La détermination du fringant ministre de la Santé à combattre la corruption sur le plan de l'hygiène alimentaire sera-t-elle contagieuse ? Donnera-t-elle des ailes aux autres ministres ? Le citoyen ne peut que l'espérer, même s'il demeure incrédule. Il n'a que trop l'habitude des promesses vaines, des discours pompeux d'une classe politique qui se soucie plus de ses privilèges que de la qualité de vie d'une population découragée et apathique !
C'est sur les routes qu'il y a urgence. Extrême urgence même. Car la route est l'une des premières causes de mortalité au pays du Cèdre. Elle fauche un bon millier de vies chaque année, sans parler des milliers de blessés, de handicapés, de mères éplorées, de familles brisées.
Une urgence qui nécessite de la poigne, des moyens musclés, un objectif à atteindre et une détermination à tout casser. Non seulement de la part de la société civile qui fait de son mieux, des associations Yasa, Roads for Life ou Kunhadi qui s'échinent à sensibiliser, à mettre en place des structures, à plancher sur une législation meilleure. Ces efforts resteront vains sans une volonté étatique de faire de la sécurité routière une priorité nationale.
Une priorité face aux contrevenants en tout genre, automobilistes, motards ou piétons. Une priorité aussi face à la corruption qui règne à tous les niveaux, depuis l'apprentissage de la conduite jusqu'à l'acquisition du permis, en passant par le contrôle mécanique, sans oublier les forces de l'ordre, coupables d'une grande négligence. Une priorité surtout au niveau de l'éducation et de la sensibilisation de la population entière, sans exception, à la conduite sûre et responsable. Une priorité enfin dans l'application du code de la route et dans l'infrastructure routière.
Halte au laxisme sur les routes libanaises ! Le cri excédé du citoyen sera-t-il enfin entendu par les autorités, à l'heure où le chaos est quasi généralisé sur les routes du pays ? On ne compte plus les excès de vitesse, l'alcool ou les textos au volant, la folie meurtrière des chauffards sans foi ni loi, celle des motards aussi, ni même les refus de se conformer aux signalisations routières, sans parler de l'irrespect du piéton... La liste est bien trop longue. Si longue qu'il ne sait plus où donner de la tête, le citoyen, et qu'il se voit pris dans l'engrenage lui aussi.
Ce qu'il sait en revanche, c'est qu'il n'en peut plus de risquer sa vie au quotidien sur les routes du pays. Il n'en peut plus d'avoir une peur panique et irraisonnée pour les siens, à toute heure du jour ou de la nuit. Son cauchemar prendra-t-il bientôt fin ?
Liban - Citoyen grognon
Extrême urgence !
OLJ / Par Anne-Marie El-HAGE, le 24 janvier 2015 à 00h00
commentaires (2)
NE RÊVEZ PAS MADAME. LE MINISTRE DE LA SANTÉ COMBAT L'ABRUTISSEMENT POPULAIRE... QUAND IL S'AGIT DE L'ABRUTISSEMENT DES ABRUTIS "ÉLUS" ET "IMPOSÉS" OU L'INTER-ABRUTISSEMENT... LÀ ILS SE RETROUVENT TOUS AUTOUR D'UN CAFÉ... LA RIGOLADE !!!!
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 31, le 24 janvier 2015