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Grèce: la victoire de "l'épouvantail de l'euro" divise la presse allemande

La nette victoire du parti anti-austérité Syriza lors des législatives en Grèce divisait lundi la presse allemande, Bild rappelant à "l'épouvantail" Alexis Tsipras que "la zone euro n'est pas un tripot" pendant que d'autres titres se montraient plus nuancés.

"Désolé, Monsieur Tsipras, mais ça va trop loin !", apostrophait Bild, le quotidien le plus lu d'Europe, à l'adresse du leader de Syriza, qualifié d'"épouvantail de l'euro", "dangereux", cherchant à la fois l'arrêt des réformes en Grèce et l'obtention "de nouvelles aides".
"La zone euro n'est pas un tripot, dans lequel chacun pourrait jouer comme il le veut (...) Un accord est un accord !", poursuivait Bild, rappelant que "l'Europe s'était tenue" à ses propres engagements depuis 2010 en accordant "plus de 200 milliards d'euros" à la Grèce.


On peut sans difficulté faire de la victoire de Syriza "un scénario d'horreur", concédait l'hebdomadaire de centre-gauche Der Spiegel sur son site internet, "mais ce scrutin peut tout aussi bien entrer dans l'histoire" en marquant "le jour où les Grecs ont pris leur destin en mains".


"Personne ne peut leur reprocher" d'avoir sanctionné une "vieille élite politique" qui "précipite la Grèce dans le fossé depuis trois décennies", estimait le magazine, jugeant Tsipras "assez intelligent" pour "chercher une solution négociée" avec les créanciers du pays.
Mêmes nuances pour le quotidien conservateur Die Welt, qui soulignait la "confiance" dont bénéficie le leader de Syriza. A la différence des "partis établis", "il ne fait pas figure de marionnette des créanciers étrangers", soulignait encore Die Welt.


"Ce n'est qu'une question de semaines avant qu'Athènes ne puisse plus assumer ses dépenses courantes", ajoutait le journal, persuadé que l'urgence de la situation fera de Tsipras "un réformateur inattendu".
Le Berliner Zeitung rappelait de son côté que "ni Tsipras ni la troïka" des principaux créanciers d'Athènes, regroupant l'UE, la BCE et le FMI, "ne veulent une sortie de la Grèce de la zone euro" et voyait dans le scrutin "une chance pour la Grèce et l'Europe".

La nette victoire du parti anti-austérité Syriza lors des législatives en Grèce divisait lundi la presse allemande, Bild rappelant à "l'épouvantail" Alexis Tsipras que "la zone euro n'est pas un tripot" pendant que d'autres titres se montraient plus nuancés.
"Désolé, Monsieur Tsipras, mais ça va trop loin !", apostrophait Bild, le quotidien le plus lu d'Europe, à l'adresse du leader...