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Liban - Polémique

Agression contre les avocats libanais au Caire : le 14 Mars et Salam réclament une série de démarches

Le ministre Boutros Harb reçu hier par le Premier ministre Tammam Salam. Photos Ani

L'agression physique violente subie par des avocats libanais dimanche au Caire de la part d'avocats syriens pro-Assad continue de susciter de vives réactions de la part du 14 Mars, parallèlement au Premier ministre, Tammam Salam, et au Parti socialiste progressiste. Enragés par les propos tenus, dans le cadre d'un congrès de la Fédération des avocats arabes, par l'avocat Fadi Saad qui accusait le régime et l'armée de Damas de « tuer son peuple », les avocats syriens se sont littéralement déchaînés contre la délégation libanaise, comme le montre une vidéo. En dépit du mutisme du 8 Mars sur l'affaire, le Liban pourrait entreprendre une série de démarches à la suite de cette agression.


Le ministre-député Boutros Harb a lancé hier, à partir du Grand Sérail, un appel à ôter à la Syrie son statut de membre de la Fédération des avocats arabes. L'incident du Caire a été au cœur de son entretien avec le Premier ministre Tammam Salam. « Nous avons passé en revue l'agression vile, dont les auteurs sont malheureusement des avocats syriens, a notamment déclaré M. Harb. Ces avocats ont dérogé à toute logique en agressant physiquement des avocats dont ils ne partageaient pas les opinions. La délégation libanaise avait pour mission de représenter le Liban auprès de la Fédération des avocats arabes. Cette agression est une agression contre le Liban. »
Il a appelé à « une solidarité avec l'ordre des avocats au Liban, aussi bien à Beyrouth qu'à Tripoli », avant d'annoncer « l'intention d'adopter une position pour que la Syrie soit expulsée de la Fédération des avocats arabes ». « Si cette position n'est pas adoptée par le Liban, j'estime qu'il est du droit du Liban de se retirer de la fédération, a déclaré M. Harb. Il n'est pas permis qu'une réunion de juristes se transforme en arène de combat physique. La place doit être à la confrontation des arguments et des logiques. »

 

 

 

 

Jreige : La fédération n'est pas une réserve syrienne
Le porte-parole des juristes du 14 Mars, Ramez Daher, a révélé à l'agence al-Markaziya que des contacts intensifs sont entrepris en vue de tenir « une réunion élargie en réaction à l'incident du Caire ». Les juristes du 14 Mars examineraient, en coordination avec l'ordre des avocats de Beyrouth, les démarches juridiques et protocolaires devant faire suite à cette agression.
Une réunion du conseil de l'ordre s'est tenue hier à cette fin, après une visite de solidarité rendue par le député Ziad Kadery, membre du bloc du Futur, au bâtonnier, à la Maison de l'avocat.


Le bâtonnier de Beyrouth, Georges Jreige, a jugé inacceptable que « la liberté à Beyrouth soit réprimée au Caire, et que la pensée libre de la Maison de l'avocat soit victime d'obscurantisme ». Lors d'un entretien télévisé, il a relevé que « la Fédération des avocats arabes n'est pas une réserve syrienne ni une zone affiliée au régime ou à l'opposition syrienne, mais une tribune de la pensée libre ».
« Même si les propos de notre collègue Fadi Saad sont controversés, ils ne peuvent justifier la violence des avocats, a-t-il relevé. Nous sommes fiers, en tant qu'avocats à Beyrouth et à Tripoli, d'être divisés sur des questions fondamentales, sans toutefois utiliser les méthodes de terrorisme et d'agression », a-t-il tenu à préciser.
Il a ainsi appelé la Fédération des avocats arabes à mener « une enquête transparente et responsable » sur cette affaire. Cela ne devrait pas poser de problème, « puisque les faits de l'agression ont été clairement filmés ».

