Vendredi, 56 personnes ont péri dans des raids de l'armée de l'air syrienne contre une localité rebelle, Hammouriyé, dans la Ghouta orientale assiégée par les forces gouvernementales. Msallam Abd Albaset/Reuters
Au moins sept personnes dont cinq civils ont été tuées dimanche à Damas lorsqu'une quarantaine d'obus et de roquettes lancés par des combattants de l'Armée de l'islam se sont abattus sur la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Cinq civils et deux soldats ont été tués et des dizaines d'autres personnes blessés, lorsque des rebelles ont tiré 43 roquettes fabriquées localement et des obus de mortier sur plusieurs quartiers du centre de Damas", indique l'OSDH.
Les quartiers huppés de Malki et Mazzé et les alentours des places Arnous et Sabaa Bahrat ont été touchés, selon l'ONG.
Les journalistes de l'AFP sur place ont entendu le bruit des explosions, et vu des voitures de pompiers et des ambulances se précipiter vers cette zone.
L'agence officielle syrienne Sana a affirmé que l'armée avait répondu "aux sources des tirs", accusant des rebelles basés dans la Ghouta orientale, en bordure Est de Damas, sans plus de précision.
Les attaques surviennent deux jours après des menaces proférées par Zahrane Allouche, chef de Jaych al-Islam (l'Armée de l'Islam), sur Twitter, affirmant que ses forces allaient lancer "une campagne de roquettes contre la capitale" dès dimanche. Les roquettes "vont pleuvoir tous les jours en réponse aux raids aériens sauvages du régime lancés contre notre peuple dans la Ghouta orientale", a écrit Allouche.
Vendredi, 56 personnes dont six enfants, en très grande majorité des civils, ont péri dans des raids de l'armée de l'air syrienne contre une localité rebelle, Hammouriyé, dans la Ghouta orientale assiégée par les forces gouvernementales. Le groupe de Zahrane Allouche est le plus puissant dans la Ghouta orientale.
Des dizaines de milliers de civils assiégés dans cette région souffrent de graves pénuries de nourriture et de médicaments, affirment les militants.
La guerre en Syrie a commencé par des manifestations pacifiques réclamant des changements démocratiques. Mais la révolte s'est militarisée face à la répression du régime de Bachar el-Assad, et transformée en un conflit meurtrier. Plus de 200.000 personnes ont été tuées depuis mars 2011 en Syrie, et la moitié des Syriens ont dû quitter leur foyer.
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