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Liban - Présidentielle

Geagea répond favorablement à l’invitation de Aoun... « si elle est sérieuse »

La séance électorale une fois de plus reportée, prochain rendez-vous le 7 janvier 2015...

Le chef des FL s’est dit prêt à une entente sur la présidentielle.

Le dynamisme international enregistré ces derniers jours, à travers les visites successives au Liban des émissaires russes Mikhaïl Bogdanov et français Jean-François Girault, pour tenter de débloquer l'élection présidentielle a tranché hier avec le monolithisme local, de mise une fois de plus hier, pour la 16e séance électorale à la Chambre.
Seuls 56 députés du 14 Mars, du bloc Berry et du Rassemblement démocratique ont fait le déplacement cette fois – le quorum requis pour que la séance ait lieu étant, rappelons-le, de 86 députés –, en l'absence des députés du bloc du Changement présidé par Michel Aoun et du bloc du Hezbollah. Le président de la Chambre, Nabih Berry, n'a pas fait non plus acte de présence hier, en l'absence de toute perspective politique de déblocage électoral.
Après donc ce 16e échec, M. Berry a reporté, par la voix du secrétaire général de la Chambre, Adnane Daher, la séance au 7 janvier 2015.

La main tendue de Adwan
Si les députés présents se sont abstenus de faire des déclarations depuis la place de l'Étoile, le député Georges Adwan a tenu une conférence de presse à la Chambre dans laquelle il a répondu aux propos du général Aoun la veille concernant la nécessité de « préserver la République » par une politique de la main tendue en faveur d'un consensus sur la présidentielle.
« Si les députés veulent préserver le Liban, il faut qu'ils élisent un chef de l'État. Il faut le faire rapidement. Nous ne devons pas attendre que les autres nous poussent à élire un président », a affirmé M. Adwan, soulignant le paradoxe des derniers jours entre la dynamique internationale et le statisme local.
« La préservation de la République commence par l'élection d'un président. Si nous allons discuter d'autres questions dans le cadre des crispations et des divisions en cours dans le pays, cela conduira non seulement à l'absence d'élection d'un chef de l'État, mais à un émiettement plus important encore de cette République », a poursuivi le député.
« La porte d'entrée est donc l'élection d'un président qui soit à la tête des institutions et qui protège la Constitution. Nous devons faire vite. C'est pourquoi je lance à nouveau un appel au général Michel Aoun : jouons, ensemble, le rôle fondamental dans la transition vers un compromis autour de la présidence. Il est désormais clair qu'au Liban il est impossible de parvenir à l'élection d'un président de la République qui soit trop marqué au sein du 8 ou du 14 Mars. Il nous faut donc nous entendre tous ensemble sur un président. Pour qu'il soit capable, préserve la République et soit appuyé par tous, il faut qu'il y ait une entente, d'abord avec le général Aoun, puis ensuite au plan national », a souligné M. Adwan.
Et de conclure : « Je réitère mon appel : initions ce règlement avec le général Aoun pour passer à un consensus sur la présidence. »
Le même message positif a été convoyé par le député FL Élie Keyrouz, qui a été reçu hier à Dar el-Fatwa par le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane. « Le spectacle désolant se répète pour la 16e fois, et il est possible qu'il se répète en permanence si le camp adverse ne se rend pas à la Chambre et ne procède pas à l'élection d'un président. Samir Geagea maintient sa candidature, mais, en même temps, il a clairement affirmé que le parti et lui sont prêts (à se désister) en cas de possibilité de règlement », a indiqué M. Keyrouz à l'issue de la réunion.

