Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a signé mardi à Parana un protocole de négociation avec les pays du Mercosur lors du 47e sommet des chefs d'État de cette communauté économique, qui regroupe les principaux pays d'Amérique latine, comme l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Venezuela ou encore le Paraguay. Cet accord est un premier pas vers la signature d'un accord de libre-échange entre le Liban et les pays du Mercosur. L'objectif est de « consolider, améliorer et augmenter les liens entre le Liban et les pays du Mercosur », comme le signale le communiqué de presse du ministère argentin des Affaires étrangères, pays où se déroule ce sommet. La Tunisie, également, a signé un protocole similaire en même temps.
Comme tout traité de libre-échange, celui-ci – s'il venait à être signé – vise à supprimer les taxes aux frontières ainsi que les barrières non tarifaires (quotas d'importation, différences de réglementation ou de normes...) afin de faciliter les échanges commerciaux de biens et de services. « Il s'agit d'y aller étape par étape sans rien brusquer », explique-t-on de source proche des négociations. « Le but est d'ouvrir de nouvelles opportunités commerciales aux entreprises libanaises, souligne la source en question. La conclusion d'un accord de libre-échange pourrait augmenter notablement les exportations libanaises vers l'Amérique latine. Il ne faut pas toutefois mettre en péril l'économie locale, spécialement le secteur agroalimentaire, en ouvrant trop vite nos propres frontières. » Les délais et les différentes étapes de ce protocole de négociation ne sont pas encore connus. En pratique, toutefois, le Liban devra présenter des premières offres commerciales, où seront listés les produits dont il entend favoriser la commercialisation dans les pays du Mercosur. « Cela pourrait aboutir dans un premier temps à des accords préférentiels », relève le source précitée. En échange, les pays du Mercosur présenteront également leur liste de produits privilégiés.
Le potentiel est, il est vrai, important : selon Gebran Bassil, qui citait ces chiffres lors de sa conférence de presse, les exportations libanaises à destination du continent sud-américain représentent à peine 1 % du total des exportations nationales. Quant aux échanges commerciaux, ils n'ont pas excédé un montant annuel de 14 millions de dollars en moyenne ces dernières années.
Conçu en 1991, le Mercosur représente 82,3 % du PIB total de l'Amérique du Sud et constitue la zone économique ainsi que la plate-forme industrielle la plus dynamique de l'hémisphère Sud. Il est considéré comme le 4e bloc économique du monde en termes de volume d'échanges commerciaux.
M. R.
commentaires (0)
Commenter