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Liban - Décryptage

En attendant l’issue des négociations entre l’Iran et l’Occident sur le nucléaire...

Le Liban a donc six mois pour se préparer aux développements attendus dans la région. C'est ainsi qu'un ancien responsable résume la situation actuelle, rappelant que l'avenir de la région dépend de l'issue des négociations entre l'Iran et l'Occident au sujet du nucléaire iranien. Trois hypothèses sont envisagées. La première est que l'Iran et les États-Unis ne parviennent pas à un accord total sur le nucléaire et décident une nouvelle prolongation des négociations comme ce fut le cas en novembre dernier. Ce qui maintiendrait une sorte de statu quo dans la région, avec des dossiers non résolus, mais avec un plafond à ne pas dépasser qui empêche les guerres totales. Le nouveau délai qui serait fixé serait tributaire de l'élection présidentielle américaine et la région serait ainsi condamnée à une sorte de statu quo instable pour au moins deux ans.

 

La seconde hypothèse est que l'Occident et l'Iran parviennent à un accord sur le nucléaire en juin prochain et que le président américain parvienne à faire accepter cet accord par le Congrès et le Sénat, bien que son pays soit à la veille du lancement de la campagne présidentielle de 2016. Ce serait bien sûr un scénario idéal qui signifierait que la région serait en train de se diriger vers des solutions pour tous les dossiers conflictuels en suspens, d'abord le nucléaire, mais ensuite la Syrie, l'Irak, le Yémen, la Libye, etc. Mais, selon l'ancien responsable, c'est le scénario le plus difficile à réaliser, même s'il n'est pas impossible. Il se heurte en tout cas à la vive opposition de toutes les parties régionales qui ne veulent pas d'un tel accord. En tête de ces parties se trouve Israël qui serait prêt à tout pour empêcher la conclusion d'un accord entre l'Iran et les États-Unis et surtout pour interdire à la République islamique de posséder la technologie de la fabrication de la bombe atomique.

Pour les Israéliens, les déclarations de l'actuel guide suprême, l'ayatollah Khamenei, sur le refus de l'Iran de se doter de la bombe atomique parce que c'est incompatible avec les valeurs de l'islam ne constituent pas des garanties suffisantes. Car les Israéliens qui planifient sur le long terme craignent qu'un autre guide suprême qui succédera à l'ayatollah Khamenei change d'opinion et profite du fait que l'accord nucléaire autorise l'Iran à se doter de la technologie sans aller jusqu'à la fabrication de la bombe. Aucune garantie ni américaine ni internationale ne serait donc en mesure de rassurer les Israéliens qui ne veulent pas entendre parler de la possibilité pour l'Iran de se doter de la bombe atomique. L'ancien responsable est donc convaincu que les Israéliens pourraient recourir au déclenchement d'une nouvelle guerre contre le Liban de préférence et s'il le faut frapper directement l'Iran. C'est pourquoi, en dépit des assurances internationales et des discours rassurants, les Libanais doivent être vigilants.


Le scénario pourrait donc être le suivant : Daech et al-Nosra décideraient de lancer des opérations au Liban pour affronter directement le Hezbollah sur son propre terrain et le contraindre ainsi à retirer ses troupes de Syrie, tout en l'affaiblissant même à l'intérieur du pays. À ce moment-là, Israël lancerait une nouvelle offensive contre le Liban profitant du fait que le Hezbollah est trop occupé par son combat contre les groupes takfiristes, Daech et al-Nosra. C'est dans ce sens que l'ancien responsable interprète l'arrivée massive de combattants de Daech dans le jurd du Qalamoun comme s'il s'agissait d'une préparation de la bataille. Dans la logique de ces groupes takfiristes, ils n'ont pas d'autre choix que d'effectuer des percées au Liban, puisqu'ils ne peuvent plus s'étendre ni en Syrie, ni en Irak, ni même vers la Jordanie ou l'Arabie saoudite. Si, en plus, ils bénéficient d'un appui tacite et d'encouragements de la part d'Israël qui leur ouvre le passage à partir de Chebaa et de ses environs, ils ne devraient pas hésiter à lancer une vaste opération contre le Liban... C'est d'ailleurs pour décourager tous ceux qui souhaiteraient se lancer dans une telle aventure que le secrétaire général du Hezbollah a déclaré dans un entretien à la chaîne al-Mayadeen que son parti est prêt à mener la guerre contre Israël et il dispose pour cela de toutes sortes d'armes. Il a ajouté que si les Israéliens songent à entrer au Liban, les combattants du Hezbollah mèneront une offensive en Galilée...


