Obama: les Etats-Unis poursuivront leur lutte contre el-Qaëda au Yémen

Le président Barack Obama a assuré dimanche que la lutte contre Al-Qaïda au Yémen demeurait une priorité des Etats-Unis, en dépit du chaos qui règne dans le pays.
Partenaire clé dans le dispositif américain de lutte contre Al-Qaïda, le Yémen se trouve depuis jeudi sans président ni gouvernement après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression des miliciens chiites du groupe Ansaruallah qui contrôlent la quasi-totalité de la capitale.
"Notre priorité est de maintenir la pression contre Al-Qaïda au Yémen et c'est ce que nous faisons", a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse commune à New Delhi avec le Premier ministre indien Narendra Modi.
"J'ai lu des articles suggérant que nos activités anti-terroristes avaient été suspendues: ce n'est pas exact", a-t-il poursuivi. "Nous continuerons de viser des cibles importantes à l'intérieur du Yémen et nous maintiendrons la pression nécessaire pour assurer la sécurité des Américains".
Depuis 2009, les Etats-Unis ont mené plus de 110 frappes aériennes au Yémen, dont l'essentiel par des drones, selon le décompte publié par la fondation New America. En 2011, les Américains ont éliminé l'imam américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi, responsable d'Aqpa, né de la fusion des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaïda.
Les Etats-Unis ont redit jeudi qu'ils maintenaient leur ambassade ouverte à Sanaa tout en réduisant encore le personnel.
Soulignant son inquiétude face à "ce qui a toujours été un gouvernement central fragile", le président américain a appelé toutes les parties en présence à respecter le processus constitutionnel et "avoir recours à des moyens politiques, plutôt que militaires" pour résoudre leurs différends.
"Le Yémen n'a jamais été une démocratie parfaite ou un îlot de stabilité", a encore dit M. Obama, soulignant que la lutte contre le terrorisme devait, par définition, être menée dans des pays instables.
"Les terroristes ne vont jamais localiser leurs bases et développer des réseaux importants dans des pays qui disposent d'un gouvernement central fort et d'une armée forte", a-t-il expliqué, reconnaissant que la lutte contre Al-Qaïda au Yémen était un "processus ardu".