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Moyen Orient et Monde - Conflit

Plusieurs chefs de l’EI auraient été tués dans des frappes aériennes

Les peshmergas ont brisé le siège du mont Sinjar dans le cadre de l'intensification de l'offensive kurde contre les jihadistes.

Des peshmergas kurdes examinant les corps de jihadistes de l’EI sur un bas-côté dans la province de Ninive. Ari Jalal/Reuters

Plusieurs chefs de l'État islamique (EI) ont été tués dans le nord de l'Irak par des frappes aériennes américaines, a annoncé hier à l'AFP un responsable américain.
Ces morts sont « le résultat d'une série de frappes aériennes conduites ce mois-ci sur plusieurs jours », a-t-il révélé sous couvert d'anonymat. Le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, ne fait pas partie des victimes, a-t-il encore précisé, ajoutant que cette opération n'est pas « négligeable » et qu'elle s'inscrit dans un effort plus large pour accentuer la pression sur les jihadistes, alors que l'armée irakienne se prépare à une importante contre-offensive dans les mois à venir. Le Wall Street Journal avait d'abord révélé que plusieurs chefs importants de l'organisation islamiste, dont l'un des bras droits d'al-Baghdadi, Moataz, et le commandant de son armée, Abdel Basset, avaient été tués par l'armée américaine, selon des informations du général Martin Dempsey.
Ces informations surviennent alors que les combattants kurdes peshmergas, appuyés par l'aviation de coalition internationale, ont brisé hier le siège du mont Sinjar, dans le nord du pays, imposé depuis des semaines par les jihadistes, a indiqué Masrour Barzani, le président du Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan, précisant que 8 000 peshmergas étaient impliqués. Un chef yazidi, communauté majoritaire dans cette région, qui se trouve sur le mont, a cependant indiqué ne voir aucun signe de déploiement militaire, alors qu'un commandant peshmerga a expliqué que l'évacuation des quelques milliers de personnes bloquées sur la montagne ne commencerait qu'aujourd'hui. Selon lui, les jihadistes ont fui en masse en direction de leurs fiefs du Nord irakien, comme Tal-Afar ou Mossoul, la deuxième ville du pays. Selon M. Barzani, qui a parlé de 700 kilomètres carrés de terrain repris à l'EI en deux jours, dont une centaine hier, cette offensive a en outre permis de couper les routes d'approvisionnement clés utilisées par l'EI.
Les derniers développements sont le résultat de l'intensification de l'offensive kurde contre l'EI pour reprendre le mont Sinjar, une zone aride s'étendant sur 60 km, qu'avaient fui des dizaines de milliers d'Irakiens, principalement de la minorité yazidie, pour échapper à l'avancée jihadiste en août. Il y reste néanmoins quelques milliers de personnes entre habitants, combattants et réfugiés. Si elle réussit, la nouvelle offensive kurde pourrait isoler Mossoul, place forte des jihadistes. L'EI a construit des fortifications, creusé des tranchées autour de la ville et y a coupé le réseau de téléphonie mobile. Il a aussi limité le déplacement des habitants.
Dans ce contexte, la France a déployé trois nouveaux Mirage en Jordanie, portant à six le nombre d'avions-bombardiers positionnés dans ce pays dans le cadre de la participation française aux frappes aériennes contre l'EI, a annoncé hier le porte-parole de l'armée.

Plusieurs chefs de l'État islamique (EI) ont été tués dans le nord de l'Irak par des frappes aériennes américaines, a annoncé hier à l'AFP un responsable américain.Ces morts sont « le résultat d'une série de frappes aériennes conduites ce mois-ci sur plusieurs jours », a-t-il révélé sous couvert d'anonymat. Le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, ne fait pas partie des...

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