Militaires otages : Joumblatt défend les négociations, les familles lancent un nouvel ultimatum

Le chef druze libanais Walid Joumblatt, a affirmé samedi sur son compte Twitter que le ministre de la Santé publique Waël Bou Faour "poursuivra, à ma demande, les contacts avec le groupe État islamique et le Front al-Nosra car ce qui nous importe c'est la vie des militaires otages".

Vingt-cinq militaires libanais sont toujours otages des groupes jihadistes, Front al-Nosra, une branche syrienne d'el-Qaëda, et État islamique. Les militaires ont été enlevés lors des combats entre l'armée et les islamistes à Ersal, dans la Békaa, début août. Quatre d'entre eux ont déjà été assassinés, dont deux par décapitation.

Samedi, la famille du militaire Seif Zebyan a lancé un ultimatum de 48 heures au gouvernement afin de présenter des solutions à cette crise, "faute de quoi de grands mouvements qui auront un impact sur les responsables politiques auront lieu".

Après avoir supplié en vain les différentes parties au sein du gouvernement d'accepter la médiation des ulémas musulmans, les familles des militaires se tournent aujourd'hui vers le cheikh Wissam Masri, un prédicateur salafiste de Tripoli qui s'est imposé de sa propre initiative, multiplie les promesses et assure qu'il est "capable de réussir là où les autres ont échoué". Il apparaît d'ailleurs de plus en plus convaincant auprès des familles, après avoir notamment rendu visite il y a quelques jours aux otages et affirmé que les menaces de mort ont été suspendues temporairement. Le cheikh Masri attend toujours un appel de la part de l'EI pour retourner voir les ravisseurs dans le jurd et obtenir un engagement de leur part de ne pas tuer de soldats et policiers.