Hakim : « Le Liban a besoin de 7 % de croissance »

La commission parlementaire de l'Économie, du Commerce, de l'Industrie et du Plan s'est réunie hier afin de passer en revue les grands enjeux économiques du Liban pour l'année 2015 tels qu'ils ont été définis par le ministre de l'Économie et du Commerce, Alain Hakim. Selon ce dernier, « la croissance au Liban, qui ne dépasse pas 1,5 % en 2014, aurait besoin de s'établir autour de 7 % afin de relancer l'économie du pays de façon durable ». De plus, les incertitudes qui persistent sur plusieurs dossiers, comme celui de la production et la distribution d'électricité, le dossier du pétrole, au niveau de l'emploi ou encore de la gestion des réfugiés syriens, ont été identifiées par M. Hakim comme « nécessitant une meilleur gestion ». Celle-ci passe par ailleurs par l'établissement préalable d'un « état des lieux précis et fidèle à la réalité », a par ailleurs estimé le président de la commission, Jean Oghassabian, qui a ainsi affirmé son accord avec l'analyse et la stratégie du ministre de l'Économie.
Devant de nombreux acteurs du secteur, M. Oghassabian a poursuivi en réclamant plus de réformes structurelles pour 2015. La résolution du vide juridique autour du budget de l'année 2005, voire l'alignement des politiques sur les orientations du Conseil économique et social figurent ainsi parmi les mesures qui seront « susceptibles de rassurer les investisseurs étrangers sur la crédibilité du Liban en tant que partenaire économique », a encore ajouté M. Oghassabian. Le président de la commission a enfin informé de l'organisation d'un séminaire sur la question du pétrole « après les fêtes de fin d'année ».
À noter que la réunion s'est déroulée en présence du président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), Mohammad Choucair, du président de la Lebanese Franchise Association (LFA), Charles Arbid, et du président du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais (RDCL), Fouad Zmokhol, entre autres participants.