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Liban - Liban

Coopération franco-libanaise pour lutter contre la drogue dans les écoles

Formés en France au titre de la coopération franco-libanaise, des policiers et des douaniers libanais font de la prévention contre les drogues dans les collèges et les lycées, à l'aide désormais d'une nouvelle brochure.

« Fumer la chicha est plus dangereux que fumer une cigarette ? » C'est à l'aide de questions qu'une brochure d'une quinzaine de pages sur les dangers des drogues, éditée par l'Institut français au Liban, interpelle les jeunes de 13 à 18 ans à qui elle est destinée. « Vrai », lit-on au dos de la page, avec une explication synthétique et percutante. Le petit livret, en français et en arabe, est présenté au Lycée Abdel Kader à l'issue de deux sessions d'une heure et demie animées par les policiers formateurs antidrogue (Pfad), qui peuvent aussi être douaniers, devant des jeunes collégiens et lycéens beyrouthins.
« Il s'agit avant tout d'instaurer un dialogue où les connaissances des jeunes sur le sujet sont souvent plus riches qu'on ne l'imagine », déclare Nicolas Declercq, le commissaire divisionaire attaché de sécurité intérieure de l'ambassade de France. Face à lui dans l'amphithéâtre du lycée, une centaine de collégiens de troisième et de quatrième écoutent avec attention. Les chiffres qui leur sont annoncés sont effrayants, même s'ils ne concernent pas le Liban, qui ne dispose pas de statistiques précises sur la consommation de drogues. « En 2011, le nombre de consommateurs réguliers de cannabis en France a été estimé à 1,2 million. L'expérimentation du cannabis concerne un adolescent sur quatre en classe de troisième », en France, ajoute Nicolas Declercq. « Les problématiques de la drogue sont similaires en France et au Liban, la drogue touche tous les milieux et notamment le milieu festif. Partout c'est le dealer qui vient au consommateur », explique, Farah Mrad, douanière.

 

(Dossier : Avec la crise syrienne, le Liban devient un passage pour le trafic du Captagon)

 

Un mois de formation en France
Ce sont Farah Mrad et Mirna Assi qui se sont occupées de la prévention, de l'information et de la formation des jeunes. Les deux jeunes femmes sont respectivement contrôleuse et inspectrice de douanes à l'aéroport international. Elles ont suivi un mois de préparation à ce genre d'intervention en France, à Clermont-Ferrand. Thierry Martin, le responsable de cette formation qui accueille trois policiers ou douaniers libanais par an depuis 2009, sur les crédits dédiés à la coopération franco-libanaise du ministère français des Affaires étrangères, se rend une fois par an au Liban pour évaluer et soutenir le dispositif. « Pendant ces quatre semaines, explique-t-il, les volontaires sont accompagnés par l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, la Brigade des stupéfiants, du personnel de la police technique et scientifique ainsi que par des médecins psychiatres.Les stagiaires apprennent également à s'adresser à des jeunes et à adopter la bonne posture vis-à-vis de la prévention.


La France est l'un des pays qui aident le plus le Liban à faire face à la drogue. « Avec l'Italie », précise Farah Mrad. Carole Dandeville, représentante de l'Institut français, rappelle que le Fonds de solidarité prioritaire (FSP), qui soutient l'édition de la brochure, est doté d'un million d'euros sur trois ans pour le Liban. Il s'inscrit dans le cadre du Pacte linguistique signé entre le Liban et l'Organisation internationale de la francophonie.
Les échanges impliquent évidemment une forme de réciprocité. Ainsi, les policiers Pfad français forment les policiers libanais, qui en retour leur font aussi part de leur expérience : sur le trafic du captagon par exemple, une variété d'amphétamine, dont d'importantes quantités ont été saisies au Liban, mais qui n'est pas encore présente sur les marchés européens et dont il faut prévenir l'arrivée, selon les policiers français. Sur les modes de camouflage de la drogue également, les Libanais peuvent rapporter leurs constats à leurs collègues français.

 

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commentaires (2)

De mon point de vue , les "coopérations franco libanaises pour lutter contre ......" tout ce que vous voulez , je m'en méfies comme de la peste choléralisée et ebolaisée ... faut surtout pas qu'on y mette un doigt , tant que la gachette des armes promises n' a pas atteint sa cible .

FRIK-A-FRAK

15 h 52, le 17 décembre 2014

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Commentaires (2)

  • De mon point de vue , les "coopérations franco libanaises pour lutter contre ......" tout ce que vous voulez , je m'en méfies comme de la peste choléralisée et ebolaisée ... faut surtout pas qu'on y mette un doigt , tant que la gachette des armes promises n' a pas atteint sa cible .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 52, le 17 décembre 2014

  • FAUT PRENDRE L'AVIS... DU CAMÉLÉON... HASCHICH... OU NON HASCHICH ? SA CIRCULATION MALHEUREUSEMENT COMMENCE DANS LES ÉCOLES... PAR LES TRAFIQUANTS ET LEURS PLACIERS SANS PITIÉ ET NI REMORDS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 29, le 17 décembre 2014

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