Geagea : J'irai à Rabieh si...
Dans le même état d'esprit, le président des FL, Samir Geagea, a immédiatement rebondi hier sur la brèche entrouverte mardi par le chef du CPL. Dénonçant « 200 jours de vide présidentiel » dans sa traditionnelle conférence de presse suivant le report de la séance électorale, M. Geagea a appelé le général Aoun à conclure un accord sur la présidentielle, affirmant être prêt à se rendre à Rabieh à n'importe quel moment en cas de proposition sérieuse de son rival de trouver une solution à la crise.
« Le général estime que la question n'est pas d'élire un président mais une République. L'élection d'une République ne se fait-elle qu'en un seul lieu et à un seul moment ? Ou bien s'agit-il d'un processus cumulatif qui prend des années ? L'élection d'une République doit-elle être liée à l'arrivée exclusive d'une personne bien déterminée à la présidence ? Sur un million et quart de Libanais maronites, n'y a-t-il que cette personne capable d'élire une nouvelle République? » s'est interrogé M. Geagea.
« L'idée de l'édification d'une République est excellente, mais plus d'une personne est à même d'entreprendre ce travail. Nous avons besoin de temps. C'est sur cette base que j'appelle une fois de plus le général Aoun à une entente sur la présidence de la République. Il m'a invité hier à me rendre à Rabieh, et j'accueille favorablement cette invitation. Je suis prêt à visiter tout le Liban, à condition qu'il y ait une proposition sérieuse pour élire un président de la République », a souligné le président des FL.
Samir Geagea a mis en exergue le fait qu'il n'est pas attaché à sa candidature, « mais il n'est pas normal que nous n'ayons devant nous qu'une seule option » – en allusion à la candidature du général Aoun. Aussi s'est-il dit prêt à discuter de toute autre proposition.
« Les pays étrangers ont commencé à bouger pour une élection présidentielle, comme nous l'avions prévu, dans la mesure où le Liban fait partie intégrante de la stabilité de la région dans son ensemble. Toutes les parties régionales et internationales n'accepteront pas que nous parvenions à un état d'instabilité au Liban. Nous avons vu hier les Russes s'activer dans ce but, et c'est aujourd'hui le tour des Français (...) », a-t-il dit. « Face à cette dynamique internationale, nous avons le choix entre un face-à-face à la Chambre, dont nous accepterons les résultats, et une entente avec le CPL sur une solution à la présidentielle, sans que nous nous limitions réciproquement à une seule option », a ajouté M. Geagea, soulignant que les canaux de communication ne sont pas coupés avec le CPL.
M. Geagea a par ailleurs à nouveau accusé le Hezbollah d'être en partie responsable de la vacance présidentielle, estimant que le dialogue entre le Futur et le parti chiite, s'il porte sur la présidentielle, n'aura pas pour but de désigner un président mais de contribuer au déblocage de l'échéance.

Gemayel : Tranchons le nœud du quorum...
De son côté, le chef du CPL a réitéré hier devant l'ancien ministre Wadih el-Khazen à Rabieh la possibilité d'une rencontre avec le leader FL, soulignant que « les portes de Rabieh sont ouvertes à M. Geagea pour dialoguer afin de parvenir à des points communs à même d'alléger la pression qui pèse sur le pays et de trouver des solutions au dossier présidentiel ».
Pour sa part, le chef du parti Kataëb, l'ancien président de la République Amine Gemayel, a souligné hier soir, dans un entretien à la NBN, que la dynamique internationale avait pour but d'aider les Libanais à trouver la solution opportune pour garantir une élection présidentielle, sans pour autant décider à leur place. Évoquant une « insurrection contre la Constitution » dans le blocage de cette échéance, M. Gemayel a estimé que les dispositions constitutionnelles sont utilisées pour torpiller l'élection.
L'ancien chef de l'État a accusé certaines parties locales de faire le jeu de l'étranger en bloquant l'échéance, estimant que les chrétiens n'assument pas seuls la responsabilité de l'impasse, qui est le résultat du défaut de quorum provoqué à la Chambre. « Appliquons la Constitution au lieu de la paralyser. Si un candidat n'a pas le nombre de voix requis, que les blocs négocient entre eux et s'entendent sur celui qui a le plus de chances », a-t-il noté. « Avant d'entrer dans les noms des candidats, tranchons le nœud gordien du quorum et laissons les députés choisir le président en toute liberté », a-t-il souligné. M. Gemayel a ainsi rejeté la proposition du général Aoun de limiter le vote à deux candidats, estimant par ailleurs que « Samir Geagea s'est exclu de la bataille et qu'il est candidat à titre symbolique tant que la Chambre est verrouillée, vu qu'il s'est avéré incapable de forcer certaines murailles », celles du camp adverse.
Plaidant enfin en faveur du dialogue Futur-Hezbollah afin qu'il s'élargisse ultérieurement à toutes les parties pour englober la question de la présidentielle, Amine Gemayel a appelé le Hezbollah à assumer ses responsabilités nationales et convaincre le général Aoun de se retirer de la course si le chef du CPL ne parvient pas à obtenir plus de 51 voix, et ce afin d'ouvrir la voie à une solution.

Assiri
Signalons enfin que l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, qui a reçu hier une délégation de la Ligue maronite conduite par le président de la ligue, Samir Abillama, a rendu hommage à la présence et au rôle des chrétiens dans le monde arabe et au Liban, plaidant en faveur d'une entente entre les leaders chrétiens sur un candidat et d'un dialogue entre toutes les composantes libanaises, ainsi qu'à l'intérieur de chacune d'entre elles. « Tout dialogue entre les parties chrétiennes conduirait à rapprocher les points de vue entre les différentes parties dans le but de réaliser l'intérêt chrétien et national dans le cadre d'un pacte garantissant l'application de ce qui aura été convenu, sans raviver les vieux conflits », a noté le diplomate saoudien, rendant hommage dans ce cadre au rôle de la Ligue maronite.

