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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Beyrouth veut tout faire auprès de Téhéran pour éviter une nouvelle guerre

Les propos du chef des gardiens de la révolution iranienne, le général Mohammad Ali Jaafari, qui a averti Israël mardi qu'il devrait se préparer à une réponse « dévastatrice » au raid sur Kuneïtra dimanche, ont suscité une attention particulière, dans les dernières quarante-huit heures, de la part des responsables. Et pour cause : une traduction de ces menaces sur le terrain reviendrait en effet à ébranler la sécurité du Liban et à conduire à une nouvelle guerre contre Israël.
Les « sionistes » doivent s'attendre à des « coups de tonnerre dévastateurs », avait mis en garde Jaafari dans un communiqué, estimant que le raid marque « un nouveau point d'ouverture dans la chute du régime sioniste ».
Selon une source ministérielle à L'Orient-Le Jour, « il ne faudrait pas minimiser l'importance de ce nouveau développement qui vient de Téhéran, compte tenu de la position qu'occupe l'auteur de la déclaration au niveau de la décision stratégique iranienne ». « Les gardiens participent sur le terrain aux combats pour soutenir la régime syrien, non seulement dans l'hinterland, mais aussi à Kuneitra, comme le prouve la mort du général Mohammad Ali Allahdadi dans le raid de dimanche », souligne-t-elle.
Cette source estime que le ministère des Affaires étrangères devrait convoquer l'ambassadeur d'Iran, Mohammad Fateh Ali, pour l'interroger sur la signification des déclarations du général Allahdadi. Il faudrait ensuite demander au diplomate iranien de transmettre à son directoire la volonté officielle du Liban d'éviter une nouvelle guerre avec Israël, une guerre que le pays du Cèdre est incapable de mener et dont il ne pourrait supporter les conséquences. Il est également possible de demander à l'ambassadeur du Liban à Téhéran Fady el-Hage de rendre visite au ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans le même but, ajoute-t-elle.
Cette source ministérielle appelle à des concertations avec Téhéran pour éviter les dérapages. Il est évident que les gardiens de la révolution ne révéleront pas ce qu'ils entendent faire pour répondre au raid israélien et que toute coordination avec le Hezbollah se fera au niveau des cadres supérieurs dans le secret. Mais cela n'empêche pas qu'il y ait également des concertations avec la direction du parti chiite à Haret Hreik, dans la mesure où une nouvelle offensive militaire israélienne toucherait l'ensemble du pays d'une manière destructrice.
La source relève par ailleurs la position surprenante d'Israël concernant la mort du général iranien dans le raid. Il s'agit « presque d'une excuse de la part des autorités israéliennes », souligne-t-elle. Également surprenante est la réponse israélienne concernant le fait de savoir si Tel-Aviv s'attend à une réplique vengeresse de la part de Téhéran et du Hezbollah : « Nous nous attendons à cela, (...) mais l'escalade n'est dans l'intérêt de personne. » La peur israélienne d'une réponse militaire au raid est d'ailleurs visible dans le degré de mobilisation dans les rangs militaires affiché dans le nord d'Israël et par le dispositif de sécurité à la frontière syrienne, où plusieurs batteries du système israélien de défense antimissile « Dôme de fer » ont été déployées.
La position israélienne vise sans doute, ajoute cette source, à ne pas porter atteinte aux négociations irano-américaines sur le nucléaire iranien, en réponse à une demande américaine dans ce sens. C'est ainsi qu'il faudrait interpréter la volonté israélienne de mettre l'accent sur le fait que le général iranien n'était pas la cible de l'attaque.
Mais, selon cette source ministérielle, le bémol israélien ne changera probablement rien à la décision de venger les victimes du raid. La réponse, son timing et le lieu qui lui servira de base seraient, à l'heure actuelle, débattus. Le territoire libanais comme point de départ serait vraisemblablement écarté des potentialités, du moins jusqu'à présent, mais il existe d'autres éventualités, comme le territoire syrien et d'autres régions. Si, effectivement, le général Jaafari tient parole.

Les propos du chef des gardiens de la révolution iranienne, le général Mohammad Ali Jaafari, qui a averti Israël mardi qu'il devrait se préparer à une réponse « dévastatrice » au raid sur Kuneïtra dimanche, ont suscité une attention particulière, dans les dernières quarante-huit heures, de la part des responsables. Et pour cause : une traduction de ces menaces sur le terrain...

commentaires (4)

Que peut faire Beyrouth ? Aller à Teheran et s'incliner aux pieds des mollahs ? Nos politiciens n'ont aucun sens de la dignité et de l'honneur. L'Iran et le Hezbollah aident Le Petit Hitler, à leur risque et périls. Qu'ils nous laissent reconstruire notre petit pays Cela ne regarde en aucun le Liban Le Hezbollah parle au nom du Liban parce qu'il n'y a plus de Président, plus de gouvernement et une armée en construction .... C'est vraiment la décadence

FAKHOURI

11 h 38, le 21 janvier 2015

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Commentaires (4)

  • Que peut faire Beyrouth ? Aller à Teheran et s'incliner aux pieds des mollahs ? Nos politiciens n'ont aucun sens de la dignité et de l'honneur. L'Iran et le Hezbollah aident Le Petit Hitler, à leur risque et périls. Qu'ils nous laissent reconstruire notre petit pays Cela ne regarde en aucun le Liban Le Hezbollah parle au nom du Liban parce qu'il n'y a plus de Président, plus de gouvernement et une armée en construction .... C'est vraiment la décadence

    FAKHOURI

    11 h 38, le 21 janvier 2015

  • hezbollah esclave aux ordres de l imperialisme iranien et bande de traitres a la nation libanaise dont il n a cure........qu ils soient dechus de la nationalite libanaise et qu on les expulse vers TEHERAN....!

    HABIBI FRANCAIS

    11 h 22, le 21 janvier 2015

  • ALLAH I KHALLIKON YIA PERC(S)ÉE... ALLAH I KHALLIKON... QUELLE DÉCADENCE ! MAIS QUELLE DÉCADENCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 28, le 21 janvier 2015

  • "Si, effectivement, ce (général?!) Jaafari tient parole." ! C'est tellement bien dit, M. Fleyhane. Merci !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 07, le 21 janvier 2015

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