "fin des discriminations" contre les chiites, Ali Salame a estimé qu'il était temps pour Bahreïn de s'engager dans une "transition démocratique et dans la construction d'un Etat moderne".
Il s'est adressé au secrétaire général de l'ONU Ban ki-Moon pour lui demander d'"aider le peuple de Bahreïn à choisir son gouvernement de manière démocratique".
A la communauté internationale, le chef de l'opposition a demandé de "protéger le droit du peuple de Bahreïn de manifester pacifiquement" pour demander des réformes.

Mercredi, 109 parlementaires de 43 pays, dont 36 élus du Parlement européen, ont lancé un appel conjoint à la "libération immédiate" d'Ali Salmane, selon une lettre reçue par l'AFP à Dubaï.

Al-Wefaq avait souligné, à l'annonce du procès, que dès lors que son chef niait en bloc les accusations portées contre lui, "il n'y a plus aucune raison légale ou morale de continuer à le détenir et de le juger".
Ce mouvement milite depuis 2011 pour une véritable monarchie constitutionnelle dans ce royaume où les postes-clés sont détenus par des membres de la dynastie des Al-Khalifa.

Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, a rejeté les accusations portées contre lui, notamment celle d'avoir tenté de "changer le régime par la force", à l'ouverture mercredi de son procès devant un tribunal de Manama.Le juge a décidé de maintenir Ali Salmane en détention, et a fixé une nouvelle audience au 25 février, a indiqué son mouvement Al-Wefaq...