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Moyen Orient et Monde - Prise d’otages à Sydney

« Je suis touchée pour ces musulmans et je crois qu’il faut leur montrer qu’ils ne sont pas responsables »

La communauté musulmane d’Australie, qui est forte d’environ 490 000 personnes, redoute la stigmatisation après la prise d’otages tragique à Sydney. Peter Parks/AFP

L'une des gerbes de fleurs déposée hier après la prise d'otages meurtrière de Sydney est accompagnée d'un texte qui constitue un dernier adieu aux victimes. Mais c'est aussi un message de solidarité envers la communauté musulmane qui redoute la stigmatisation.
« Je vous accompagne », peut-on lire sur le bouquet : c'est le thème d'une campagne lancée sur Twitter dans laquelle les non-musulmans proposent aux musulmans de voyager avec eux dans les transports publics, à l'heure où ces derniers craignent les réactions négatives de l'opinion. Ces témoignages de sympathie soulèvent l'espoir que l'Australie, qui s'est construite sur des vagues successives d'immigration, sorte plus unie que déchirée de ce drame, qui s'est soldé par la mort de deux personnes et d'un islamiste radical au passé de violences.

 

(Pour mémoire : Un Australien d'origine libanaise twitte une photo de son fils tenant la tête d'un soldat décapité en Syrie)


Près d'un mémorial improvisé à la mémoire des deux otages, Mirella Rigo, submergée par l'émotion, fend la foule pour aller embrasser une musulmane et témoigner de sa solidarité. « Ça vient du fond du cœur. Je suis touchée pour ces gens et je crois qu'il faut leur montrer qu'ils ne sont pas responsables » de la tragédie, explique-t-elle. Mariam Veiszadeh, membre d'Islamophobia Register, une organisation qui comptabilise les actes hostiles aux musulmans en Australie, s'est dit émue par la réaction de l'homme de la rue. « La tragédie qui s'est déroulée hier à Sydney a vraiment rassemblé les Australiens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse », a-t-elle estimé, après avoir déposé sa gerbe. « J'espère vraiment que ce sentiment durera le reste de la semaine. »
Le commissaire en charge de la lutte contre les discriminations, Tim Soutphommasane, s'est dit très touché par la campagne Je vous accompagne (hashtag #illridewithyou), exhortant ses compatriotes à ne pas « céder à la peur, la haine et la division ». La campagne a été lancée par Tessa Kum et a déclenché une avalanche de soutiens, avec des dizaines de milliers de messages. Celle-ci a expliqué qu'elle avait été inspirée par une usagère des transports en commun. « Elle avait fait quelque chose de très simple. Elle avait vu une musulmane désemparée à bord d'un train retirer son niqab. Elle est allée la voir et lui a dit : Recouvrez-vous la tête, je vais marcher avec vous », a-t-elle raconté à la radio ABC.

 

(Pour mémoire : Ces responsables musulmans qui dénoncent l'Etat islamique))


Les dirigeants de la communauté musulmane d'Australie, qui est forte d'environ 490 000 personnes, s'emploient à contrecarrer l'influence de l'État islamique (EI) en Syrie et en Irak sur une jeunesse désenchantée. Comme dans d'autres pays occidentaux, celle-ci est visée par des campagnes de propagande sophistiquées, au travers notamment des réseaux sociaux. Certains ont succombé. D'après les estimations, plus de 70 Australiens combattent actuellement dans les rangs jihadistes en Irak et en Syrie. Pour tenter donc de prévenir de nouveaux actes islamophobes, une quarantaine d'organisations musulmanes a condamné avec force la prise d'otages de Sydney avant même qu'elle ne soit terminée. « Ce genre d'acte abject sert juste les objectifs de ceux qui veulent (...) nuire encore davantage à l'islam et aux musulmans australiens », ont-elles assuré.

 

L'une des gerbes de fleurs déposée hier après la prise d'otages meurtrière de Sydney est accompagnée d'un texte qui constitue un dernier adieu aux victimes. Mais c'est aussi un message de solidarité envers la communauté musulmane qui redoute la stigmatisation.« Je vous accompagne », peut-on lire sur le bouquet : c'est le thème d'une campagne lancée sur Twitter dans laquelle les...

commentaires (4)

MADAME, VOUS ÊTES TOUCHÉE SENTIMENTALEMENT... PAR LE GRAND NOMBRE QUI N'ONT RIEN À FOUTRE AVEC CES SAUVAGES TERRORISTES... MAIS... D'AUTRES SONT TOUCHÉS DANS LEUR DIGNITÉ ET LEUR EXISTENCE PAR LA MINORITÉ CRIMINELLE... COMMENT VOULEZ-VOUS QU'ILS SÉPARENT LE BON GRAIN DE L'IVRAIE ?

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 53, le 17 décembre 2014

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Commentaires (4)

  • MADAME, VOUS ÊTES TOUCHÉE SENTIMENTALEMENT... PAR LE GRAND NOMBRE QUI N'ONT RIEN À FOUTRE AVEC CES SAUVAGES TERRORISTES... MAIS... D'AUTRES SONT TOUCHÉS DANS LEUR DIGNITÉ ET LEUR EXISTENCE PAR LA MINORITÉ CRIMINELLE... COMMENT VOULEZ-VOUS QU'ILS SÉPARENT LE BON GRAIN DE L'IVRAIE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 53, le 17 décembre 2014

  • TOUS des débiles, ces Takfiristes, tant Chïïtiques comme cet Iranien Perscés-ci, que sunnitiques !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 33, le 17 décembre 2014

  • IL RESTE À SAVOIR SI CET IDIOT "D'IRANIEN" ÉTAIT UN ISLAMISTE... DANS LE SENS D'AUJOURD'HUI... OU UN MANIPULÉ... CAR IRANIEN ET DAESCHISTE çA NE VA TOUT DE MÊME PAS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 53, le 17 décembre 2014

  • Si "plus de 70 Australiens combattent actuellement dans les rangs jihadistes en Irak et en Syrie", c'est qu'il y a sûrement des imams fanatiques qui endoctrinent ces citoyens australiens et en font des jihadistes hallucinés. C'est contre ces imams fanatiques et criminels que les autorités australiennes -comme les autorités européennes qui ne font rien en ce sens- doivent sévir sans pitié.

    Halim Abou Chacra

    05 h 07, le 17 décembre 2014

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