La troisième hypothèse se résume à l'impossibilité pour l'Occident et l'Iran de s'entendre sur le dossier nucléaire et après avoir reconnu qu'ils ne peuvent pas trouver une entente, ils plongeront la région et le monde dans une longue période de troubles et d'instabilité dont le Liban ne sortirait pas indemne. Cette troisième possibilité peut toutefois ne pas se résumer à un constat total d'échec et les protagonistes pourraient déclarer que s'ils ne peuvent pas s'entendre sur le nucléaire, ils peuvent malgré tout unir leurs efforts pour mener la guerre contre le terrorisme. Ce qui pourrait être l'alternative positive à la confusion générale en cas de désaccord total.


Tous ces scénarios sont pris au sérieux par les milieux sécuritaires et politiques qui estiment indispensable pour le Liban de consolider sa cohésion interne afin de pouvoir faire face à toutes les éventualités. Même si les dialogues actuellement en cours, ou en préparation, entre les formations politiques libanaises n'aboutissent pas à une entente totale, ils peuvent au moins permettre aux Libanais de se retrouver et de redécouvrir les nombreux points qui peuvent les rassembler pour faire face aux scénarios violents et destructeurs qui pourraient être en train d'être préparés.

Le Liban a donc six mois pour se préparer aux développements attendus dans la région. C'est ainsi qu'un ancien responsable résume la situation actuelle, rappelant que l'avenir de la région dépend de l'issue des négociations entre l'Iran et l'Occident au sujet du nucléaire iranien. Trois hypothèses sont envisagées. La première est que l'Iran et les États-Unis ne parviennent pas à un...

commentaires (2)

DU BARATINO ? NON PAS ! VOUS RÉPÉTEZ ENFIN QUE LE HEZB PAR SON INTERVENTION EN SYRIE ATTIRE OU INVITE PLUTÔT AU LIBAN LES TAKFIRISTES... VOUS AVEZ MIS TROP DE TEMPS À LE RÉALISER TRÈS CHÈRE MADAME SCARLETT HADDAD. "S'EN-FOUT" EN PORTE AUSSI LA RESPONSABILITÉ EN TEMPS QUE PARAVENT-PARAPLUIE PRC(S)É !!! CHRÉTIENS LIBANAIS, RÉVEILLEZ-VOUS... ON ATTIRE LES TAKFIRISTES ÉGORGEURS CHEZ VOUS...

LA LIBRE EXPRESSION

06 h 44, le 16 janvier 2015

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Commentaires (2)

  • DU BARATINO ? NON PAS ! VOUS RÉPÉTEZ ENFIN QUE LE HEZB PAR SON INTERVENTION EN SYRIE ATTIRE OU INVITE PLUTÔT AU LIBAN LES TAKFIRISTES... VOUS AVEZ MIS TROP DE TEMPS À LE RÉALISER TRÈS CHÈRE MADAME SCARLETT HADDAD. "S'EN-FOUT" EN PORTE AUSSI LA RESPONSABILITÉ EN TEMPS QUE PARAVENT-PARAPLUIE PRC(S)É !!! CHRÉTIENS LIBANAIS, RÉVEILLEZ-VOUS... ON ATTIRE LES TAKFIRISTES ÉGORGEURS CHEZ VOUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 44, le 16 janvier 2015

  • "L'ancien responsable" (d'où et de quoi ?) a manqué un scénario : John Kerry et Mohammad Jawad Zarif déjeunent ensemble dans un restaurant et souffrent une intoxiacation du diable, comme celle qui arrive dans certains restaurants libanais, nommés par le ministre Bou Faour. Alors qu'est-ce qui arrive au Liban ? Les illustres "chefs" politiques libanais ont-ils une diarrhée du diable, eux aussi ? L'élection présidentielle en sera-t-elle retardée des mois en plus ?

    Halim Abou Chacra

    06 h 37, le 16 janvier 2015

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