Le cabinet de conseil en stratégie Arthur D. Little a ouvert, début décembre, un bureau à Beyrouth pour couvrir le Levant. Il s'agit du 33e bureau de ce groupe dans le monde, qui dépendra de la direction Moyen-Orient du cabinet basée à Dubaï avec 70 employés. Dirigé par Albert Costanian, qui a intégré le cabinet en 2004 à Paris, le bureau libanais devrait recruter une quinzaine de personnes en 2015.
« Le choix du Liban a été guidé par la qualité des ressources humaines qui s'y trouvent, la diversité des profils professionnels, le multilinguisme, etc. Beyrouth est en outre compétitive en termes de coûts pour une société de services. C'est aussi un pays très bien connecté au monde », explique Albert Costanian.
Le Liban a besoin de réformes structurelles auxquelles Arthur D. Little Levant aspire à contribuer, ses clients à travers le monde étant surtout des États ou de très grandes entreprises, notamment dans les secteurs de l'énergie, des télécoms, de l'électronique, des médias, du voyage et du tourisme. « Nous espérons trouver un marché au Liban même. En parallèle, l'équipe de conseillers recrutés à Beyrouth fonctionnera comme un hub de ressources humaines en soutien aux bureaux européens ou à ceux d'Afrique du Nord », précise M. Costanian, qui est lui-même expert en télécoms.
Arthur D. Little est le premier cabinet mondial de conseil en stratégie fondé à Boston en 1886 par le chimiste éponyme. « Il a transposé la recherche fondamentale à un domaine pratique, en faisant primer l'efficacité et l'innovation. » La société s'est depuis agrandie jusqu'à employer aujourd'hui un millier de personnes dans une vingtaine de pays. Elle a notamment conseillé la Nasa en 1968 pour le lancement de la fusée Apollo, ou, plus récemment, travaillé pour le Nasdaq.
N. B.
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