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Irak : les politiciens responsables du conflit entre sunnites et chiites (Maliki)

Le vice-président et ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé dimanche que les hommes politiques - lui compris - étaient les premiers responsables du conflit entre sunnites et chiites dans son pays.

"Il n'y a pas de problèmes entre les communautés sunnites et chiites, mais plutôt entre nous, les hommes politiques. Nous pensons comme des sunnites ou des chiites et nous menons les gens à leur perte. Pour cela, nous serons responsables devant Dieu", a lancé M. Maliki dans un discours retransmis par la télévision d'Etat.

Lorsqu'il était Premier ministre (2006-2014) Nouri al-Maliki - un chiite - a été très critiqué pour sa politique confessionnelle. La minorité sunnite - déjà méfiante à l'égard des autorités dominées par les chiites - avait été particulièrement excédée par plusieurs opérations musclées et arrestations de hauts responsables politiques sunnites.

Les manifestations organisées pour protester contre ces agissements étaient régulièrement dispersées par les forces de sécurité. La tension est encore montée d'un cran fin décembre 2013 après le démantèlement d'un camp de protestataires anti-gouvernementaux à Ramadi, chef lieu de la province d'Al-Anbar (ouest). Le démantèlement de ce camp - que M. Maliki avait décrit comme un fief jihadiste - avait lancé des semaines de heurts menant à la chute de quartiers entiers de Ramadi et de la totalité de la ville de Fallouja, à 40km, aux mains de combattants anti-gouvernementaux.

Le groupe Etat islamique (EI) a su s'appuyer sur cette colère sunnite pour lancer début juin une offensive fulgurante en Irak et s'emparer de pans entiers du nord et de l'ouest du pays. Face à l'avancée jihadiste et la déroute de l'armée, le gouvernement de M. Maliki a alors choisi de s'allier des milices chiites, dont certaines responsables de massacres lors des violences confessionnelles de 2006-2007. Amnesty International a dénoncé en octobre les crimes de guerre commis par certaines de ces milices contre des civils sunnites.

Appuyées notamment par une coalition internationale qui mène des frappes contre l'EI, les forces irakiennes ont repris du terrain aux jihadistes. Mais de vastes pans du territoire, notamment les villes de Mossoul, Tikrit et Fallouja, restent hors de leur contrôle.

Le vice-président et ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé dimanche que les hommes politiques - lui compris - étaient les premiers responsables du conflit entre sunnites et chiites dans son pays.
"Il n'y a pas de problèmes entre les communautés sunnites et chiites, mais plutôt entre nous, les hommes politiques. Nous pensons comme des sunnites ou des chiites et nous...