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Lifestyle - Hotte d’or

Je vous veux dans mon équipe

Les samedis, je ne sors jamais. Nulle part. Cela va de soi. Où que je sois. Il y a cinq jours, je venais d'arriver dans mon loft beyrouthin, éreintée après une semaine passée avec un certain Ali, ou alors Amine, je ne sais plus, un footballeur déjà professionnel de 19 ans, dans mon isba norvégienne de Honningsvåg, un délicieux village de 2 500 habitants à peine distant du pôle Nord de 2 100 kilomètres. Éreintée. Je décidais donc d'organiser une dînette chez moi, le lendemain. Tranquille. Devant The Voice France. J'ai proposé à mes amis Vanessa et Benjamin, ainsi qu'à Baptiste, mais aussi Emmanuelle, de passer le week-end à Beyrouth. Chez moi. Ils ont dit oui. J'ai pris ma chapka mauve que Claude Saint-Cyr avait créée pour moi en 1943 dans laquelle se trouvent deux petits papiers : je tire toujours au sort entre mes deux petits Nicolas chéris, Audi et Cattan, pour choisir lequel des deux signera le dîner que je donne. J'ai bien secoué ma chapka, et j'ai pris l'un des deux sésames : c'était Nicolas (naturellement...) Audi. Je lui ai demandé un menu thématique : caviar et radis noir, mon légume préféré. Mes invités étaient ravis du buffet : flan de radis noir sauce persil, millefeuille de radis noirs et pommes aux rillettes de maquereau fumé, quenelles de caviar aux galettes de patates douces, caviar sur Parmentier d'huîtres Meat The Fish, carpaccio de radis noirs aux noisettes, œufs pochés et caviar en gelée, et en dessert, des lychees sauvages, et une mousse au citron vert. Et comme cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ma petite Vanessa, la Veuve Clicquot était de 1972, son année de naissance. Tout le monde riait, même Emmanuelle, fatiguée par le tournage d'un film avec le viril David Wenham. Vanessa et Benjamin étaient très amoureux, siamois sur mon canapé, et Baptiste gigotait tout le temps, touchait tout le monde, même ma femme de chambre Louisa, on aurait dit qu'il s'était baigné des heures durant dans un océan de MDMA. The Voice a commencé. Le petit Nikos vieillit bien ; la Jenifer gagne en niaiserie à chaque saison; Mika, qui m'accompagne pour quatre jours à San Francisco dans une semaine, est toujours aussi craquant malgré son insupportable costume aux couleurs suisses, ou japonaises ; Zazie, ah Zazie, dont l'arrière-grand-père, Charles de Truchis de Varennes, était un bon ami à moi, adorable Zazie : il reste encore ses cordes vocales, superbes au demeurant, qui n'ont pas été liftées. Tu es vilaiiiiine, me dit Baptiste en sautillant pieds nus à côté de moi, avant de hurler : Margot, il y a une Libanaise qui va chanter. Effectivement. Une certaine Hiba. Très mignonne, pas très stylée mais très mignonne, qui nous a beaucoup plu avec sa version arabe des Moulins de mon Cœur, puis scotchés avec sa note finale. Je la veux dans mon équipe, a souri Benjamin avant de se faire taper sur la bouche par Vanessa. Tu la connais ? a demandé Emma. Pas du tout. Tawaji, je ne sais pas d'où cela vient, ni qui sont ses parents, j'ai d'ailleurs bien noté que personne ne l'a accompagnée à l'enregistrement de The Voice, contrairement aux autres, à part son mentor, m'a-t-on expliqué plus tard. Margot, pourquoi tu ne t'inscris pas au prochain The Voice, ça serait drôlissime !!! Baptiste était vraiment à l'ouest. Totalement. Mais Vanessa, Emmanuelle et Benji ont sauté sur l'occasion, déchaînés, les idées fusaient de partout : Rabih Kayrouz et Kris Van Assche m'habilleraient pour l'audition à l'aveugle, je chanterais Les Bêtises de Sabine Paturel, les quatre se retourneraient et se battraient pour moi, TF1 doublera son taux d'audience, François Hollande m'enverra des orchidées, je représenterai la France à l'Eurovision, je gagnerai des Victoires, je serai la nouvelle Barbara... Je les laissais s'exciter comme des gamins, perdue dans une pensée : si je m'inscris à The Voice, ce sera uniquement pour faire plus ample connaissance avec certains de ces très jeunes et délicieux garçons candidats. Uniquement. Miam-miam.

 

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Les samedis, je ne sors jamais. Nulle part. Cela va de soi. Où que je sois. Il y a cinq jours, je venais d'arriver dans mon loft beyrouthin, éreintée après une semaine passée avec un certain Ali, ou alors Amine, je ne sais plus, un footballeur déjà professionnel de 19 ans, dans mon isba norvégienne de Honningsvåg, un délicieux village de 2 500 habitants à peine distant du pôle Nord...

commentaires (1)

Tres sympa....

Michele Aoun

12 h 44, le 31 janvier 2015

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Commentaires (1)

  • Tres sympa....

    Michele Aoun

    12 h 44, le 31 janvier 2015

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