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Torture de la CIA : la Roumanie "prête à éclaircir" les allégations la visant

La Roumanie est "prête à éclaircir" des allégations liées à l'existence présumée sur son territoire de centres de détention de la CIA, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères, tout en assurant que Bucarest ne détient "aucune preuve" de la présence telles prisons sur son sol.

"Les autortiés roumaines manifestent" leur "entière disponibilité pour éclaircir des allégations incriminant" le pays, a précisé le ministère, ajoutant que la Roumanie n'est pas nommée dans le résumé du rapport rédigé par le Sénat américain.

"Une enquête judiciaire a déjà été déclenchée et les autorités concernées font les démarches nécessaires en vue d'une solution de ce dossier, en respectant les principes de l'Etat de droit et les droits de l'Homme", a-t-il affirmé, sans préciser la nature de cette enquête.

Interrogé par l'AFP, le Parquet général a indiqué mardi qu'"une enquête est en cours suite à une plainte déposée par Abd al-Rahim al-Nachiri", se refusant à d'autres détails. Le nom d'al-Nachiri figure, aux côtés de trois autres "combattants ennemis" aujourd'hui détenus à Guantanamo, dans le rapport du Sénat américain sur les interrogatoires violents des membres suspectés d'ell-Qaeda. Ce Saoudien de 49 ans, accusé d'avoir organisé l'attentat contre le navire américain USS Cole en 2000 dans lequel 17 Américains sont morts au large du Yémen, avait porté plainte en mai 2012 contre la Roumanie, affirmant y avoir été détenu entre 2003 et 2006.

La Fondation Soros pour une société ouverte a également porté plainte, en son nom, contre la Roumanie devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Le ministère a réitéré mardi que "les autorités roumaines ne détiennent aucune preuve quant à l'existence de centres de détention de la CIA en Roumanie ou à l'utilisation d'aéroports roumains pour le transport ou la détention de prisonniers soupçonnés d'actes de terrorisme".

La Roumanie n'a jamais admis l'existence de prisons secrètes présumées de la CIA sur son territoire.
Selon le rapport du Sénat américain, au total 119 détenus ont été capturés et emprisonnés dans des sites dits "noirs", dans d'autres pays jamais identifiés, mais qui incluent vraisemblablement la Thaïlande, l'Afghanistan, la Roumanie, la Pologne et la Lituanie.

Un ancien chef du service de renseignements extérieurs (SIE), Ioan Talpes, n'a pas exclu samedi la présence de détenus dans un "centre de transit" de la CIA en Roumanie, assurant que Bucarest n'était pas au courant des activités menées par les Américains sur ce site.

Selon l'agence Mediafax, M. Talpes, conseiller de sécurité de l'ancien président Ion Iliescu entre 2000 et 2004, avait été entendu par le Parquet dans le dossier al-Nachiri en septembre 2013.

La Roumanie est "prête à éclaircir" des allégations liées à l'existence présumée sur son territoire de centres de détention de la CIA, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères, tout en assurant que Bucarest ne détient "aucune preuve" de la présence telles prisons sur son sol.
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