La treizième journée était au programme du jour, la Fédération libanaise de football ayant décidé de décaler la douzième journée, initialement prévue le week-end précédent et reportée sine die pour cause de problèmes mentionnés ci-dessus, à une date encore indéterminée.
La trêve aura surtout permis au Safa de retrouver le chemin de la victoire qui le fuyait depuis plus de deux mois, en empochant trois points précieux sur le terrain municipal de Beyrouth aux dépens de Chabab el-Sahel (1-0). Le dernier succès du Safa remonte à la septième journée et une victoire obtenue précisément contre... le Chabab el-Sahel (2-1), une équipe qui réussit décidément bien aux Jaunes cette saison.
La victoire aura pourtant été très longue à se dessiner pour les joueurs du Safa qui ont sué sang et eau pour venir à bout de leur désormais nouveau souffre-douleur. Ce dernier ne s'est effectivement incliné qu'au bout des deux minutes du temps additionnel décrétées par l'arbitre, sur un but plein d'opportunisme inscrit par l'attaquant Hassan Khatoun, bien servi par le remplaçant Haissam Attoué qui était entré en cours du jeu quelques minutes auparavant à la place de Di Oliveira, la nouvelle recrue brésilienne engagée par le Safa à l'intersaison, comme l'autorise désormais le règlement de la Fédération libanaise de football.
Résultats nuls à la pelle
Cette victoire est d'autant plus importante pour le Safa que tous ses rivaux directs qui le devancent actuellement au classement général provisoire, en l'occurrence le Ahed, Ansar, Nejmeh et Tripoli Sports Club, n'ont pu faire mieux qu'un match nul.
Sur le terrain de Kfar Joz dans son fief à Nabatieh, Chabab el-Ghazieh ouvrait le score samedi devant des centaines de supporters ravis contre le Tripoli SC grâce à son attaquant Abdallah Kanouté dans les dernières secondes de la première mi-temps (45+2), mais Akram Moughrabi égalisait pour les visiteurs à l'heure de jeu. Le score ne devait plus évoluer après, les deux équipes se contentant apparemment du partage des points.
Dans le même temps, le Ahed et son hôte, le Racing de Beyrouth, disputaient à Saïda une rencontre insipide qu'aucune des deux équipes ne méritait de gagner vu le niveau de jeu affligeant proposé aux pauvres spectateurs présents dans les gradins du stade municipal.
Le Ahed aurait même pu réussir le hold-up parfait si le défenseur beyrouthin Mohammad Matar ne sauvait à la 92e minute sur sa ligne de but un tir du Nigérian Dennis Egoni qui prenait directement le chemin des filets, alors que le gardien Santina était allé aux pâquerettes.
Cette journée est décidément à mettre au compte des matches nuls, les trois dernières rencontres disputées dimanche n'ayant pas dérogé à la règle, hormis le duel opposant Akha' Ahly Aley au Nabi Chit et qui s'est soldé par la victoire du premier nommé sur le score de deux buts à zéro. Ce succès, le deuxième depuis le début de la saison, représente une bonne bouffée d'oxygène pour l'équipe de Aley, qui reste malgré tout scotchée à la dernière place du classement général provisoire.
Nejmeh continue avec des résultats en dents de scie, le match nul (1-1) obtenu à Merdachiyeh face au maître des lieux, le Salam Zghorta, ne pouvant être considéré comme l'affaire du siècle pour les champions du Liban en titre qui affichent ouvertement leur ambition de garder leur couronne pour la deuxième saison consécutive.
Badr se donne en spectacle
Abou-Bakr el-Moll ouvrait la marque pour les Nordistes quelques minutes avant la pause, mais le Nejmeh remettait les pendules à l'heure sept minutes après le retour des vestiaires grâce au Nigérian Godwin, qui a fraîchement rejoint les rangs du Nejmeh lors du mercato hivernal.
Enfin, le leader Ansar n'a pas su profiter des faux pas de ses poursuivants, l'équipe de la capitale tombant à son tour dans le piège du match nul avec le Tadamoun Tyr qu'elle accueillait dans son stade municipal de Beyrouth, où un spectateur peu avisé aurait pu se croire en Arabie saoudite en voyant les banderoles déployées un peu partout dans les gradins à la gloire de certaines personnalités d'Arabie saoudite. Bizarrement, ces banderoles, dédiées au défunt roi et au préposé au trône, semblaient oublier au passage le nouveau souverain, ce qui n'a pas manqué de faire jaser certains puristes bien de chez nous.
Côté terrain, c'était beaucoup moins bling-bling avec un résultat nul et vierge qui n'enthousiasmait guère les spectateurs des Verts, habitués depuis quelques semaines à un meilleur spectacle, mais le président d'Ansar, Nabil Badr, s'est chargé à lui seul d'assurer le show en contestant systématiquement toutes les décisions que l'arbitre Radwan Ghandour sifflait contre son équipe.
Des contestations malheureusement pour la plupart mal placées et à la limite de la décence et de l'acceptable, mais l'arbitre de la rencontre a su faire passer l'orage, conscient peut-être que Badr procédait de cette manière pour masquer les carences de ses joueurs, incapables de venir à bout d'une équipe classée à l'avant-dernière place du classement général provisoire.
Pour mémoire
Ansar, Nejmeh, Chabab es-Sahel et Tripoli SC dans le dernier carré
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