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À La Une - France

Dieudonné en garde à vue pour apologie du terrorisme

Plusieurs condamnations ont été prononcées ces derniers jours contre des personnes qui avaient salué les attentats de la semaine dernière.

"Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", avait posté, sur son mur Facebook, l'humoriste et polémiste français controversé Dieudonné. Archives AFP

L'humoriste et polémiste français controversé Dieudonné a été placé mercredi en garde à vue par la police à Paris dans le cadre d'une enquête pour "apologie du terrorisme" après les attentats la semaine dernière qui ont bouleversé la France, a-t-on appris de source judiciaire.

La justice française avait ouvert lundi une enquête après que Dieudonné avait déclaré : "Je me sens Charlie Coulibaly", dans une formule associant le nom d'un jihadiste ayant tué quatre juifs lors de ces attentats au slogan "Je suis Charlie" repris par des millions de manifestants mobilisés en France et dans le monde contre le terrorisme depuis une semaine.

Dans une déclaration sur Facebook, qui a ensuite été supprimée, Dieudonné avait assuré avoir participé à la manifestation historique dimanche en hommage aux victimes du terrorisme, tout en la tournant en dérision, la qualifiant d'"instant magique comparable au big-bang". "Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", avait-il ajouté.


Adepte des provocations, Dieudonné a déjà été condamné par la justice pour des propos antisémites. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour le même délit d'apologie du terrorisme début septembre après la diffusion d'une vidéo où Dieudonné ironisait sur la décapitation du journaliste américain James Foley par l'organisation État islamique (EI).

Mardi, lors d'un hommage dans la cour de la préfecture de police de Paris, sur l'île de la Cité, où François Hollande a salué la mémoire des trois policiers tués dans les attentats perpétrés en France entre mercredi et vendredi dernier, le président François Hollande avait déclaré : "Nous devons être intraitables devant l'apologie du terrorisme".

 

(Lire aussi : « La France est en guerre contre le terrorisme, le jihadisme et l'islamisme radical »)

 

Plusieurs condamnations ont été prononcées ces derniers jours contre des personnes qui avaient salué les attentats de la semaine dernière.

 

-Un homme de 34 ans, qui avait fait l'apologie des frères Kouachi lors de son arrestation en état d'ivresse après un accident de voiture, a été condamné lundi à quatre ans de prison, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Valenciennes (Nord). "La sévérité des peines prononcées s'explique grandement par les propos tenus faisant l'apologie des actes de terrorisme", a expliqué François Pérain, procureur de Valenciennes.
"Il devrait y en avoir plus des Kouachi. J'espère que vous serez les prochains (...) Vous êtes du pain béni pour les terroristes", a notamment lancé l'homme aux policiers venus l'arrêter, en référence aux deux jihadistes auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo mercredi, selon le procureur.

-Un homme de 31 ans qui, ivre, avait insulté des policiers, promis de les "fumer à la kalachnikov" et cautionné l'un des meurtres de policiers par les frères Kouachi, a été condamné lundi à Paris à dix mois de prison, a appris mardi l'AFP de source judiciaire.
Les faits remontent à dimanche quand cet homme né à Tunis, jamais condamné auparavant, se présente ivre dans un commissariat parisien, affirmant avoir été victime d'une agression, mais refusant les soins qui lui sont proposés. "Sales Africains, Allah Akbar, je nique la France, les Arabes sont là", lance-t-il aux policiers. Il ajoute, en désignant l'arme de l'un d'eux: "ça c'est pas bon, kalachnikov meilleure, je vais vous fumer à la kalachnikov", selon la source. "C'est bon, chef", ajoute-t-il en écho aux derniers mots d'Ahmed Merabet, brigadier en poste à la brigade VTT du commissariat du XIe, tué par l'un des frères Kouachi après l'attaque de Charlie Hebdo. "C'est bien fait pour sa gueule", poursuit-il.

-A Toulouse (sud-ouest), un jeune homme de 21 ans a écopé de 10 mois de prison ferme lundi et été écroué après avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo, Chérif Saïd Kouachi. Alors qu'il voyageait sans titre de transport, il s'en était pris aux contrôleurs. "Les frères Kouachi, c'est que le début, j'aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde", avait-il notamment lancé.


-A Toulon (sud), un homme de 27 ans a été condamné lundi à un an de prison pour avoir publié sur son site Facebook des photos de jihadistes et des propos faisant l'apologie des attaques sanglantes de Paris. Il reste libre, le procureur n'ayant pas requis son emprisonnement immédiat. Selon son avocat, l'homme "voulait faire de l'humour, de la provocation".


-A Strasbourg (nord-est) et à Nice, les procès de deux hommes pour le même délit d'apologie d'actes de terrorisme ont été renvoyés à une date ultérieure mais ils ont été maintenus en détention. Le premier avait relayé sur son compte Facebook la photographie d'un fusil d'assaut posé sur le sol, avec plusieurs munitions, et une phrase manuscrite : "Bons baisers de Syrie, Bye bye Charlie". Le deuxième est accusé d'avoir crié à deux reprises à des policiers devant le commissariat d'un quartier sensible "100% Kouachi".

 

-Un jeune homme a été condamné mardi soir à Nanterre à un an de prison ferme pour apologie du terrorisme dans une vidéo postée sur Facebook, et immédiatement emprisonné, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Agé de 22 ans, il était jugé en comparution immédiate pour avoir posté le 8 janvier, lendemain de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique, une vidéo "dans laquelle il se moque du policier abattu sur le trottoir lors de la fusillade", Ahmed Merabet, a précisé une source judiciaire.


Par ailleurs plusieurs personnes ont été condamnées pour violences à Toulouse ainsi qu'à Orléans, (centre) pour avoir menacé des policiers de les tuer à la kalachnikov, l'arme utilisée par les auteurs des attentats.

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L'humoriste et polémiste français controversé Dieudonné a été placé mercredi en garde à vue par la police à Paris dans le cadre d'une enquête pour "apologie du terrorisme" après les attentats la semaine dernière qui ont bouleversé la France, a-t-on appris de source judiciaire.
La justice française avait ouvert lundi une enquête après que Dieudonné avait déclaré : "Je me sens...

commentaires (3)

Il charlot, Dieudonné...Pas Charlie. ils setrompent de client.

Ali Farhat

03 h 51, le 15 janvier 2015

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Commentaires (3)

  • Il charlot, Dieudonné...Pas Charlie. ils setrompent de client.

    Ali Farhat

    03 h 51, le 15 janvier 2015

  • Je pose une question , ironique bien sur , mais ca reste dans le domaine de la derision pure .Si je venais a dire que si pour hollandouille et valls le fait qu'il y ait eu un attentat cela a fait remonter leur cote de popularite d'un coup , je repete je reste dans le derisoire ! doivent ils souhaiter qu'il devrait y en avoir d'autres pour que cela continue ? mais arretez je rigole , je ne fais aucune apologie !!!! zut on sonne a ma porte ca doit etre les keufs !!! bon n'oubliez pas les oranges ...lolllllllll...

    FRIK-A-FRAK

    16 h 28, le 14 janvier 2015

  • Bien fait pour sa grande gueule de petite frappe.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 55, le 14 janvier 2015

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