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Économie - Politique monétaire

La Banque centrale russe tente d’enrayer l’impact de la chute du rouble

La Banque centrale de Russie a annoncé mercredi une série de mesures destinées à « soutenir la stabilité du système financier », mis à l'épreuve par un effondrement historique du rouble en début de semaine.

La Banque centrale russe a présenté dans un communiqué une liste de mesures visant notamment à faciliter l'accès aux devises étrangères et à protéger les banques russes des pertes comptables qui pourraient les fragiliser.
Des mesures destinées à assurer la stabilité financière avaient déjà été présentées mardi soir à l'issue d'une réunion de crise du gouvernement, de manière notamment à assurer l'accès aux liquidités du système.
Le choc monétaire que constitue la chute du rouble risque de dévaluer une partie des actifs présents dans les comptes des banques. La hausse spectaculaire du taux directeur annoncé mardi par la Banque centrale (17 % contre 10,5 %) représente par ailleurs un durcissement des conditions des crédits qui pourraient avoir des conséquences lourdes pour le secteur.
Comme l'avait indiqué la veille le ministre de l'Économie, la Banque centrale indique également travailler avec le gouvernement à la recapitalisation de certains établissements en 2015.
La baisse du rouble renchérit en outre considérablement pour les entreprises russes le remboursement des crédits contractés en devises étrangères, une pratique courante pour les multinationales. La presse russe rapporte que certains fournisseurs et importateurs ont suspendu leurs livraisons en attendant de voir l'évolution de la monnaie ou ont déjà augmenté leurs prix.
L'amélioration de l'accès aux devises étrangères répond « à la préoccupation des banques et des sociétés au sujet du remboursement des dettes extérieures », a expliqué la vice-présidente de la Banque centrale Ksénia Ioudaeva, citée par les agences russes.
Ainsi, le régulateur entend « équilibrer l'offre et la demande sur le marché des changes, ce qui va permettre de stabiliser plus rapidement le rouble », a-t-elle ajouté.
Le nettoyage du secteur s'est accéléré depuis l'entrée en fonction début 2013 de la présidente de la Banque centrale Elvira Nabioullina, en provenance du Kremlin. Plusieurs fois par semaine, le régulateur annonce avoir retiré la licence de petits établissements.
Durant sa conférence de presse rituelle de fin d'année, le président russe Vladimir Poutine a promis hier de régler dans les deux ans la grave crise monétaire que traverse son pays, sans toutefois se montrer précis sur les moyens d'y parvenir.
S'il a mis en cause les « facteurs extérieurs » et en premier lieu la chute des prix du pétrole, il a reconnu que la Russie avait sa part de responsabilité, n'ayant pas profité suffisamment des années passées pour diversifier son économie, très dépendante des cours des hydrocarbures.
Signe que le marché n'est pas complètement rassuré, le rouble, en hausse en début de journée, reculait après l'intervention du président, malgré un net rebond des cours du pétrole. Hier en début d'après-midi, il était en légère baisse à 61,14 roubles pour un dollar et 75,30 roubles pour un euro. Les deux indices de la Bourse de Moscou gagnaient, eux, plus de 5 %.
Même s'il a retrouvé des couleurs par rapport aux heures les plus noires de sa chute mardi, le rouble reste en baisse de 40 % par rapport à son niveau au début de l'année.

La Banque centrale russe a présenté dans un communiqué une liste de mesures visant notamment à faciliter l'accès aux devises étrangères et à protéger les banques russes des pertes comptables qui pourraient les fragiliser.Des mesures destinées à assurer la stabilité financière avaient déjà été présentées mardi soir à l'issue d'une réunion de crise du gouvernement, de manière...

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