Brèves

Pakistan
El-Qaëda a « le cœur brisé » après le carnage de Peshawar
La branche d'el-Qaëda en Asie du Sud a déclaré hier avoir « le cœur brisé » par le massacre de 149 personnes, majoritairement des écoliers, par des talibans à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, et a appelé les rebelles à ne s'en prendre qu'aux forces de sécurité. « Il ne fait aucun doute que la liste des crimes et atrocités commis par l'armée Pakistanaise a dépassé les limites (...) mais cela ne signifie pas que nous devrions nous venger de musulmans oppressés », a déclaré Oussama Mehmood, porte-parole de la branche d'el-Qaëda en Asie du Sud, dans un communiqué de quatre pages envoyé par courrier électronique. « Les fusils que nous avons pris contre l'ennemi d'Allah, l'Amérique, et (...) son armée esclave ne devraient pas viser les enfants, les femmes, ni notre peuple musulman », poursuit le porte-parole.

Afghanistan
Combats et explosion d'une bombe artisanale, bilan : au moins 14 morts
L'explosion d'une bombe artisanale plantée en bordure de route et de violents affrontements entre policiers et insurgés ont fait 14 morts en Afghanistan. Une camionnette circulant entre Asadabad, capitale de la province de Kunar, frontalière du Pakistan, et le district local de Nari, a été soufflée samedi soir par l'explosion d'une bombe artisanale cachée en bordure de route. « Sept passagers ont perdu la vie, incluant deux fillettes... et trois femmes ont été blessées », a déclaré à le chef de police du district de Nari, Mohammad Yousuf, accusant les insurgés islamistes d'être à l'origine de cette explosion. Par ailleurs, dans la province de Jawzjan, sept policiers ont été tués et une dizaine d'autres blessés dans des affrontements avec environ 200 talibans, a déclaré le porte-parole de la police provinciale, Ahmad Farid Azizi.

Libye
Le gouvernement parallèle appelle les étrangers à revenir à Tripoli
Le gouvernement parallèle libyen, dirigé par Omar al-Hassi, installé début septembre à Tripoli par une coalition de milices islamistes, a appelé les représentations diplomatiques et sociétés étrangères à revenir dans la capitale. Pour rappel, cet appel du gouvernement de M. al-Hassi intervient après l'attaque vendredi de la maison de l'ambassadeur suisse Irvine Hoover, par des hommes armés non identifiés dans un quartier huppé du centre de Tripoli.

Qatar
Doha affirme son « soutien total » à l'Égypte, après 18 mois de brouille
Le Qatar, en conflit ouvert avec l'Égypte pendant près d'un an et demi, a exprimé son « soutien total » au Caire, confirmant ainsi son rapprochement avec ce pays favorisé par une médiation saoudienne. « La sécurité de l'Égypte est importante pour la sécurité du Qatar » et « les deux pays sont liés par des liens profonds et fraternels », a affirmé le cabinet de l'émir, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dans un communiqué publié après l'annonce samedi au Caire d'une rencontre entre un émissaire qatari et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. L'émissaire a été envoyé en Égypte « à l'initiative » de cheikh Tamim qui a remercié l'Arabie saoudite pour ses « sincères efforts » en vue de « renforcer la solidarité arabe », a précisé le cabinet de l'émir.

Égypte
Sissi remplace le chef des renseignements généraux
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a remplacé hier le chef des renseignements généraux, nommé après que l'ex-chef de l'armée a destitué l'islamiste Mohammad Morsi en 2013, selon un communiqué officiel. « Le président a ordonné le départ à la retraite de Mohammad Farid el-Tohamy, le chef des renseignements généraux », a indiqué le communiqué, sans préciser les raisons de cette décision.Le général el-Tohamy a été remplacé par son adjoint, le général Khaled Mahmoud Fouad Fawzi, qui a pris ses nouvelles fonctions dimanche, selon le communiqué. Selon, Sameh Seif el-Yazal, expert en stratégie militaire, retraité de l'armée et réputé proche des services de sécurité, a indiqué que la décision avait été prise pour raisons de santé.

