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Scan TV - Clin d’œil

Pédophilie et agressions sexuelles dans les coulisses du petit écran américain

Bill Cosby.

Deux des grands acteurs américains, Stephen Collins et Bill Cosby, ont fait l'objet ces derniers mois de graves accusations d'abus sexuels sur mineurs remettant en cause tous les messages d'innocence et les valeurs familiales véhiculés par leurs séries télévisées respectives.

Pendant plus de dix ans, entre 1996 et 2007, Stephen Collins a interprété le rôle du pasteur Eric Camdem, figure respectée de la ville de Glenoak, et chef de famille à la tête d'une véritable tribu de sept enfants, dans la série familiale 7 à la maison. La nouvelle, publiée le 7 octobre dernier, a donc fait l'effet d'une bombe. À 67 ans, l'acteur Stephen Collins est accusé de pédophilie, enregistrements audio de sa confession à l'appui. La police new-yorkaise a ouvert une enquête criminelle sur ces soupçons d'attouchements sexuels sur plusieurs enfants.

En 2012, l'acteur aurait révélé à sa femme Faye Grant, avec laquelle il est en procédure de divorce, qu'il s'était livré à des attouchements sexuels sur plusieurs mineurs, des années auparavant. Lors d'une thérapie de couple, Faye Grant aurait interrogé son époux sur ces actes, enregistrant sur cassette sa confession. Selon l'avocat de l'actrice, ce procédé est légal en Californie.
Le site américain TMZ s'est procuré cet enregistrement, dans lequel Stephen Collins avoue notamment avoir agressé sexuellement une fillette de 11 ans, une connaissance de sa première épouse, et de s'être exhibé devant elle plusieurs fois. Selon TMZ, la police new-yorkaise serait en possession de la cassette. Selon un responsable de la police, l'enquête concernerait «au moins trois victimes» et aurait pour objet «un comportement sexuel inapproprié avec des mineurs».

L'ex-père de famille préféré de l'Amérique, Bill Cosby, mondialement connu grâce à la sitcom culte The Cosby Show, diffusée dans les années 80 et 90, est de son côté accusé d'agressions sexuelles par une vingtaine de femmes. Le choc est d'autant plus important que Cosby représentait pour toute une génération le père affectueux, inoffensif et source de sécurité pour sa famille et ses voisins ainsi que pour les enfants qui voyaient en lui l'image du père idéal. Le comédien, rompant brièvement son silence persistant depuis le début de l'affaire, a déclaré le week-end dernier au New York Post que ses avocats ne veulent pas qu'il «parle aux médias». Il a précisé à l'attention du quotidien à scandales qu'il «attend des médias noirs qu'ils s'en tiennent aux normes d'excellence du journalisme, et quand on fait cela on garde un esprit neutre».

La plupart des accusations contre Cosby remontent, pour les plus anciennes, aux années 1960 et sont aujourd'hui prescrites, mais une femme qui accuse Cosby de l'avoir agressée quand elle n'avait que 15 ans dans la célèbre Playboy Mansion a porté plainte à Los Angeles au début du mois. Les agressions sexuelles sur mineurs sont parfois imprescriptibles aux États-Unis.

Autre tache à la réputation de Cosby, l'ex-top model Beverly Johnson a écrit dans le magazine Vanity Fair comment Cosby l'a droguée au milieu des années 80 et a tenté d'abuser d'elle.
Le procureur du comté de Los Angeles a de son côté annoncé mardi qu'il ne traiterait pas la plainte déposée contre l'acteur Bill Cosby par une femme qui l'accusait de l'avoir agressée sexuellement en 1974 à la Playboy Mansion. Le bureau du procureur a invoqué la prescription des faits pour justifier son refus d'instruire la plainte déposée début décembre par Judy Huth, qui avait 15 ans à l'époque.

Une vingtaine de femmes ont accusé l'acteur de 77 ans d'agressions sexuelles et même de viols, mais la plupart des faits remontent à plusieurs décennies. Jusqu'à présent, seule Judy Huth avait formellement déposé plainte. «Même s'il était possible d'entamer des poursuites, la loi qui existait en 1974 pour agression sexuelle fixait la prescription à trois années. De ce fait, des poursuites aujourd'hui pour une éventuelle agression sexuelle commise en 1974 ne sont pas possibles», a précisé le procureur adjoint Victor Rodriguez.

Lundi, la femme de Bill Cosby avait défendu son mari: «L'homme que j'ai rencontré et dont je suis tombée amoureuse... est l'homme que vous connaissez par son travail. C'est un homme bon, généreux, drôle, un merveilleux mari, père et ami. C'est l'homme que vous pensiez qu'il était», avait affirmé Camille Cosby, mariée à l'acteur depuis 50 ans.
Mardi, la fille du comédien, Evin, a redit son amour pour son père dans un court message à Access Hollywood: «Il est le père que vous pensiez connaître (avant les accusations). Pour moi, le Cosby Show c'était tous les jours à la maison. Merci, c'est tout ce que j'aimerais dire.»
Quelques rares personnalités l'ont publiquement soutenu, dont la chanteuse Jill Scott et la comédienne Whoopi Goldberg.

Depuis le début du scandale le mois dernier, Cosby a vu un projet de nouvelle sitcom suspendu par la chaîne NBC. Il a fait l'objet de multiples annulations de spectacles aux États-Unis et a été démis du conseil d'administration d'une université de Pennsylvanie où il siégeait depuis 32 ans.

Deux des grands acteurs américains, Stephen Collins et Bill Cosby, ont fait l'objet ces derniers mois de graves accusations d'abus sexuels sur mineurs remettant en cause tous les messages d'innocence et les valeurs familiales véhiculés par leurs séries télévisées respectives.Pendant plus de dix ans, entre 1996 et 2007, Stephen Collins a interprété le rôle du pasteur Eric Camdem, figure...

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