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À La Une - France

Incidents en série et accroissement des actes islamophobes après les attentats de Paris

Les actes antimusulmans ont plus que doublé par rapport à janvier 2014.

Des drapeaux français ont été brûlés lundi 19 janvier 2015 et durant le week-end dans plusieurs pays musulmans, notamment au Niger, en Afghanistan et au Pakistan, lors de manifestations anti-françaises et anti-chrétiennes pour dénoncer la nouvelle caricature de Mahomet dans le journal satirique Charlie Hebdo. NOORULLAH SHIRZADA, AFP

Une série d'incidents visant des militaires en faction devant un collège juif, des édifices publics ou des mosquées, témoignent d'une tension toujours vive en France après les attentats jihadistes qui ont endeuillé le pays.

Dans la nuit de samedi à dimanche, deux soldats en faction devant un collège juif du Raincy, dans la banlieue parisienne, ont été menacés par un homme qui avait tiré la culasse de son arme à leur vue, a-t-on appris lundi. Les soldats, déployés pour protéger les lieux de culte et les écoles juives dans la foulée de l'attaque contre un supermarché casher qui a fait quatre morts le 9 janvier à Paris, ont armé leur fusil d'assaut et fait fuir l'auteur des menaces qui n'a pas été interpellé.

A Ajaccio (Corse), un drapeau français accroché au fronton d'une école maternelle dans un quartier à forte population d'origine maghrébine a été brûlé et remplacé par un drapeau marocain durant le week-end, un acte ni signé ni revendiqué. Les restes du drapeau profané et le drapeau marocain installé à sa place ont été découverts lundi matin lors de la rentrée des classes.

 

(Lire aussi: Fox News multiplie les excuses après avoir fait état de zones interdites aux non-musulmans en Europe)

 

Des drapeaux français ont été brûlés lundi et durant le week-end dans plusieurs pays musulmans, notamment au Niger, en Afghanistan et au Pakistan, lors de manifestations anti-françaises et anti-chrétiennes pour dénoncer la nouvelle caricature de Mahomet dans le journal satirique Charlie Hebdo, dont la rédaction a été décimée lors d'une tuerie qui a fait 12 morts le 7 janvier.

Par ailleurs, une lycéenne de 19 ans a été placée lundi en garde à vue à Pontoise, près de Paris, pour des "menaces" postées sur la page Facebook de la mère d'une victime du jihadiste français Mohamed Merah, qui avait tué des juifs et des militaires à Toulouse (sud-ouest) en 2012. Cette mère de soldat, de confession musulmane, fait la tournée des établissement scolaires pour prôner un islam de tolérance. La jeune fille est aussi soupçonnée d'avoir posté la semaine dernière un message cautionnant les attentats. Depuis les attaques, plusieurs condamnations pour "apologie du terrorisme" ont été prononcées par la justice.

 

(Lire aussi: La nouvelle publication de « Charlie Hebdo » alimente le feu de la contestation dans le monde musulman)

L'Observatoire national contre l'islamophobie, a quant à lui recensé 116 actes, menaces et inscriptions antimusulmans depuis les attentats, soit 110% de plus que pour l'ensemble du mois de janvier 2014.
Ce décompte publié lundi est établi sur la base des plaintes recensées par le ministère de l'Intérieur. Il se répartit en 28 actions contre des lieux de culte et 88 menaces, selon cette instance dépendant du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Le président de l'observatoire "dénonce ces actes de haine à l'égard des Français de confession musulmane qui, dans leur immense majorité, respectent les valeurs de la République et la laïcité".

Le président François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls ont assuré la semaine dernière que les musulmans avaient droit à la "même protection", à "la même protection de leurs lieux de culte", que les autres confessions religieuses.

 

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Dans la nuit de samedi à dimanche, deux soldats en faction devant un collège juif du Raincy, dans la banlieue parisienne, ont été menacés par un homme qui avait...

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