Geagea : C'est une partie chrétienne, avec le Hezbollah, qui sabote l'élection présidentielle

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé dimanche que c'est une partie chrétienne qui sabote l'élection présidentielle, au côté du Hezbollah. Dans une déclaration à la chaîne Orient TV, M. Geagea a espéré une entente avec le chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun, sur le dossier de la présidence.

Des informations avaient fait état la semaine dernière d'un ballet d'émissaires entre Maarab et Rabieh, précisant qu'un ami commun essaie de rapprocher les points de vue entre Michel Aoun et Samir Geagea et de défricher le terrain en prévision d'une éventuelle rencontre. 

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La seizième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République n'a pu se tenir mercredi, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une dix-septième séance a été fixée au 7 janvier.

Le leader des F.L. a en outre estimé que le dossier des militaires libanais détenus par les jihadistes a "porté un énorme préjudice" à la révolte syrienne. "Le régime de Bachar el-Assad est fini, les Iraniens et les Russes le maintiennent en vie à travers la respiration artificielle", a en outre indiqué M. Geagea.

Vingt-cinq militaires sont retenus par les jihadistes du Front al-Nosra et du groupe État islamique (EI) depuis les combats de Ersal, début août. Quatre ont déjà été assassinés, dont deux par décapitation. L'EI menace d'assassiner deux autres en soirée.