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Liban

Droit de réponse

Votre quotidien a publié, dans son édition du 24/1/2015, un article de Monsieur Élie Fayad, ayant pour titre « Abdallah, l'homme-clé du Sommet arabe de Beyrouth », dans lequel l'auteur prétend que le président de la République de l'époque, le général Émile Lahoud, « protégé libanais du président syrien », faisait obstacle aux ardeurs pacifiques du prince Abdallah, de concert avec « le protecteur », « préférant développer une approche radicale du processus de paix ». Plus loin, l'auteur fait état d'une « nuance », à savoir l'insistance de la partie libanaise « à ajouter au plan de paix un article rejetant toutes les formes de réinstallation de Palestiniens qui seraient incompatibles avec la situation particulière dans les pays d'accueil arabes ».
Si l'histoire du Liban n'a, jusqu'à ce jour, connu qu'une seule et véritable version, qui est celle de la vérité, et si, jusqu'à ce jour, des clichés ont pris la place des enseignements de l'histoire dans la conscience de tout un peuple, c'est parce que certaines plumes déforment toujours cette histoire, qui est la nôtre.
Ce qu'il faut savoir, parce que c'est documenté, ce sont les faits suivants qui ont animé le sommet arabe de Beyrouth en mars 2002 :
1- Le plan arabe proposé au sommet ne faisait aucune allusion au refus d'implantation des Palestiniens dans les territoires d'accueil, et c'est loin d'être une « nuance » d'avoir introduit expressément ce refus dans le plan arabe, qui portera ensuite l'appellation de « l'initiative arabe de paix », une et indivisible.
2- La délégation libanaise de l'époque, présidée par feu le président Rafic Hariri, chef du gouvernement, n'avait à aucun moment relevé la question de l'implantation et le fait qu'elle ne soit pas mentionnée dans le texte de la proposition de paix. Le président de la République libanaise, le général Émile Lahoud, qui présidait le sommet arabe de Beyrouth, avait fait de ce point une question incontournable, retardant l'ouverture du sommet et recevant chefs de délégation et émissaires pour le convaincre de céder sur ce point et d'accepter la mouture de la proposition telle que présentée au sommet. C'est là, à ce niveau, qu'il a fait barrage à toute tentative de ne pas mentionner expressément le refus de l'implantation palestinienne dans le texte de l'initiative. Rien ne l'a fait fléchir, ni le risque d'échec du sommet que certains États Arabes ont brandi ni le boycottage par ces États d'une séance de travail ou du dîner officiel.
3- Le « protecteur » a compris l'exigence ferme du « protégé », appellations hélas mal fondées pour ceux qui connaissent, et ils sont nombreux, la nature réelle de la relation entre le président « Bachar el-Assad et le président Émile Lahoud ». Le ministre syrien Moallem, membre de la délégation syrienne au sommet, était venu s'enquérir de la position du président Lahoud et la communiquer telle quelle au président Assad, qui y a adhéré, parce qu'il savait que cette question était d'une valeur consensuelle et constitutionnelle au Liban.
4- C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre le refus du président Lahoud de faire intervenir feu Yasser Arafat, chef de l'Autorité palestinienne, par retransmission télévisée, de crainte qu'il ne donne son appui inconditionnel à l'initiative arabe dans son texte originel et de donner ainsi une quelconque légitimité à l'implantation.

Le bureau de presse du général Émile Lahoud,
ancien président de la République

Votre quotidien a publié, dans son édition du 24/1/2015, un article de Monsieur Élie Fayad, ayant pour titre « Abdallah, l'homme-clé du Sommet arabe de Beyrouth », dans lequel l'auteur prétend que le président de la République de l'époque, le général Émile Lahoud, « protégé libanais du président syrien », faisait obstacle aux ardeurs pacifiques du prince Abdallah, de concert...

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