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Turquie: le Parlement blanchit 4 ex-ministres accusés de corruption

Le Parlement turc s'est prononcé dans la nuit de mardi à mercredi contre le renvoi devant la justice de quatre ex-ministres accusés de corruption, tirant un trait définitif sur un scandale qui a ébranlé il y a un an le gouvernement régime islamo-conservateur.

A moins de six mois des élections législatives, les députés ont sans surprise confirmé la décision rendue, au début du mois, par une commission d'enquête de ne pas transmettre le dossier des anciens ministres à la Cour suprême, seule habilitée à les juger.
Successivement, ils ont blanchi Zafer Caglayan (Economie), Muammer Güler (Intérieur), Egemen Bagis (Affaires européennes) et Erdogan Bayraktar (Environnement).
La seule surprise du scrutin est venue d'une partie des élus du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, qui dispose de la majorité absolue. Quelques-uns ont bravé les consignes de leur direction et voté pour la poursuite de leurs collègues, mais en nombre insuffisant pour inverser les résultats.
Avant la séance du Parlement, les chefs de l'opposition ont exhorté leurs collègues de l'AKP à ne pas enterrer l'affaire.
"Je veux que le Parlement fasse son devoir avec intégrité. S'il le fait, n'ayez aucun doute que la réputation de la Turquie en sortira grandie dans le monde entier", a lancé le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu.
Son collègue du Parti du l'action nationaliste (MHP, droite) Devlet Bahçeli a résumé le scrutin en "un choix entre le vol et le droit".
Les quatre anciens ministres étaient accusés d'avoir touché des pots-de-vin d'un homme d'affaires d'origine iranienne, Reza Zarrab, pour faciliter un trafic illicite d'or avec l'Iran sous embargo.
Révélé en décembre 2013, ce vaste scandale à tiroirs a éclaboussé l'ensemble du gouvernement turc, y compris le chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre.
M. Erdogan a nié catégoriquement ces accusations et dénoncé en retour un complot lancé par ses anciens alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen.
Il a lancé depuis une chasse aux sorcières contre le mouvement Gülen, en mutant ou en limogeant des milliers de juges, policiers ou hauts fonctionnaires.
Avant le vote du Parlement, la justice avait déjà classé sans suite toutes les enquêtes visant le régime.

Le Parlement turc s'est prononcé dans la nuit de mardi à mercredi contre le renvoi devant la justice de quatre ex-ministres accusés de corruption, tirant un trait définitif sur un scandale qui a ébranlé il y a un an le gouvernement régime islamo-conservateur.
A moins de six mois des élections législatives, les députés ont sans surprise confirmé la décision rendue, au début du mois,...