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Culture - Prospective

Des expositions à ne pas rater en 2015 à Beyrouth

Que les galeries, musées, espaces culturels, curateurs, continuent, persistent à produire, à présenter des nouveautés, à révéler des talents, à les faire connaître à l'étranger puis à en ramener d'autres pour les introduire au public libanais malgré les difficultés auxquelles ils font face, la sécurité et le manque d'assurances, n'étant pas des moindres, tout cela relève de la gageure. Pour cette lutte quotidienne, en hommage aux artistes ici et là-bas et à ceux qui les poussent toujours de l'avant, voici un tour d'horizon non exhaustif des expositions à voir cette année à Beyrouth. En espérant, en sachant, qu'il y en aura d'autres encore qui feront parler d'elles.

Samar Mougharbel, un travail réalisé sur des pierres anciennes.

- L'année de grâce 2015 marquera, croisons les doigts, la grande réouverture prévue au printemps du très attendu Musée Nicolas Sursock. À cette occasion, l'exposition « Regards sur Beyrouth : 160 ans d'images » célébrera la ville de Beyrouth à travers un regard géo-historique couvrant la période de 1800 à 1960. Sylvia Ajémian, commissaire de l'exposition, a tenu à mettre à l'honneur d'importantes collections privées libanaises qui expriment leur amour et leur nostalgie d'un temps révolu. L'exposition est accompagnée d'un catalogue auquel ont contribué de manière significative les personnes suivantes : Gaby Daher, May Davie, Michael Davie, Hassan Hallak, Gérard D. Khoury et Samir Moubarak.


- Du 2 mars au 19 avril, au Beirut Exhibition Center, « Open Rhapsody », une exposition imaginée et organisée par le collectionneur libanais Tarek Nahas en collaboration avec Jean-Luc Monterosso (directeur de la Maison européenne de la photographie). Cette manifestation regroupe des œuvres de dix collectionneurs libanais et une collection publique française, sur une scénographie de Roger Moukarzel. Dont des œuvres signées Yto Barrada, Ziad Antar, Valerie Belin, David Lachapelle, Candida Hofer, Gerhard Richter, Steve Mc Curry, Rabih Mroué, Elger Esser...

 

-Pour sa deuxième édition, le festival Photomed présente des œuvres de photographes et de vidéastes internationaux, du 21 janvier au 11 février, dans plusieurs galeries de la capitale. Les détails seront dévoilés au cours d'une conférence de presse demain mercredi 21 janvier à l'hôtel Le Gray, en présence du comité organisateur du festival : Philippe Heullant, Serge Akl, Simon Edwards et Tony el-Hage.


- Fouad el-Khoury fait un come-back à la galerie Tanit (22 janvier-6 mars 2015) avec une exposition de photographies intitulée « Suite égyptienne ». Le capteur d'images aux légendes très loquaces et souvent humoristiques promène son objectif du côté des pyramides.
Également à Tanit, les peintures de Mojé Assefjah, sous l'intitulé « On The Other Side Of The Grapegardens » (12 mars-11 avril 2015). L'artiste iranienne au langage pictural très particulier avait recueilli de bons échos lors de son précédent solo beyrouthin en 2010.
l La galerie Janine Rubeiz dévoile à partir du 28 janvier un pan peu connu de l'œuvre de l'artiste Huguette Caland. Il s'agit en effet des sculptures en bronze, réalisées lors de sa période parisienne en 1983 suite à sa rencontre avec le sculpteur Georges Apostu. Elle conçoit une trentaine en terracotta et quelques-unes taillées dans du granit , puis les réalisera en bronze à Los Angeles. Jusqu'au 28 février.
Laure Ghorayeb et Mazen Kerbage prennent le relais des cimaises de la galerie sise à Raouché avec un travail pictural et d'illustration intitulé « L'Abécédaire ».
Après deux shows collectifs, « Rebirth » en 2011 au BEC et « Dial 911 » au Running Horse, Alfred Tarazi fait son solo du 15 avril au 23 mai chez Rubeiz.


- La galerie Sfeir Semler expose actuellement deux artistes, deux belles découvertes pour le public libanais : le Palestinien Taysir Battniji « Memory is Evergreen » et l'Égypto-Arménienne Anna Boghiguian « I Heard of Myths but I understood I have to free myself from it but how, when and where ». Des univers totalement différents, l'un est minimaliste et l'autre est exhubérante, mais le dialogue est efficace. Jusqu'au 7 mars.
Le 2 avril, la galerie célèbre son 10e anniversaire à Beyrouth et son trentième en Allemagne par un show collectif intitulé « Gallery 3010 ». En marge, un symposium le 3 avril. En août, un solo de l'artiste égyptien Waël Shawky. En novembre, Timo Nasseri. Les détails, à suivre.


- Samar Mogharbel plante ses... céramiques chez Agial du 3 au 21 février. « Ces maisons, ces structures, ces immeubles qui ont traversé l'histoire du pays, de l'Empire ottoman aux assauts israéliens, sont condamnés à la démolition, à l'abandon, à l'oubli, écrit l'artiste qui a réalisé son œuvre à partir de céramiques de vieille bâtisses beyrouthines.


- Helen el-Khal, « Quiet Seduction », à la galerie Mark Hachem, du 3 au 18 février, se penche sur une artiste à la personnalité qui a marqué son entourage et son art. Une table ronde réunissant Nayla Tamraz, César Nammour et Nada Jarrar, prévue le 5 février, s'articulera autour de la vie d'el-Khal la critique d'art et l'artiste peintre. Cette même galerie prévoit également une exposition autour de l'œuvre d'Alfred Basbous en avant-propos à une grande rétrospective en 2017.


- Le Beirut Art Center se met en 2015 à l'art de la danse et de la performance. Et annonce pour fin septembre 2015 une manifestation avec la participation du chorégraphe français Xavier Leroy et neuf danseurs libanais. Parmi les artistes participant au cinq manifestations 2015 du BAC, John Akomfrah, Penny Siopis, Zineb Zedira, La Ribot, Jumana Mana, Kamal Aljafari et Christodoulos Panayiotou.


- Les peintures de Charles Belle sont toujours... belles et bienvenues. Le nouvel espace de la Galerie Alice Mogabgab, « The Black Box », présente l'exposition « Let There Be Light ! » du 20 janvier au 14 février. À voir, trois peintures de l'artiste, réalisées dans son atelier entre septembre et décembre 2014. De cette période sombre dans la vie de l'artiste, marquée par une suite d'épreuves, sont nées de nouvelles peintures : des fleurs noires qui émergent des ténèbres. Avec la couleur, Charles Belle crée le noir et, du noir troublant de ses pensées, il libère la lumière.


- Last but not least, chez Art Factum, signalons un solo de la photographe talentueuse Tanya Traboulsi en mars. Deux autres artistes femmes prendront les cimaises successivement : Kaline Aoun et Ania Dabrovska. De belles perspectives en somme...

 

(Cet article a été modifié le 19 janvier à 13h)

 

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