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Liban - Tensions

Après l’attaque sur le Golan, une certaine effervescence sur le terrain libanais...

« Nous ne nous attendions pas à ce que les tués aient une telle envergure », affirme une source israélienne ; le chef des gardiens de la révolution lance une mise en garde à l'État hébreu.

Des proches du commandant du Hezbollah Mohammad Issa, tué lors du raid israélien perpétré dimanche sur le plateau du Golan en Syrie, lors de ses funérailles, hier, au Liban-Sud. Ali Hashisho/Reuters

Après la mort de six membres du Hezbollah, dont Jihad Imad Moghniyeh et Mohammad Issa, de six militaires iraniens, dont Mohammad Ali Allahdadi, un général du corps des gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, et en attendant le discours du secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, dont la date n'a toujours pas été fixée et qui révélera l'ampleur et la nature de la riposte iranienne sur le court ou le moyen terme, les choses commencent à bouger quelque peu sur le terrain.


Selon la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, l'État hébreu a renforcé sa présence à Avivim, qui fait face au village libanais de Maroun el-Ras, en y postant trois chars Merkava. Et selon la chaîne de télévision israélienne Canal 10, l'armée israélienne a bloqué un axe routier majeur frontalier du Liban. En outre, des fusées éclairantes ont été tirées au-dessus des villages frontaliers dans la zone occidentale, de la côte de Naqoura et de Kassmiyé, plus au nord. Quant à l'aviation israélienne, elle a intensément survolé à moyenne altitude la ligne bleue et le caza de Marjeyoun. Enfin, l'armée et la population israéliennes sont placées en état d'alerte dans le nord d'Israël, qui a déployé un dispositif d'interception antimissile « Dôme de fer » à proximité de la frontière syrienne.
Pour sa part, le porte-parole de la Finul, interrogé par l'agence Anatolie, a assuré que la situation au Liban-Sud et le long de la ligne bleue est « calme ».
Pendant ce temps, en Syrie, le Hezbollah a pilonné à l'artillerie lourde et aux obus de mortier toutes les positions du Front al-Nosra au nord et à l'est de Kuneitra.

 

(Lire aussi : Beyrouth veut tout faire auprès de Téhéran pour éviter une nouvelle guerre)

 

« Nous l'anticipons... »
Il n'en reste pas moins que le général iranien Allahdadi n'était pas visé par le raid israélien sur le Golan dimanche, l'armée de l'État hébreu croyant alors cibler des combattants sans envergure, a déclaré hier une source au sein des services de sécurité israéliens, citée par Reuters. « Nous ne nous attendions pas à ce que les tués aient une telle envergure, certainement pas le général iranien », a dit la source. « Nous pensions toucher une unité ennemie qui s'apprêtait à mener une attaque contre la clôture frontalière », rajoute-t-elle.
Des propos qui semblent destinés à contenir le risque d'une riposte musclée de la part de Téhéran ou de ses alliés du Hezbollah, lesquels ont promis des représailles. Rappelons que l'État hébreu, qui cherche à empêcher les transferts d'armes vers le Hezbollah, a déjà plusieurs fois frappé des cibles en Syrie, plongée dans la guerre depuis 2011. Il s'agit d'un des coups les plus durs portés au parti chiite depuis qu'il se bat aux côtés du régime de Bachar el-Assad.
Prié de dire si Israël s'attend à une riposte de l'Iran ou du Hezbollah, la source au sein des services de sécurité israéliens a déclaré qu'il était « presque certain qu'ils répondront. Nous l'anticipons, mais je pense que personne n'a intérêt à ce que cela donne lieu à une surenchère », a-t-il affirmé.


Pendant ce temps, à Téhéran, le général Mohammad Ali Jaafari, chef des gardiens de la révolution, a averti Israël qu'il devrait se préparer à une réponse « dévastatrice » au raid, a rapporté le Haaretz hier, citant l'agence iranienne Fars. Les « sionistes » doivent s'attendre à des « coups de tonnerre dévastateurs », a-t-il averti dans un communiqué. Le raid marque « un nouveau point d'ouverture dans la chute du régime sioniste », a-t-il également souligné.

 

(Pour mémoire : Golan : Pour le Yediot, le Hezbollah répondra, mais évitera d'ouvrir un nouveau front avec Israël)

 

Funérailles
Au Liban, et pour la deuxième journée consécutive, le Hezbollah a enterré ses morts. Les habitants de Arabsalim, au Liban-Sud, ont ainsi assisté aux funérailles de Mohammad Issa, qui se sont déroulées dans le cadre de mesures de sécurité strictes. Des tirs en l'air ont abondamment retenti, ainsi que de nombreux « Mort à Israël » ou « Mort aux États-Unis ». En tête de l'imposant convoi qui accompagnait le cercueil, on notait la présence, entre autres, du chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, le député Ali Ammar, le président du conseil exécutif du parti, Hachem Safieddine, et son adjoint, Nabil Qaouq.
Même scénario dans le village de Yohmor pour les funérailles de Ali Hassan Ibrahim, qui se sont déroulées en présence du député Nawwaf Moussaoui, qui a affirmé que « la résistance est prête à transformer l'assassinat de victoire pour Israël en un camouflet » pour l'État hébreu qui « avance désormais démasqué ». Enfin, c'est à Khiam que les funérailles de Ghazi Daoui ont été organisées, en présence du député Ali Fayad.

