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Sport - Tennis

Le roi Federer terrassé par son gibier favori à l’Open d’Australie

Melbourne Un coup de tonnerre est tombé hier sur la Rod Laver Arena à l'Open d'Australie avec l'élimination au troisième tour de Roger Federer, terrassé 6-4, 7-6 (7/5), 4-6, 7-6 (7/5) par l'une de ses proies favorites, l'Italien Andreas Seppi.

Une élimination au 3e tour de l’Open d’Australie : Roger Federer n’avait plus connu pareille mésaventure depuis 2001.

C'est la première fois depuis 2001 que le n°2 mondial s'incline avant les huitièmes de finale à Melbourne où il a été titré quatre fois en 2004, 2006, 2007 et 2010.
Mais il y a quatorze ans, le Suisse n'était pas la star qu'il est aujourd'hui et n'avait pas encore remporté un seul de ses dix-sept titres en grand chelem, record absolu chez les messieurs.
C'est seulement la seconde fois en dix ans qu'il ne passe pas au moins trois tours dans un « Majeur ». La dernière de ses grandes déconvenues, le Suisse l'avait vécue au deuxième tour de Wimbledon en 2013, année noire pour lui, lorsqu'il s'était incliné face à l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky.
Cette élimination est des plus inattendues car, lors de ses dix matches précédents contre l'Italien, le seigneur helvète s'était toujours imposé, ne lâchant qu'un petit set, en 2012 à Doha en quarts de finale.

Coups de théâtre
Mais l'Open d'Australie est réputé pour ses coups de théâtre. Rafael Nadal et Maria Sharapova ne sont d'ailleurs pas passés loin d'une élimination précoce mercredi face à des adversaires classés en dehors du top 100.
Entre Federer et Seppi, il n'y avait pas photo pourtant sur le papier, ne serait-ce qu'en matière de palmarès. Le Suisse pèse 83 trophées, quand l'Italien n'en a glané que trois (Moscou et Belgrade en 2012, Eastbourne en 2011). Mais, de proie favorite, Seppi, âgé de 30 ans, s'est mué en prédateur agressant Federer par sa longueur de balle et ses passing-shots dévastateurs. C'est d'ailleurs sur un passing en coup droit un peu chanceux que l'Italien a bouclé la rencontre.
Seppi, surpris que la balle atterrisse dans le court, cherchait simplement à la toucher, selon ses dires. « Je ne sais pas trop comment j'ai fait », a reconnu le 46e mondial qui aura l'occasion de réaliser son meilleur résultat en grand chelem s'il bat l'Australien Nick Kyrgios ou le Tunisien Malek Jaziri en huitièmes de finale. Et dire qu'avant ce match, presque blasé par ses dix défaites consécutives contre Federer, il voulait seulement « prendre du plaisir » devant le public du court central de Melbourne.
Il a fait bien mieux que cela, pratiquant un tennis de haut niveau pour venger son compatriote Marco Bolelli qui avait déjà un peu usé Federer au tour précédent en lui prenant un set.
Pas assez tranchant, un peu trop fébrile sur son service (9 doubles fautes), Federer a manqué trop d'occasions, comme en témoignent ses trois balles de break ratées (7 au total) dans le premier set. Chose rare, il a mené 4-1 dans le tie-break de la deuxième manche sans réussir à finir, permettant à son adversaire d'entrevoir une victoire inespérée.
Après une réaction d'orgueil dans la troisième manche, Federer a été poussé dans ses retranchements. Seppi n'a jamais relâché la pression, voyant son travail récompensé par ce passing venu d'une autre planète.
À l'inverse de Federer, l'Écossais Andy Murray (n° 6) s'est qualifié sans trop de difficultés en dominant le Portugais Joao Sousa en trois sets (6-1, 6-1, 7-5). Il retrouvera au prochain tour Grigor Dimitrov (n° 10), dans un remake du quart de finale de Wimbledon remporté par le Bulgare. Chez les autres têtes de série, le Tchèque Tomas Berdych (n° 7), la Roumaine Simona Halep (n° 3) et la Canadienne Eugenie Bouchard (n° 7) sont aussi passés, sans lâcher un set. La Québécoise a dominé Caroline Garcia (7-5, 6-0), l'une des deux Françaises encore en lice à ce stade avec Alizé Cornet, qui joue aujourd'hui.
De son côté, Richard Gasquet a été éliminé par le Sud-Africain Kevin Anderson, 15e mondial, en trois sets 6-4, 7-6 (7/3), 7-6 (8-6).
Après la défaite du Biterrois, 28e mondial, il ne reste plus qu'un Français encore en lice, Gilles Simon, qui affrontera l'Espagnol David Ferrer (n° 9) aujourd'hui pour une place en huitièmes de finale.

C'est la première fois depuis 2001 que le n°2 mondial s'incline avant les huitièmes de finale à Melbourne où il a été titré quatre fois en 2004, 2006, 2007 et 2010.Mais il y a quatorze ans, le Suisse n'était pas la star qu'il est aujourd'hui et n'avait pas encore remporté un seul de ses dix-sept titres en grand chelem, record absolu chez les messieurs.C'est seulement la seconde fois en...

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