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La vente d'alcool en chute libre dans la Syrie en guerre

La vente de boissons alcoolisées s'est effondrée en Syrie depuis le début de la guerre civile il y a quatre ans, en raison de la chute considérable du pouvoir d'achat et des difficultés de distribution.

"Nous produisons chaque année 2.575.000 litres de vin et d'arak. En 2014, nous n'avons écoulé que 14% de notre production, soit 363.000 litres, contre 80% en 2010", a expliqué à l'AFP Walid Nasr, directeur général de la Compagnie syrienne de fabrication vinicole.
Cette compagnie publique, basée à Soueïda, une région à majorité druze dans le sud du pays, produit de l'arak et du vin sous le nom Rayan. "Les ventes n'ont rapporte que 220 millions de livres syriennes (1,1 million de dollars) en 2014", a-t-il ajouté.

Les ventes ont commencé à décliner progressivement depuis 2011, année date du début du conflit meurtrier qui a fait plus de 200 000 morts en Syrie.
M. Nasr a imputé la baisse des ventes d'abord à "la baisse du pouvoir d'achat" des Syriens et aux "difficultés de transport et de distribution" des produits à travers le pays. Actuellement, "acheter un paquet de pain est plus important pour les Syriens que de se procurer de l'arak", a-t-il dit. La bouteille de vin se vend à 375 livres (1,8 dollar) et celle d'arak, à 675 livres (3,2 dollars).

Avec la montée de formations jihadistes comme le groupe Etat Islamique et le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, la consommation d'alcool dans les régions sous leur contrôle est passible de mort.
Avant la guerre, la société écoulait 40% de sa production à Damas et sa province. Celle-ci, un des principaux bastions de la rébellion, est assiégée depuis des mois par l'armée.

La vente de boissons alcoolisées s'est effondrée en Syrie depuis le début de la guerre civile il y a quatre ans, en raison de la chute considérable du pouvoir d'achat et des difficultés de distribution."Nous produisons chaque année 2.575.000 litres de vin et d'arak. En 2014, nous n'avons écoulé que 14% de notre production, soit 363.000 litres, contre 80% en 2010", a expliqué à l'AFP...