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Culture - Musique

Mohammad Abdel Wahab réincarné avec le « Tabadoul Orchestra »

Un groupe allemand (Tabadoul Orchestra) au Métro al-Madina réinterprétant les compositions de Mohammad Abdel Wahab ? Quoi de plus curieux ! Et pourtant c'était le spectacle le plus atypique et le plus rafraîchissant qu'on ait pu voir récemment sur la scène beyrouthine.

Ils étaient au nombre de neuf. Raimund Kroboth à la guitare, Anne Maye à la clarinette basse, Zuzana Leharova au violon, Udo Moll à la trompette, Matthias Muche à la trombone, Matthias Goebel au vibraphone, ainsi que Martin Kübert à l'accordéon et Benedikt Hess à la batterie, rejoints par un nouveau venu à la guitare basse, ont enflammé durant presque deux heures et cela pour deux soirées consécutives la scène intimiste du Métro al-Madina en présentant ce « World Wide Wahab ». Enflammé ! Étonnant n'est-ce pas comme qualificatif s'agissant du répertoire du grand compositeur Mohammad Abdel Wahab disparu en 1991 ? Et pourtant ! Revisitées à la sauce bavaroise, ces compositions n'ont paru que plus multidimensionnelles brisant les barrières du temps et de l'espace.
En effet, que dire de cet immense artiste qui a offert au Caire du début du XXe siècle ainsi qu'au monde arabe des rythmes aux influences jazzy traversés de mambo, de cha-cha-cha ainsi que de rumba, à part qu'il est intemporel. La preuve était là bien vivante ce soir-là.

Tous rythmes confondus
Le Tabadoul Orchestra, créé en 2010 et qui porte bien son nom puisqu'il signifie échange, mélange les cultures musicales en invitant des chanteurs orientaux à interpréter certaines chansons. Cette fois-ci c'était au tour de la jeune Sandy Chamoun d'être la vedette du groupe sachant que Rabih Lahoud, lui, est devenu un habitué du programme. D'ailleurs Chamoun, qu'on a déjà vue dans The Great Departed, était allée en Cologne quelques mois auparavant pour des répétitions.
Un répertoire novateur choisi par cet ensemble de musiciens aux cuivres, cordes et percussions, qui s'est approprié les grands titres de Mohammad Abdel Wahab notamment Ana wa Habibi, Cléopâtra en version très raccourcie (7 minutes sur 70), Ya Msafer Wahdak et d'autres encore lesquels ont enchanté un public nostalgique qui fredonnait à tous les titres.
Udo Mol a rappelé comment est né ce projet. Lui qui, entre chaque titre, plaisantait avec la salle. «C'est en voulant réinterpréter des morceaux choisis du chanteur Tom Waitts que l'arrangeur Raimund Kroboth est tombé par accident sur les compositions de Abdel Wahab.» «Un hasard heureux, diront-ils en chœur, car cela nous a permis de faire la connaissance de l'artiste intemporel et d'aller à la rencontre de la ville de Beyrouth.»
Ce show jouissif s'est clôturé, après deux «encore», par une composition de Ziad Rahbani. Serait-ce un signe avant-coureur pour une autre rencontre musicale avec le groupe Tabadoul? Croisons les doigts.

Ils étaient au nombre de neuf. Raimund Kroboth à la guitare, Anne Maye à la clarinette basse, Zuzana Leharova au violon, Udo Moll à la trompette, Matthias Muche à la trombone, Matthias Goebel au vibraphone, ainsi que Martin Kübert à l'accordéon et Benedikt Hess à la batterie, rejoints par un nouveau venu à la guitare basse, ont enflammé durant presque deux heures et cela pour deux...

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