Le dynamisme international enregistré ces derniers jours, à travers les visites successives au Liban des émissaires russes Mikhaïl Bogdanov et français Jean-François Girault, pour tenter de débloquer l'élection présidentielle a tranché hier avec le monolithisme local, de mise une fois de plus hier, pour la 16e séance électorale à la Chambre.Seuls 56 députés du 14 Mars, du bloc...

commentaires (5)

1.25 millions de maronites ???? un peu trop optimiste le nouveau convertit geagix, il oublie pas un peu de dire de chrétiens plutôt ? peu importe il n'en fait plus partie il s'est convertit le jour où il a déclaré être pour un état ikhwaniste ! et puis oui , vas y donc à Rabieh , le phare Aoun t'a convoqué , va court vole et nous sauve de ta conditature !Allez !

FRIK-A-FRAK

10 h 42, le 12 décembre 2014

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Commentaires (5)

  • 1.25 millions de maronites ???? un peu trop optimiste le nouveau convertit geagix, il oublie pas un peu de dire de chrétiens plutôt ? peu importe il n'en fait plus partie il s'est convertit le jour où il a déclaré être pour un état ikhwaniste ! et puis oui , vas y donc à Rabieh , le phare Aoun t'a convoqué , va court vole et nous sauve de ta conditature !Allez !

    FRIK-A-FRAK

    10 h 42, le 12 décembre 2014

  • ET S'ILS SE TROUVAIENT... S'EMBRASSAIENT... ET PRÉSENTAIENT "TOUS DEUX" LEURS DÉMISSIONS ? QUEL PLAISIR POUR LES LIBANAIS ALORS ! MAIS IL MANQUERAIT À LA LISTE AU MOINS QUELQU'UN D'AUTRE ! PATRIARCHE RAÏ, NETTOYEZ VOTRE BERGERIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 18, le 12 décembre 2014

  • Une fois de plus je dis Honte à ceux comme les Aounistes et le Hezbollah, qui continuent d'entraver l'élection présidentielle. Il est grand temps car jamais trop tard, de jouer le jeu démocratique en se réunissant au complet pour élire un nouveau Président, comme il se doit.

    Tony BASSILA

    13 h 12, le 11 décembre 2014

  • SÉRIEUSE... OU PAS... ALLEZ POUR LES EMBRASSADES ! QUE PEUT-ON ATTENDRE DE "TANT-PIS" ET DE "S'EN-FOUT" ... SI CE N'EST DES... ON S'EN FOUT !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 11, le 11 décembre 2014

  • La "joute" présidentielle maronitique apparait de plus en plus niaise, aux yeux de pleins de maronites Forts et Sains. Il ne s’agit pas là seulement d’un épisode dérisoire dans la vie du microcosme orange amer. Car, s’il s’avérait qu’une assemblée de maronitiques super coinniques putschistes, alliés à une brochette de ces boSSfàRiens Malsains vindicatifs et aigris tendrait à pousser nos bagarreurs chrétiens impénitents Forts et Sains à déclarer forfait malgré toutes leurs Öûééétes, cela signifierait que la mauvaise foi et l'horrible malveillance de leur vice orange, drapées dans les habits de la vertu bienséante, vont imposer leur loi ; yâ allâh ! Voilà, bien là une bien mauvaise nouvelle. Y compris pour ceux qui ne sont d’accord en Rien avec ces autres maronites Forts et Sains. La nébuleuse maronitique sectaire malsaine se frotte ainsi bien les mains, la nébulosité boSSfàRienne triomphe : "14 Sains !", clament les uns. "Forces Démocrates !", décrètent les autres. Avouons n’avoir pas vraiment fouillé dans les coins et recoins de leurs pédigrées oranginés mais on imagine que, compte tenu de la mentalité Malsaine de ces plaignants oranges amers, il se trouvera aussi some petits "malins" bien de chez eux et de leur moule flétri pour affirmer avec l’assurance des commissaires campagnards typiques de leur époque rétro ancien yîîîh moudéééle orangée, que nos véritables maronites ou autres chrétiens Forts et Sains avaient bien montré-là leur "vilaine" mahééék nature Forte et Saine !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 00, le 11 décembre 2014

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