Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

Découverte d’une fosse commune avec 230 corps de personnes tuées par l’EI

Les peshmergas lancent une offensive contre les jihadistes dans la région irakienne de Sinjar.

Les forces kurdes ont lancé hier une offensive d’envergure destinée à reprendre à l’EI des zones du nord du pays proches de la frontière syrienne, comme la région de Sinjar. Ari Jalal/Reuters

Les corps de 230 personnes tuées par des jihadistes de l'État islamique (EI) ont été découverts par leurs proches dans une fosse commune dans la province de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, a indiqué hier une ONG. Les victimes sont des membres de la tribu sunnite des Chaïtate, originaire de cette province pétrolière, qui s'était soulevée contre l'EI. Au total, plus de 900 membres de cette tribu ont péri, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et d'informateurs à travers le pays en guerre. L'OSDH a précisé que « la vaste majorité » des morts étaient des civils et beaucoup ont été tués de sang-froid en guise de « représailles » à leur soulèvement contre l'EI qui s'est emparé de vastes régions de Syrie dont la quasi-totalité de la province de Deir ez-Zor. Les membres des Chaïtate ont découvert le charnier après avoir été autorisés par l'EI à regagner leur village dont ils avaient été chassés après leur défaite dans les combats. Pour revenir, ils ont dû accepter de respecter un couvre-feu nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter des armes. Les Chaïtate avaient tenté de se rebeller contre l'EI, mais au cours des deux premières semaines d'août, des centaines d'entre eux avaient été « massacrés » par le groupe jihadiste, en très grande majorité des civils dans des villages, selon l'OSDH.

Deux journalistes kurdes enlevés
Dans ce contexte, deux journalistes kurdes travaillant pour une chaîne de télévision kurde irakienne ont été enlevés par l'EI en Syrie, a annoncé leur employeur hier. Les journalistes Farhad Hamo et Massoud Aqeel ont été enlevés lundi sur la route reliant la ville de Qamichli à la frontière irakienne, a précisé la chaîne de télévision Rudaw Media Network.
Parallèlement, l'OSDH a affirmé hier que des miliciens chiites afghans se battent aux côtés du régime contre les rebelles et les jihadistes, appelés « terroristes » par le régime et ses alliés, comme l'Iran, qui a d'ailleurs salué hier la « résistance de la nation et de l'armée syriennes face aux terroristes ». « Ces miliciens chiites afghans se battent aux côtés des forces loyalistes partout en Syrie, notamment dans la province septentrionale d'Alep », a expliqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, sans toutefois être en mesure de fournir un nombre précis de combattants.
Concernant Alep, le régime syrien mène avec un émissaire de l'Onu des discussions détaillées sur un éventuel gel des combats dans cette ville, a-t-on appris hier auprès des participants. Plusieurs points demeurent litigieux, notamment le fait que le régime veut limiter le gel à Alep alors que les insurgés voudraient étendre la trêve jusqu'à la frontière avec la Turquie. De plus, Damas insiste pour que les services publics gouvernementaux, notamment la police, soient rétablis dans la partie rebelle, alors que l'Onu est favorable à une autoadministration gérée par l'opposition.

Convois d'aide
Toujours du côté onusien, le Conseil de sécurité a prolongé hier d'un an l'autorisation pour les convois de l'Onu de passer par les frontières de la Syrie pour livrer de l'aide à des centaines de milliers de civils, en particulier dans les zones rebelles. Une précédente résolution adoptée en juillet dernier autorisait le passage des camions vers des zones syriennes tenues par les rebelles à partir de la Turquie, la Jordanie et l'Irak, mais cette autorisation expirait en janvier. Le gouvernement syrien est simplement notifié de ces passages transfrontaliers à quatre points de passage.
En Irak, les forces kurdes ont lancé hier une offensive d'envergure destinée à reprendre à l'EI des zones du nord du pays proches de la frontière syrienne, comme la région de Sinjar, selon des responsables. Cette offensive a été lancée sur deux fronts : depuis Rabia, à la frontière syrienne, et Zoumar, sur les rives du lac de Mossoul, précisent des officiers des forces kurdes ou peshmergas. « L'attaque se poursuit avec le soutien des avions de la coalition qui ciblent les positions de l'EI (dans les régions de) Zoumar et Sinjar depuis la nuit dernière », selon un général peshmerga. Selon cet officier, trois petits villages ont déjà été repris aux jihadistes par les peshmergas qui progressaient.

Les corps de 230 personnes tuées par des jihadistes de l'État islamique (EI) ont été découverts par leurs proches dans une fosse commune dans la province de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, a indiqué hier une ONG. Les victimes sont des membres de la tribu sunnite des Chaïtate, originaire de cette province pétrolière, qui s'était soulevée contre l'EI. Au total, plus de 900 membres...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut