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Moyen Orient et Monde - Tunisie

« Vous ne vivrez pas en paix tant que la loi islamique ne sera pas appliquée »

Abou Mouqatel, alias Boubaker el-Hakim (à droite), a revendiqué hier le meurtre de deux opposants tunisiens en 2013. HO/AFP

Des jihadistes ralliés à l'État islamique (EI) ont pour la première fois revendiqué l'assassinat de deux opposants anti-islamistes tunisiens en 2013, meurtres qui avaient plongé le pays dans le chaos.
« Oui tyrans, c'est nous qui avons tué Chokri Belaïd et Mohammad Brahmi », annonce dans une vidéo postée hier un jihadiste identifié comme Abou Mouqatel. Dans la vidéo, tournée dans un lieu non identifié, le jihadiste est entouré de trois autres hommes en uniforme de combat et portant des armes, des bannières noires jihadistes flottant derrière eux. « Nous allons revenir et tuer plusieurs d'entre vous. Vous ne vivrez pas en paix tant que la Tunisie n'appliquera pas la loi islamique », a menacé Abou Mouqatel, en appelant les Tunisiens à « prendre les armes » et à prêter allégeance à l'EI. « Mon message aux tyrans de Tunisie et à leurs soldats : entre nous il (n)'y a (que) les armes », a poursuivi le jihadiste.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a confirmé à l'AFP qu'Abou Mouqatel était Boubaker el-Hakim, un Franco-Tunisien recherché pour son implication dans les assassinats de Chokri Belaïd et Mohammad Brahmi. « Le ministère de l'Intérieur et les Tunisiens sont plus forts que ces terroristes. Ils ne représentent rien pour nous », a réagi le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohammad Ali Aroui.
Rappelons que depuis la révolution qui a renversé le dictateur Zine el-Abidine Ben Ali en 2011, la Tunisie est confrontée à l'essor de groupes jihadistes et peine à empêcher des jeunes de rejoindre les rangs de l'EI pour combattre en Syrie ou en Irak. Entre 2 000 et 3 000 Tunisiens ont rejoint les groupes extrémistes, dont celui de l'EI, pour combattre en Syrie et en Irak, selon un bilan officiel et les autorités tunisiennes craignent que le retour de certains d'entre eux ne déstabilise le pays. Les autorités peinent en outre depuis fin 2012 à neutraliser des membres de la mouvance jihadiste liée à el-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi) retranchés dans les montagnes près de la frontière tuniso-algérienne. Des accrochages avec des jihadistes ont fait depuis 2011 des dizaines de morts dans les rangs des forces armées.

Des jihadistes ralliés à l'État islamique (EI) ont pour la première fois revendiqué l'assassinat de deux opposants anti-islamistes tunisiens en 2013, meurtres qui avaient plongé le pays dans le chaos.« Oui tyrans, c'est nous qui avons tué Chokri Belaïd et Mohammad Brahmi », annonce dans une vidéo postée hier un jihadiste identifié comme Abou Mouqatel. Dans la vidéo, tournée dans...

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Allez ! Un calife maghrébin. C'est bien joli, ça.

Halim Abou Chacra

12 h 22, le 19 décembre 2014

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Commentaires (1)

  • Allez ! Un calife maghrébin. C'est bien joli, ça.

    Halim Abou Chacra

    12 h 22, le 19 décembre 2014

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