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Économie - Travaux publics

Lancement officiel du projet du barrage hydraulique de Bisri

La Banque mondiale et l'État libanais ont donné le coup d'envoi au projet de construction du barrage de Bisri qui deviendra le deuxième plus important du pays.

La Banque mondiale a accordé un prêt de 474 millions de dollars au Liban pour moderniser la distribution d’eau courante à Beyrouth et au Mont-Liban. Photo al-Markaziya

Le gouvernement a signé hier avec la Banque mondiale un accord de financement de la construction du barrage de Bisri, au Liban-Sud. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme Awali destiné à développer le réseau de distribution d'eau courante dans les régions de Beyrouth et du Mont-Liban pour une enveloppe totale de 617 millions de dollars. D'une capacité de 125 millions de mètres cubes, le barrage de Bisri deviendra le deuxième ouvrage hydraulique le plus important du pays après celui de Karaoun. Les eaux stockées par le barrage de Bisri seront traitées à quelques kilomètres de là, dans la station d'épuration d'Ouardaniyé, actuellement en cours de construction dans le cadre du programme Awali. Outre la mise en service de ce barrage, le projet comprend également la construction de deux centrales hydroélectriques.
Le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) sera chargé de la coordination du projet qui doit s'étendre sur une période sur dix ans afin de couvrir les travaux préalables à la construction et les deux premières années de fonctionnement et d'entretien. Le projet est financé par un prêt de 474 millions de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Il s'agit du prêt le plus important accordé par la Banque mondiale au Liban. Le projet sera également financé par la Banque islamique de développement (128 millions de dollars) et l'État libanais (15 millions de dollars). Les termes de cet accord ont été définitivement approuvés le 30 septembre dernier avant d'être officiellement entérinés hier au Grand Sérail. Le Premier ministre Tammam Salam a estimé qu'il s'agissait de « l'un des plus grands projets de développement entrepris au Liban ».
La Banque mondiale estime que plus de 1,6 million d'usagers – dont 30 % vivant avec moins de 4 dollars par jour, soit le seuil de pauvreté national – pourraient bénéficier des retombées de ce projet. « Bien que la disponibilité en eau par habitant au Liban soit l'une des plus élevées dans la région, les ménages à travers le pays ont régulièrement le même souci : comment pouvoir payer la prochaine livraison en camion-citerne », note Claire Kfouri, chef d'équipe du projet. La moitié de la population du Grand Beyrouth et du Mont-Liban n'est alimentée en eau que pendant trois heures par jour. Au courant de l'été 2014, certaines de ces régions ont même dû composer avec quatre mois consécutifs d'interruption de la distribution d'eau. Face à cette situation, certaines familles ont fréquemment recours aux captages illégaux, font appel aux services de camion-citerne, voire utilisent de l'eau en bouteille pour leurs tâches domestiques. Une situation paradoxale dans la mesure où le Liban ne stocke que 6 % de ses ressources en eau, alors que la moyenne régionale s'élève à 85 %, note le communiqué de la Banque mondiale. Elle explique cette situation par plusieurs facteurs dont le retard pris par les réformes du secteur, les sécheresses de dernières années, ainsi que l'afflux de réfugiés syriens.
Il y a une semaine, la société italienne Cmc di Ravanna a remporté un appel d'offres lancé par le CDR pour prendre en charge la construction d'un réseau de 24 km de canalisations souterraines reliant la capitale au barrage de Bisri. Ce contrat de 191 millions de dollars s'inscrit dans la liste des étapes intermédiaires pour compléter le projet global de développement du réseau d'adduction d'eau.

Le gouvernement a signé hier avec la Banque mondiale un accord de financement de la construction du barrage de Bisri, au Liban-Sud. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme Awali destiné à développer le réseau de distribution d'eau courante dans les régions de Beyrouth et du Mont-Liban pour une enveloppe totale de 617 millions de dollars. D'une capacité de 125 millions de mètres...

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