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Liban - Catastrophe

Le crash d’Air Algérie : les dépouilles des dix-neuf victimes libanaises rapatriées

Un accueil officiel a été réservé hier à l'aéroport aux victimes libanaises du crash du vol d'Air Algérie, en juillet dernier, au Mali. Les responsables ont déploré une « tragédie nationale » et insisté sur la nécessité d'assurer des vols vers les pays de l'émigration.

Le ministre des AE Gebran Bassil consolant la mère d’une des victimes du vol AH5017 d’Air Algérie, venue accueillir la dépouille de son fils, hier, à l’aéroport.

Une immense tristesse régnait hier à l'aéroport de Beyrouth où les familles éplorées des dix-neuf victimes libanaises du crash du vol AH5017 d'Air Algérie, survenu le 24 juillet au Mali, se sont rassemblées sur le tarmac pour accueillir les dépouilles de leurs proches. Rien ne peut consoler ces familles à part l'idée de pouvoir enfin enterrer leurs proches, près de cinq mois après le drame. Un jour de deuil national avait été décrété par le Premier ministre Tammam Salam à cette occasion.
Un accueil officiel était réservé aux victimes, des mesures spéciales ayant été prises au salon d'honneur où se trouvaient notamment le député Ali Bazzi et le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, représentant respectivement le président de la Chambre Nabih Berry et le Premier ministre, Mgr Dominique Labaki, représentant le patriarche maronite et l'archevêque maronite de Beyrouth, le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Zeaïter, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, le député Ali Ammar, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, cheikh Khaldoun Armit, représentant Dar el-Fatwa, ainsi que des délégations du Mouvement Amal, des évêques, des ulémas et des cheikhs et des délégués de l'Union libanaise culturelle dans le monde.
Les cercueils des victimes, enveloppés du drapeau libanais, sont arrivés vers 19h à bord d'un avion de la MEA en provenance de Paris. Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil se trouvait également à bord de l'avion.
Vingt ambulances de la Croix-Rouge libanaise, portant chacune le nom d'une victime, et quelque soixante-dix secouristes étaient sur le tarmac. Ils étaient chargés de transporter les cercueils de chaque victime dans son village d'origine.
Les familles, qui n'ont pas pu se retenir à la vue des cercueils, ont affirmé à l'unisson que leur tragédie est « un prix que paient les émigrés libanais ». Ils ont appelé le gouvernement et la MEA à assurer des vols de et vers ces pays pour faciliter leurs déplacements, ce qui est susceptible de « prévenir de tels accidents ».

Une tragédie nationale...
Les réactions à cette catastrophe étaient nombreuses. M. Bassil a ainsi déploré « une tragédie nationale qui touche l'ensemble du pays ». « C'est une double tragédie, a-t-il ajouté, puisque les victimes sont des expatriés qui ont été obligés de quitter le Liban et travailler à l'étranger. » Il est du devoir du gouvernement libanais de suivre le dossier, a encore insisté le chef de la diplomatie, affirmant qu'il est urgent de « mettre fin au feuilleton de la mort des émigrés libanais dans de pareils accidents ». Il a préconisé dans ce cadre que les compagnies d'aviation assurent des vols entre le Liban et les pays d'émigration.
De son côté, le député Ali Bazzi a salué « les martyrs de tout le pays, les martyrs de l'unité nationale, qui ont fait la fierté du Liban dans les pays d'émigration ». « Nous aurions aimé les recevoir à bras ouverts et non dans des cercueils », a-t-il ajouté.
Quant à M. Zeaïter, il a déclaré que le gouvernement suit le dossier de près. Il a insisté sur la nécessité de « renforcer la MEA, pour qu'elle puisse assurer des vols vers » les pays d'émigration.
M. Machnouk pour sa part a assuré qu'« il n'y a aucune différence entre un Libanais et un autre ». « Nous sommes égaux face à la tragédie », a-t-il insisté.
Prenant la parole à son tour, M. Raad a mis l'accent sur « les sacrifices des émigrés qui se battent pour assurer une vie digne à leurs familles ».
Rappelons que le vol AH5017 d'Air Algérie, qui reliait Ouagadougou à Alger, s'est écrasé dans le nord du Mali moins d'une heure après son décollage, pour des raisons encore indéterminées. Il transportait au total 116 personnes, dont 54 Français, toutes mortes dans l'accident. L'identification des restes des victimes du crash s'est achevée le 20 novembre.
Les victimes sont : Randa Basma, épouse de Fayez Daher, et ses enfants Ali, Salah et Chaima' ; Mounji Hassan, son épouse Najwa Zayat et leurs enfants Mohammad Rida, Hussein, Hassan et Roukaya ; Bilal Dhainy, son épouse et leurs enfants Malek, Raya et Olivia ; Mohammad Akhdar, Fadi Rustom, Omar Ballan et Joseph el-Hajj.

Une immense tristesse régnait hier à l'aéroport de Beyrouth où les familles éplorées des dix-neuf victimes libanaises du crash du vol AH5017 d'Air Algérie, survenu le 24 juillet au Mali, se sont rassemblées sur le tarmac pour accueillir les dépouilles de leurs proches. Rien ne peut consoler ces familles à part l'idée de pouvoir enfin enterrer leurs proches, près de cinq mois après le...

commentaires (3)

ALLAH YIRHAMONE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 52, le 22 décembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • ALLAH YIRHAMONE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 52, le 22 décembre 2014

  • Il ne manquait plus qu'un grimpion pour la consoler !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 32, le 22 décembre 2014

  • La question est: à votre avis messieurs les ministres, deputes et consorts, pourquoi donc les libanais sont SOUVENT obligés de quitter leur bled pour des cieux plus cléments ?

    Tabet Karim

    08 h 56, le 22 décembre 2014

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