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Économie - Transport aérien

Emirates exhorte la France à lui accorder des droits de trafic supplémentaires

Le rendement de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry est au centre de la requête formulée par Emirates. Photo Bigstockphoto.com

Emirates a une nouvelle fois exhorté mardi la France à lui accorder des droits de trafic supplémentaires, en particulier pour sa desserte de Lyon, pour répondre à une demande croissante et contribuer au développement de l'aéroport et de la région. « Depuis l'ouverture de la ligne Lyon-Dubaï il y a deux ans, nous avons transporté 200 000 passagers et nous avons un coefficient de remplissage élevé : 80 % après avoir augmenté la taille de l'avion que nous utilisons pour cette liaison », a déclaré Thierry de Bailleul, directeur général d'Emirates France, au cours d'un entretien téléphonique rapporté par l'AFP.
Depuis le 1er février, Emirates opère la ligne en Boeing 777 au lieu de l'Airbus A340-500, ce qui lui a permis de proposer une centaine de sièges supplémentaires. Et la compagnie indique que le bilan d'exploitation de cette desserte est désormais positif.
« C'est un succès commercial, mais à Lyon, nous sommes dans une situation atypique puisque nous ne disposons que de cinq vols hebdomadaires et que nous pourrions opérer un vol quotidien. Nous avons donc un avion qui stationne à Dubaï », explique le dirigeant, réclamant au moins deux vols supplémentaires. L'ensemble des acteurs locaux se félicitent pourtant de la présence de la compagnie émiratie à l'aéroport de Saint-Exupéry. « L'ouverture de la ligne Lyon-Dubaï a constitué un remarquable accélérateur de business pour la métropole de Lyon et l'ensemble de la région. Cette ligne nous a notamment ouvert l'accès aux marchés touristiques océaniens, asiatiques, australiens et moyen-orientaux, et nous sommes heureux de constater l'arrivée de plus en plus nombreuse de touristes australiens dans notre ville. Preuve en est que l'arrivée d'une compagnie aérienne long-courrier stimule l'économie locale », estime ainsi Gérard Collomb, président du Grand Lyon, cité dans un communiqué de la compagnie émiratie.
M. de Bailleul a indiqué que la révision de l'accord régissant les droits de trafic des compagnies du Golfe a été refusée ces deux dernières années et il s'inquiète du climat ambiant.
Dans son rapport sur le transport aérien, Bruno Le Roux (président du groupe socialiste à l'Assemblée) a clairement préconisé « de ne pas accorder de nouveaux droits de trafic aux compagnies du Golfe », a-t-il relevé. Pourtant, fait-il valoir, « les grandes villes françaises sont sous-desservies en terme de fréquences long-courriers » et les élus locaux plaident pour l'ouverture de lignes long-courriers créatrices d'emplois comme à Nice. Il fait aussi remarquer que certaines compagnies n'utilisent pas leurs droits de trafic. Il souligne enfin qu'Emirates dessert actuellement la France à raison de 32 vols hebdomadaires (20 rotations depuis Paris, sept depuis Nice et cinq depuis Lyon) quand elle assure 112 vols depuis le Royaume-Uni, 63 depuis l'Allemagne et 49 depuis l'Italie.

Emirates a une nouvelle fois exhorté mardi la France à lui accorder des droits de trafic supplémentaires, en particulier pour sa desserte de Lyon, pour répondre à une demande croissante et contribuer au développement de l'aéroport et de la région. « Depuis l'ouverture de la ligne Lyon-Dubaï il y a deux ans, nous avons transporté 200 000 passagers et nous avons un coefficient de...

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