 

Les avocats syriens s'étaient exprimés comme ils l'entendaient...
Le bâtonnier de Beyrouth, qui participait lui aussi au congrès du Caire, s'était entretenu avec le président de la fédération, Sameh Hachour, à la suite de l'incident. Il a rapporté « la vive colère » de ce dernier « face à ce comportement inhabituel qui constitue un dangereux précédent ».


La délégation des avocats libanais est rentrée hier soir à Beyrouth. L'avocat Fadi Saad, qui est en même temps le coordinateur de la section des avocats au sein du courant du Futur, a rapporté la décision prise d'ores et déjà par la Fédération des avocats arabes « d'interdire aux auteurs de l'agression de participer aux prochains congrès de la fédération ». « Nous n'avons fait qu'exprimer notre avis en toute liberté, à partir d'une tribune libre et démocratique, a déclaré M. Saad. Nous avons été surpris de la réaction très négative et barbare des avocats qui nous ont lancé à la figure des tables et des chaises. Ils avaient pourtant eux-mêmes dépassé toutes les limites en nommant expressément des États arabes, a souligné Fadi Saad. Nous n'avons dépassé aucune limite dans nos allocutions sur le terrorisme », a-t-il ajouté.


Les Forces libanaises ont stigmatisé « l'agression non civilisée des avocats du régime d'Assad contre des avocats libanais. Le recours à la violence résulte d'un défaut d'arguments. Cet incident est à l'image du régime d'Assad et de ses méthodes en Syrie », ont souligné les FL.
Le Parti socialiste progressiste a également publié un communiqué dans ce sens. Il a estimé que « cette démarche barbare incarne les méthodes du régime syrien, qui n'a jamais respecté aucune opinion politique contraire à la sienne ». Le PSP a relevé surtout que cet incident prouve « la faillite du régime syrien ».
Le président du Comité de solidarité syriaque démocratique, Joey Haddad, a également stigmatisé l'incident dans un communiqué.

 

Un manque d'organisation du congrès ?
Notons par ailleurs que le secrétaire général de la Fédération des avocats arabes, Omar Zein, a publié un communiqué dénonçant « une organisation viciée de l'événement, les invitations ayant émané d'autorités n'ayant ni la qualité ni la compétence à les adresser. » L'incident qui a eu lieu avec les avocats du courant du Futur a pour cause directe l'illégalité de la rencontre, qui a causé un chaos dans l'organisation et les préparatifs de la rencontre ». Il a jugé « nécessaire que les ordres des avocats de Beyrouth et du Caire (ordres fondateurs de la fédération) mènent un mouvement de réforme au sein de la fédération, en coopération avec les autres avocats arabes ».

 

 

L'agression physique violente subie par des avocats libanais dimanche au Caire de la part d'avocats syriens pro-Assad continue de susciter de vives réactions de la part du 14 Mars, parallèlement au Premier ministre, Tammam Salam, et au Parti socialiste progressiste. Enragés par les propos tenus, dans le cadre d'un congrès de la Fédération des avocats arabes, par l'avocat Fadi Saad qui...

commentaires (2)

J'EN RIS. iLS N'ONT PAS OSÉ CONDAMNER COMME IL FAUT. QUELLES DÉMARCHES S.V.P. ? ALLAH I KHALLIK ILNA LECH IZA BITRID ? WALLAW... NI7NA IKHWÉ... YIA 3AYNÉ 3ALA HÉK AKHAWÉ !!!

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 11, le 21 janvier 2015

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Commentaires (2)

  • J'EN RIS. iLS N'ONT PAS OSÉ CONDAMNER COMME IL FAUT. QUELLES DÉMARCHES S.V.P. ? ALLAH I KHALLIK ILNA LECH IZA BITRID ? WALLAW... NI7NA IKHWÉ... YIA 3AYNÉ 3ALA HÉK AKHAWÉ !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 11, le 21 janvier 2015

  • C'est inévitable, la délégation syrienne représentant le régime barbare de Bashar El - Assad doit être immédiatement et définitivement expulsée du mouvement. Il n'y a rien à dire.

    Tony BASSILA

    15 h 14, le 20 janvier 2015

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