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Les Saoudiens pleurent leur roi sur Twitter

A l'image des milliers de Saoudiens pleurant leur roi Abdallah, sur les réseaux sociaux, le célèbre présentateur de télévision Abdallah al-Shihti a réagi vendredi sur Twitter, affirmant qu'il aurait préféré ne pas annoncer la mort du souverain.

"Je ne voulais pas annoncer cette information", a dit celui qui, vêtu de noir et portant le shemagh -le traditionnel chèche rouge et blanc- a annoncé depuis la Cour le décès du roi. "Que Dieu bénisse Abdallah ben Abdel Aziz. Nos sincères prières vont à son successeur et au prince héritier", a-t-il écrit sur le réseau social.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui était âgé d'environ 90 ans, est décédé vendredi après une décennie sur le trône. Mais il dirigeait de facto le royaume depuis 1995. De nombreux saoudiens ont salué sur internet la mémoire du monarque décédé, même si certains, dont des militants de la liberté d'expression et du droit des Femmes à conduire, ont été moins flatteurs.

Abdallah était "aimé du peuple saoudien et de la population musulmane dans son ensemble. Nous n'avons pas perdu un roi aujourd'hui, nous avons tous perdu un père", a écrit Amira Al-Tawil sur Twitter. Saudi Army news, compte officiel de l'armée, a exprimé ses condoléances. "Ce compte Twitter va arrêter de tweeter pour trois jours en signe de deuil du roi Abdallah ben Abdel Aziz, que Dieu bénisse son âme". Parmi les milliers de messages postés sur le réseau social, de nombreux ont cité un hadith -dires du prophète- selon lequel mourir un vendredi signifie que l'on a bien fini sa vie. D'autres ont évoqué les développements du royaume sous le règne d'Abdallah.

Dans un pays où les médias officiels sont strictement contrôlés, internet offre un espace de liberté aux Saoudiens. Mais la toile reste surveillée, comme l'a démontré l'arrestation du blogueur Raef Badaoui, condamné à 1 000 coups de fouets -répartis sur 20 semaines- et 10 ans de prison pour "insulte à l'islam".
"Que Dieu lui pardonne et ait pitié de lui", a retwitté le compte Twitter du blogueur après la mort du souverain.

Des militants du droit des Femmes à conduire -un interdit dans le royaume- ont également réagi: "A toutes les créatures, grandes ou petites: rien ne reste sinon vos actes et votre tombe, et seul Dieu est éternel". Ils ont posté une photo du roi, puis des clichés de Loujain Hathloul et de Maysaa Alamoudi, deux militantes détenues depuis début décembre pour avoir bravé l'interdiction de conduire.

L'Arabie saoudite, où vivent quelque 29 millions de personnes (dont 9 millions d'étrangers), est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de prendre le volant. Et si Abdallah avait défié les conservateurs en autorisant des femmes à intégrer le conseil de la Choura, il n'avait jamais levé cette interdiction. D'autres internautes comme Oussama Mohammad n'étaient pas impressionnés par ce qu'il a accompli. Il n'était "ni un réformateur, ni un leader", a-t-il twitté.

C'est le demi-frère du roi, Salmane, 79 ans, qui lui a succédé. Son compte Twitter a déjà été mis à jour: "Compte officiel du gardien des deux mosquées saintes le roi Salmane ben Abdel Aziz al-Saoud, roi d'Arabie saoudite", pouvait-on lire. Le royaume d'Arabie saoudite abrite les deux lieux les plus saints de l'islam, la Mecque et Médine.

A l'image des milliers de Saoudiens pleurant leur roi Abdallah, sur les réseaux sociaux, le célèbre présentateur de télévision Abdallah al-Shihti a réagi vendredi sur Twitter, affirmant qu'il aurait préféré ne pas annoncer la mort du souverain.
"Je ne voulais pas annoncer cette information", a dit celui qui, vêtu de noir et portant le shemagh -le traditionnel chèche rouge et blanc- a...