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À La Une - Liban

Place Samir Kassir, solidarité avec la France, pour défendre la liberté d'expression

Plusieurs personnalités politiques et médiatiques ont participé au rassemblement lancé à l'appel de la Fondation Samir Kassir.

Une photo du rassemblement diffusée par le Centre SKeyes sur Twitter.

Une centaine de personnes se sont rassemblées, dimanche après-midi place Samir Kassir, au centre-ville de Beyrouth, en solidarité avec la France endeuillée par une série d'attaques terroristes depuis mercredi. Cette manifestation devait faire écho à l'énorme "marche républicaine", d'une ampleur inédite, qui se déroulait dimanche à Paris et à laquelle ont participé des chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier.

Trois attaques jihadistes sans précédent en France ont fait cette semaine dix-sept morts, dont douze au siège du journal satirique Charlie Hebdo mercredi au cri d'"Allah Akbar", une policière dans une fusillade jeudi, et quatre otages dans un supermarché casher vendredi. Les trois tueurs français se revendiquant d'el-Qaëda et du groupe Etat islamique ont été abattus vendredi par les forces de l'ordre lors d'interventions simultanées.


Le rassemblement a eu lieu sur la place Samir Kassir, au Centre-ville de Beyrouth.

A Beyrouth, la manifestation lancée à l'appel de la Fondation Samir Kassir – Centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture, a rassemblé plusieurs personnalités politiques et médiatiques, ainsi qu'une centaine de citoyens.

"Je suis là par solidarité, a affirmé à L'Orient-Le Jour Ramzi Joreige, ministre de l'Information. Nous avons souffert comme le peuple français du terrorisme, hier encore à Jabal Mohsen (à Tripoli, où a été perpétré une double attaque kamikaze contre un café, faisant 9 morts, ndlr)".

Le ministre libanais de l'Information, Ramzi Joreige. Photo Nour Braïdy

"Le fait de se rassembler sur cette place Samir Kassir, est très symbolique, car Samir Kassir, comme Gebran Tuéni, sont deux journalistes victimes du terrorisme, a-t-il ajouté. La moindre des choses, était d'exprimer notre solidarité avec le peuple français et de manifester notre attachement aux valeurs démocratiques et à la liberté d’expression."

"Face au terrorisme qui ne connait pas de frontières, la réponse ne doit pas connaître de frontières. Ce rassemblement est un message de rejet de toutes les justifications, de tous les +mais+ qui ont pu être ajoutés après certains messages de condamnations. A chaque fois qu'on ajoute un +mais/ après l'assassinat d'un journaliste, un attentat contre la parole libre, même avec les meilleures intentions, on jette les bases pour des crimes à venir. Il fallait s'insurger contre cela", a martelé, pour sa part, Ayman Mhanna, directeur de la Fondation Samir Kassir.

 

La journaliste May Chidiac, qui a échappé à une tentative d'assassinat en septembre 2005, a de son côté affirmé que la "liberté d'expression est sacrée, intouchable, incontournable", dénonçant les "terroristes qui veulent réduire au silence la liberté en utilisant les armes".

La journaliste May Chidiac (à droite) à côté de Léa Baroudi de l'ONG March. Photo Nour Braïdy

 

"Je suis venue pour répondre à ces gens qui disent +Je ne suis pas Charlie+, car dire +Je suis Charlie+, c'est dire +Je suis pour la liberté d'expression+", a renchéri  Léa Baroudi, de l'ONG March, qui lutte notamment contre la censure au Liban.

"C'est important pour moi d'être là pour réaffirmer mon attachement à la liberté d'expression partout dans le monde, affirmait, de son côté, Inès, 23 ans, une Française qui travaille au Liban. Certaines valeurs sont essentielles à la démocratie, mais on oublie parfois qu'il est important de se battre au quotidien pour les protéger. Je suis là aussi pour rendre hommage à tous ceux qui mènent cette lutte dans l'ombre".


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Une centaine de personnes se sont rassemblées, dimanche après-midi place Samir Kassir, au centre-ville de Beyrouth, en solidarité avec la France endeuillée par une série d'attaques terroristes depuis mercredi. Cette manifestation devait faire écho à l'énorme "marche républicaine", d'une ampleur inédite, qui se déroulait dimanche à Paris et à laquelle ont participé des chefs d'Etat...

commentaires (3)

C'est bien. Bravo !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 28, le 13 janvier 2015

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Commentaires (3)

  • C'est bien. Bravo !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 28, le 13 janvier 2015

  • ON A DIT CE QU'IL FALLAIT DIRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 21, le 12 janvier 2015

  • Il eut été plus judicieux, de la part du gouvernement d envoyer une délégation ā Paris, ne serait ce que le concierge de l ambassade...si la Palestine et les juifs étaient représentés....

    C…

    17 h 58, le 11 janvier 2015

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