 

(Lire aussi : Les interrogations, après la frappe, la situation d'Elie Fayad)


Pendant ce temps, le directoire du Hezbollah (Naïm Kassem, Hussein Khalil, Mohammad Yazbeck, Ibrahim Amine el-Sayyed, Hussein Hajj Hassan, Mohammad Fneiche, Hassan Fadlallah, Bilal Farhat, Amine Cherry) recevait, en compagnie du père de Hassan Nasrallah et du père de Imad Moghniyeh, les condoléances dans un complexe de la banlieue sud. Se sont succédé l'ancien président Émile Lahoud ; le représentant du patriarche maronite, l'évêque Samir Mazloum ; le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb à la tête d'une délégation du PSP, l'ambassadeur de Syrie Ali Abdel Karim Ali, l'ambassadeur palestinien Achraf Dabbour, à la tête d'une délégation ; une délégation de l'ambassade d'Iran ; l'ancien ministre Marwan Charbel, ainsi que les députés Hikmat Dib, Émile Rahmé et Marwan Farès, et une délégation du mouvement Amal emmenée par le député Hani Kobeissi. Sans oublier le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, le secrétaire général du PCL Khaled Hdadé, Tony Sleiman Frangié, une délégation du commandement en chef de l'armée, etc.

 

Lire aussi

Pour le Hezbollah, une équation : moins qu'une guerre, plus qu'une attaque !, le décryptage de Scarlett Haddad

 

 

Après la mort de six membres du Hezbollah, dont Jihad Imad Moghniyeh et Mohammad Issa, de six militaires iraniens, dont Mohammad Ali Allahdadi, un général du corps des gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, et en attendant le discours du secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, dont la date n'a toujours pas été fixée et qui révélera...

commentaires (6)

Toutes ces delegations de leche-c...! C est vraiment ridicule et ume une delegation des Eglises??? Non mais vous etes serieux??

IMB a SPO

22 h 59, le 21 janvier 2015

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • Toutes ces delegations de leche-c...! C est vraiment ridicule et ume une delegation des Eglises??? Non mais vous etes serieux??

    IMB a SPO

    22 h 59, le 21 janvier 2015

  • Cette photo est extraordinaire. A elle seule elle montre la future vie au Liban : retour au moyen âge !!!!!! Le Hezbollah qui a participé activement au massacre de milliers de syriens ... on ne les pleure pas ? Que l'Iran règle son différend avec Israel, Nous n'avons pas besoin de l'Iran pour régler notre différend avec Israel. Il faut venir à Agadir (Maroc) voir les femmes syriennes mendiaient dans la rue, leur bébé lové dans un bras et l'autre brandissant le passeport syrien ... Dieu merci, elles sont vivantes et mènent une vie très misérables J'ai honte ! Les Lahoud, Aoun, Frangié et consorts qui viennent prêter allégeance au Hezbollah ! Le Hezbollah a envoyé 5.000 libanais en Syrie et il récolte ce qu'il sème Je m'incline devant la mort de ces jeunes libanais avec respect et dévotions Et vendredi prochain, H.Nasrallah va apparaître pour proférer ses menaces et promettent des lendemains enchanteurs... Décidément, le Hezbollah est bien le cancer du Liban !

    FAKHOURI

    11 h 32, le 21 janvier 2015

  • ATTAQUE EN SYRIE... EFFERVESCENCE AU LIBAN... OU : LE PRINCIPE DES VASES COMMUNICANTS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 30, le 21 janvier 2015

  • On présente toujours ses condoléances à un parti politique (sic) et non aux familles quand il s'agit de mercenaires c'est bien connu

    Olivier Georges

    10 h 57, le 21 janvier 2015

  • Quelle photo ! Cérémonial de "pleureuses" digne.... du Moyen-âge ! Pendant ce temps, le héZébbb recevait les condoléances malgré la "fameuse distanciation" ! Se sont succédé Émile Lahoud, Samir Mazloum, Akram Chehayeb, Ali Abdel Karim Ali etc., Achraf Dabbour, une délégation de l'ambassade d'Iran, Marwan Charbel, Hikmat Dib, Émile Rahmé et Marwan Farès, et une délégation de Amal. Sans oublier Abbas Ibrahim (distanciation!), le PCL toujours + que stalinien, Khaled Hdadé ; et Tônéééh Slaïmééén Frangiéh + une délégation du commandement en chef de l'armée, etc. ! Yâ hassratâh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 00, le 21 janvier 2015

  • Ce Mohammad Ali Jaafari a averti Israël "qu'il devrait se préparer à une réponse dévastatrice. Les sionistes doivent s'attendre à des coups de tonnerre dévastateurs (du RäÄd encore, quoi !). Et quoi "ce raid marque un nouveau point d'ouverture dans la chute du régime sioniste." ! Svp, que peut-on répondre à pareille imbécilité ? "Ouvertuuure dans la chute du régime sioniste" ! Yâ harâm !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 51, le 21 janvier 2015

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