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À La Une - Polémique

Netanyahu se serait invité lui-même à la marche de Paris

Irritée, la France aurait ainsi invité le président palestinien Mahmoud Abbas.

Dans un premier temps, la présidence française avait demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de ne pas venir à la grande marche de Paris, dimanche, rapportait, le 12 janvier 2015, la presse israélienne. REUTERS/Yves Herman

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est invité lui-même à la manifestation de dimanche à Paris contre le terrorisme islamiste, alors que la présidence française lui avait demandé de ne pas venir, ont rapporté différents médias israéliens.

Irritée, la présidence française a répondu au gouvernement de Benjamin Netanyahu que, puisqu'il insistait, elle inviterait le président palestinien Mahmoud Abbas, ont rapporté la chaîne Channel 2 et d'autres médias à sa suite. Ils expliquent le forcing israélien par la campagne en cours pour les législatives anticipées du 17 mars. La présence dimanche de M. Netanyahu à seulement quelques mètres de M. Abbas en tête de la manifestation de dimanche autour du président français François Hollande a été largement interprétée comme un signe de la communion de la communauté internationale autour de la même cause.

 

(Lire aussi : La France renforce sa sécurité, les écoles juives sous protection)

 

REUTERS/Philippe Wojazer

 

En fait, quand la France a commencé à envoyer les invitations, le conseiller diplomatique de M. Hollande Jacques Audibert a indiqué au conseiller à la sécurité nationale de M. Netanyahu, Yossi Cohen, que le président français préférerait que M. Netanyahu ne vienne pas, écrit sur son site le quotidien Haaretz en citant une source israélienne informée des contacts entre les deux pays. M. Hollande ne voulait pas que le conflit israélo-palestinien ou la question des relations entre juifs et musulmans par exemple détourne l'attention du message de la manifestation, a dit M. Audibert à son interlocuteur en espérant la compréhension israélienne, selon le Haaretz.

M. Netanyahu aurait dans un premier temps accepté. Mais quand il a appris samedi soir que les ministres des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et de l'Economie Naftali Bennett se rendraient à Paris pour défiler et rencontrer la communauté juive, il a informé les Français qu'il participerait également, dit le Haaretz. MM. Lieberman et Bennett conduisent tous deux des listes de droite concurrentes à celle de M. Netanyahu aux législatives. Paris, énervé, a alors décidé d'inviter M. Abbas, écrit le Haaretz.

 

(Lire aussi : Les juifs de France ont peur, Netanyahu veut en profiter)

 

 

Aucune réaction n'a été obtenue des gouvernements israélien et français lundi. Les participations de MM. Netanyahu et Abbas à la marche de Paris n'ont été annoncées que très tard samedi. M. Abbas avait même dit auparavant au président français regretter que certaines circonstances, à commencer par la neige, l'empêchent de prendre part, selon son ministre des Affaires étrangères Riyad al-Malki.

 

A Paris, le Premier ministre israélien a multiplié les engagements. Lundi, il s'est recueilli devant le supermarché casher parisien où quatre Juifs ont été tués par un jihadiste vendredi, a constaté un journaliste de l'AFP. Accueilli aux cris de "Bibi, Bibi", son surnom, le Premier ministre israélien, sous très haute protection, s'est recueilli devant les fleurs déposées sur les lieux du drame, cours de Vincennes à Paris.  Dimanche Benjamin Netanyahu avait "remercié" Lassana Bathily, l'employé musulman du supermarché cachère de Paris qui a sauvé vendredi la vie à plusieurs clients du magasin en les aidant à se cacher du preneur d'otages Amedy Coulibaly.

Dimanche, en soirée, MM. Hollande et Netanyahu avaient été accueillis sous les ovations par les fidèles de la Grande Synagogue de Paris, noire de monde. Dans l'assistance réunie pour rendre hommage à "toutes les victimes" des attentats de Paris, certains ont là aussi scandé "Bibi" et "Israël vivra, Israël vaincra", agitant le drapeau de l'État hébreu.

Samedi, le premier ministre israélien avait affirmé qu'Israël est le "foyer" des juifs de France. Le Premier ministre Manuel Valls lui avait très vite répondu que "la France, sans les juifs de France, n'est plus la France".

 

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