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Culture - Création

Des tapis, des dessins d’enfants et une bonne cause...

Présentation, demain jeudi 18 décembre chez Oumnia,* d'un tapis pas comme les autres. Frais, comme un patchwork de dessins d'enfants !

Paul Wardé et Nivine Maktabi montrant fièrement leur première réalisation.

En mars dernier, Solidere consacrait une exposition aux jeunes élèves de l'atelier de dessin de Hanane Houhou Hamdan. Des talents en herbe, âgés entre 7 et 12 ans, dont la qualité et la fraîcheur des peintures avaient capté l'œil de Paul Wardé.
Enthousiasmé par «les qualités plastique, l'équilibre des lignes et l'harmonie des couleurs» de leurs œuvres naïves, sur les thèmes de la ville, du village, des fêtes, des contes et des visages, cet artiste discret, qui plutôt que de faire étalage de ses talents préfère mettre en lumière celui des autres, a aussitôt eu l'idée de les transposer sur vitraux ou tapis, dit-il. «Je voulais faire, à partir de ces dessins, une œuvre patchwork», précise-t-il. Il en parle à Mme Hamdan, obtient son accord ainsi que celui de ses élèves, puis s'adresse naturellement à Nivine Maktabi avec qui il avait déjà collaboré pour un projet de transposition d'une de ses toiles sur tapisserie.
Car cet ingénieur de formation, qui a longtemps occupé des postes de responsabilité dans de grosses compagnies en France avant de réintégrer il y a quelques années l'entreprise familiale au Liban, s'adonne, parallèlement à son activité professionnelle, à l'art sous toutes ses formes. Peintre, graveur, illustrateur, photographe mais aussi violoniste, il aime, dit-il, «intégrer la création artistiques dans le quotidien». En profitant pour explorer les diverses techniques artisanales, Paul Wardé a ainsi transposé quelques-uns de ses dessins et peintures sur les thèmes du «Harem» ou des «Cités» sur divers objets et supports: céramique, vitrail, éléments d'ameublement : paravent, poufs, coffrets...
C'est donc avec l'aide de Nivine Maktabi qu'il s'est lancé dans ce projet de tapisserie à partir des dessins d'enfants. Sélectionnant, parmi l'ensemble des œuvres des jeunes pousses, six toiles de format carré (50 x 50 cm chacun) aux motifs et couleurs en harmonie, ils ont réalisé un premier tapis de 2 x 1 mètres. Entièrement tissé à la main en fils de laine et de soie.
Le résultat est une pièce unique d'une réelle qualité esthétique. Et qui démontre, s'il en faut, la valeur artistique des peintures d'enfants. En l'occurrence, il s'agissait de Yasmine Mroueh, Séréna Kebbi, Rhéa Alameddine, Tia Halawi, Maya Salloukh et Mathis Boudisseau.
Extrêmement fier de cette première réalisation, Paul Wardé – qui cite à l'appui ces mots de Picasso: «À huit ans, j'étais Raphaël. Il m'a fallu toute une vie pour peindre comme un enfant» – entend continuer ce projet en transposant sur d'autres tapis les autres dessins des élèves de l'atelier Hamdan. Et envisage même d'appliquer la même démarche aux œuvres d'enfants réfugiés syriens, auxquels seront reversés les bénéfices de vente. Une initiative à saluer. Et un projet à suivre...


Z.Z.

*Oumnia boutique, Saifi Village.

En mars dernier, Solidere consacrait une exposition aux jeunes élèves de l'atelier de dessin de Hanane Houhou Hamdan. Des talents en herbe, âgés entre 7 et 12 ans, dont la qualité et la fraîcheur des peintures avaient capté l'œil de Paul Wardé.Enthousiasmé par «les qualités plastique, l'équilibre des lignes et l'harmonie des couleurs» de leurs œuvres naïves, sur les thèmes de la...

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