Rechercher
Rechercher

Économie - Énergie

Approvisionnements d’EDL : désaccord sur un nouvel appel d’offres

Le ministère de l'Énergie et de l'eau envisage de trouver de nouveaux fournisseurs de carburant pour Électricité du Liban. Un cahier des charges a été soumis mercredi en Conseil des ministres, mais son examen a été reporté. Le projet suscite des interrogations, notamment sur le risque d'aiguiser les appétits clientélistes.

L’approvisionnement d’EDL en carburant coûte à l’État environ 2 milliards de dollars par an.

Depuis 2005, deux compagnies d'État approvisionnent Électricité du Liban en gasoil et en fuel-oil : l'algérienne Sonatrach et la koweïtienne KPC. Ces contrats, renouvelables tous les trois ans, avaient été négociés par le Premier ministre de l'époque, Fouad Siniora, et son ministre de l'Énergie, Mohammad Fneich.
En 2011, le ministre Gebran Bassil propose d'organiser un appel d'offres pour voir s'il est possible d'avoir de meilleures conditions, en faisant jouer la concurrence. Le Conseil des ministres lui demande de préparer un cahier des charges. En 2012, celui-ci est envoyé au ministère des Finances, en tant que partie chargée du paiement. Deux ans s'écoulent et rien ne se passe.

Entre-temps, les contrats existants, d'une valeur d'environ deux milliards de dollars par an, sont renouvelés à des termes plus avantageux pour l'État, que ce soit au niveau des primes (qui couvrent le transport, l'assurance, etc.) ou des conditions de paiement, sachant que le prix de base suit les cours mondiaux. « Nous avons aujourd'hui parmi les meilleures conditions du marché méditerranéen », assure une source proche du dossier.
Mais il y a quelques mois, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, décide de réactiver le dossier. « Les contrats courent jusqu'en 2017, mais comme ils prévoient une quantité minimale et une quantité maximale, le ministère de l'Énergie s'est dit prêt à n'acheter que le minimum des deux entreprises et à organiser un appel d'offres pour le reste, ce qui représenterait environ 500 millions de dollars par an », poursuit cette source. Un cahier des charges en ce sens a donc été soumis mercredi au Conseil des ministres. Le ministre d'État aux Réformes administratives, Nabil de Freige, s'y est opposé. « Sur le principe, nous ne sommes pas contre l'idée d'ouvrir la voie au secteur privé, explique-t-il à L'Orient-Le Jour, mais nous craignons de revenir à l'époque d'avant 2005. Il y avait alors de nombreux problèmes au niveau des délais de livraison, de la qualité, des méthodes de paiement, etc. que le citoyen finissait par payer. Ces dix dernières années, nous n'avons rencontré aucune difficulté au niveau de l'approvisionnement, même pendant la guerre de 2006, et les prix appliqués sont compétitifs.

Et s'il y a parfois des retards au niveau de l'ouverture des lignes de crédit, il est plus facile de négocier des délais avec des États plutôt qu'avec des agents privés. On veut donc qu'on nous explique l'intérêt de changer la situation actuelle. Et si c'est pour faire jouer la concurrence, pourquoi ne pas envisager de négocier avec d'autres pays ? »
À ce stade, les ministères de l'Énergie et des Finances semblent privilégier l'option de l'appel d'offres même s'ils ne sont pas d'accord sur son cahier des charges. Selon la source anonyme précitée, pour éviter un retour à la situation d'avant 2005 justement, les conditions imposées par le ministère de l'Énergie sont exigeantes et donc restrictives. Le ministère des Finances, lui, souhaite leur assouplissement pour permettre au plus grand nombre de compagnies, notamment libanaises, d'y participer. Mais encore faut-il que le cahier des charges ne soit pas fait « sur mesure » pour telle ou telle entreprise. Et surtout de garantir les moyens de faire respecter les contrats signés.

 

Lire aussi
Le pétrole bon marché, cadeau inespéré pour les finances publiques libanaises ?

Le pétrole bon marché, cadeau inespéré pour les consommateurs libanais ?

Une année noire pour Électricité du Liban

Depuis 2005, deux compagnies d'État approvisionnent Électricité du Liban en gasoil et en fuel-oil : l'algérienne Sonatrach et la koweïtienne KPC. Ces contrats, renouvelables tous les trois ans, avaient été négociés par le Premier ministre de l'époque, Fouad Siniora, et son ministre de l'Énergie, Mohammad Fneich.En 2011, le ministre Gebran Bassil propose d'organiser un appel d'offres...

commentaires (2)

DÉSACCORD SUR LE 3ABBI IL JAYBÉ... çA VA SANS DIRE ! LÉCH JEYBITAK OU MA JEYBITI ??? DU MOZART ET DU CHOPIN !!!!!!!!

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 33, le 24 janvier 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • DÉSACCORD SUR LE 3ABBI IL JAYBÉ... çA VA SANS DIRE ! LÉCH JEYBITAK OU MA JEYBITI ??? DU MOZART ET DU CHOPIN !!!!!!!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 33, le 24 janvier 2015

  • Corrompus de tout le pays, unissez-vous !

    Un Libanais

    12 h 26, le 24 janvier 2015

Retour en haut