Proche-Orient
Arrestation de 13 Israéliens proches d'une organisation antiarabe
La police israélienne a arrêté 13 membres et sympathisants de l'organisation raciste antiarabe Lehava, dont le chef avait été interpellé le 16 décembre après l'incendie d'une école bilingue arabe-hébreu, a-t-elle annoncé hier. Depuis samedi soir, « huit membres de l'organisation Lehava suspectés d'incitation à la violence et au terrorisme pour des motifs racistes ont été arrêtés pour être interrogés », a indiqué la police dans un communiqué. Elle a par ailleurs arrêté cinq personnes connues pour avoir participé à des manifestations de Lehava. Ces « cinq personnes dont quatre mineurs ont été arrêtées à Jérusalem avec des couteaux, un tournevis et de la drogue », précise le communiqué.

Jordanie
Amman reprend les exécutions avec 11 pendaisons
La Jordanie a repris hier les exécutions de condamnés à mort, suspendues depuis huit ans, en pendant onze hommes pour meurtres, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Mais la reprise des exécutions a été dénoncée par des organisations de défense des droits de l'homme. « La Jordanie perd sa position comme rare voix progressiste sur la peine de mort » au Moyen-Orient, a regretté Sarah Leah Whitson, directrice de Human Rights Watch (HRW) au Moyen-Orient. Les hommes exécutés étaient des Jordaniens condamnés en 2005 et 2006 dans des affaires de meurtres sans lien avec la politique ou le terrorisme, selon un responsable de l'administration pénitentiaire. Ils étaient âgés pour la plupart d'une quarantaine d'années.

Arabie saoudite
Au moins 4 morts lors d'une opération de police dans un village chiite
Au moins quatre personnes, des « terroristes » selon le ministère de l'Intérieur, ont été tuées samedi au cours d'une opération de la police dans un village chiite de l'est de l'Arabie saoudite. La police a mené une opération dans le village de Awamiya pour arrêter des personnes impliquées dans la mort d'un membre des forces de sécurité, tué le 14 décembre par balle, a indiqué le porte-parole du ministère dans un communiqué cité par l'agence officielle Spa. « Le principal responsable » de ce meurtre figure parmi les quatre personnes tuées samedi matin, a-t-il précisé.

Ukraine
Loukachenko à Kiev alors que les négociations de paix piétinent
Le président biélorusse Alexander Loukachenko est arrivé hier à Kiev, tandis que les autorités ukrainiennes et les rebelles prorusses peinent à s'entendre sur la date des négociations de paix sur l'Ukraine, attendues dans la capitale bélarusse. Loukachenko devrait également solliciter Kiev pour l'aider à se rapprocher de l'Europe, afin de prendre ses distances vis-à-vis de la Russie, de plus en plus isolée. D'autant plus que les pourparlers entre Kiev et les séparatistes à Minsk, avec la participation de la Russie et de l'OSCE, ont été à maintes reprises reportés. Le principal point d'achoppement est la demande des séparatistes que Kiev reprenne le financement des zones rebelles coupé récemment. Kiev exige en revanche que soient annulés les résultats du vote séparatiste de novembre dans les deux républiques autoproclamées, qui à ses yeux ont sapé les accords de paix conclus le 5 septembre dans la capitale bélarusse.

CUBA
Raul Castro se dit prêt à discuter sans tabous avec les États-Unis
Le président cubain Raul Castro s'est dit prêt samedi à n'écarter aucun sujet dans le cadre du dialogue avec Washington, et a salué le rapprochement avec les États-Unis, consacrant selon lui la levée d'un « obstacle » vieux d'un demi-siècle. En effet, celui-ci a affirmé sa volonté de rester ferme sur des sujets relevant selon lui de la souveraineté, mais est prêt à « dialoguer (...) de n'importe quel thème, de tout ce dont on voudra parler au sujet de Cuba, mais aussi des États-Unis », précisant également qu'« entre les gouvernements des États-Unis et de Cuba, il existe de profondes divergences qui incluent, entre autres, des conceptions différentes sur l'exercice de la souveraineté nationale, la démocratie, les modèles politiques et les relations internationales ». Pour rappel, les chefs d'État américain et cubain avaient fait l'annonce historique d'une volonté mutuelle de normaliser les relations diplomatiques entre leurs deux pays après plus de 50 ans de brouille. De premiers entretiens officiels sont prévus dès janvier.