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Culture - Spectacle

Alice dans le terrier de la danse...

Alice au pays de la danse, et pas forcément des merveilles ! Près d'une trentaine d'élèves de la Beirut Dance Project, sous la férule de la chorégraphe Nada Kano, pour reconstituer, en pointes et entrechats, sur la scène du Monot, les aventures de l'héroïne de Lewiss Carroll, tombée dans un terrier...

La danse au service de la féerie. Photo Nasser Traboulsi

Une scène nue avec des dessins de dominos pour un monde où les petites filles sont happées dans le ventre de la terre. En fond de décor, un rectangle longiligne pour des projections vidéo pour parler de la transformation des rêves et de la distorsion de la réalité. Un conte soi-disant pour enfants, mais pas tout à fait bleu. Car il y a des personnages presque inquiétants pour cette satire de l'obsession du rangement et de l'ordre à l'époque victorienne.
Ici, sur les planches du Monot, la féerie est en eau de rose. Avec une ballerine qui, en passant de l'autre côté du miroir, en gilet et jupette turquoises, fait de curieuses rencontres. Un chat ronronnant, un lapin blanc et la reine du cœur, sans parler de cette kyrielle de lucioles, chenilles, papillons, libellules et chrysalides. Pour un ballet impromptu où le désordre, ludique et innocent, est maître de la situation.
Avec des gestes doux, des pirouettes, des pointes légères ou mal assurées, des mouvements de bras et de corps, des jetés et des culbutes, tout ce petit monde animalier et accessoires de mobilier guindé se trémousse et fait une ronde endiablée. En empruntant au legs de la danse classique tout en furetant, en toute fantaisie et liberté, du côté de l'expression corporelle contemporaine. Un mélange dosé pour la création d'un univers habité par la poudre de
perlimpinpin...
Si la danse est sage, bien synchronisée dans les tableaux d'ensemble et adroitement maîtrisée dans le duo de pas de deux entre Alice et le Chat, la féerie n'a pas de peps et a du mal à prendre de l'envol. Car les scènes sont répétitives et sans nerf moteur. Restent l'aspect charmant et coloré des costumes (Patrick Farah), la beauté des partitions (un peu de bric et de broc, cela va de Coppelia au Beau Danube bleu straussien, en passant par un accord de harpe, un filet de notes au piano à la Chopin ou le froufrou des espagnolades à castagnettes) et un sobre éclairage signé Hagop Derghoughassian.
Spectacle estudiantin (un peu trop long) soigné et appliqué, excellent pour cette période des fêtes. Pour petites filles trop curieuses de la vie, sous la vigilante attention des parents... Tout en montrant l'aspect positif de l'éducation d'une jeunesse qui ne manque ni de zèle au labeur et encore moins de plaisir à un travail bien fait.

Jusqu'au 29 du mois courant.

Une scène nue avec des dessins de dominos pour un monde où les petites filles sont happées dans le ventre de la terre. En fond de décor, un rectangle longiligne pour des projections vidéo pour parler de la transformation des rêves et de la distorsion de la réalité. Un conte soi-disant pour enfants, mais pas tout à fait bleu. Car il y a des personnages presque inquiétants pour cette...

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