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Liban - Terrorisme

Retour à la case départ dans le dossier des policiers et des militaires aux mains des jihadistes ?

Le Comité des ulémas musulmans se met à nouveau en première ligne.

La réunion du Comité des ulémas à Dar el-Fatwa : une première. Photo Dalati et Nohra

Trois jours après la mise à mort du policier Ali Bazzal et l'annonce par le Qatar qu'il mettait fin à sa médiation, les proches des militaires et policiers otages de jihadistes, plus désemparés que le gouvernement même et en désespoir de cause, semblaient avoir placé leur espoir dans une reprise de la médiation du Comité des ulémas pour obtenir la libération de leurs proches. Un espoir qui a de très faibles chances de se concrétiser, si bien que tout laisse croire qu'on soit revenu à la case départ dans cette affaire douloureuse.
Le Comité des ulémas avait entamé une médiation après l'enlèvement des militaires entre le gouvernement et les jihadistes avant de suspendre sa mission, après avoir été accusé, notamment par le Hezbollah et ses médias, d'être de connivence avec les ravisseurs plutôt qu'honnête courtier.


Près de trente policiers et soldats sont toujours aux mains des jihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et du groupe État islamique (EI), dans le jurd de Ersal. Ils ont été capturés début août lors de combats au cours desquels les jihadistes ont tenté d'occuper Esral, avant d'en être expulsés par l'armée. Quatre otages ont déjà été tués, dont deux par décapitation.

 

(Lire aussi : À Ras Baalbeck, l'EI et al-Nosra empêchent les habitants de se rendre sur leurs terres)


La dernière victime des jihadistes est le policier Ali Bazzal, assassiné vendredi par le Front al-Nosra. Cette mise à mort est survenue après l'arrestation par les autorités libanaises de Saja al-Doulaïmi et Ola al-Oqaïly, respectivement ex-femme du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi et épouse d'Anas Charkas, un commandant jihadiste syrien.
L'arrestation de ces deux femmes, dont la seconde était accompagnée de sa fille mineure, n'était pas une erreur, a estimé Ramez Bazzal, père du policier assassiné. Dans les colonnes du quotidien al-Akhbar, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk avait indiqué que les femmes des dirigeants jihadistes serviraient à un éventuel échange contre les militaires libanais enlevés. Cet atout semble être le seul espoir d'un épilogue heureux de l'échange.

 

(Pour mémoire : « Touché par le soutien des gens », le père de Ali Bazzal espère revoir la dépouille de son fils)

 

Mandat officiel
La reprise de la médiation du Comité des ulémas demeure toutefois problématique. Après une visite inédite de ce rassemblement à Deir el-Fatwa, le chef de ce comité, cheikh Salem el-Rafeï, a demandé à être officiellement mandaté par le gouvernement pour mener sa médiation. Cette demande, déjà formulée par le passé par les ulémas, avait été refusée par les autorités libanaises qui ont privilégié un rôle de l'émirat du Qatar, qui s'est avéré chimérique.
« Nous avons des conditions pour reprendre la médiation entre le gouvernement et les ravisseurs. Nous voulons être mandatés officiellement par le gouvernement pour qu'on ne nous accuse pas de travailler pour servir nos propres intérêts », a déclaré le chef du Comité des ulémas.
« Le gouvernement doit en outre donner la preuve de son sérieux en libérant les deux femmes qu'il a arrêtées », a-t-il ajouté à l'issue de l'audience que leur a accordée le mufti, cheikh Abdellatif Deriane. Il s'agissait du premier contact officiel du Comité des ulémas avec Dar el-Fatwa, dont il ne partage pas la vision de l'islam.

 

Attendre, encore attendre...
La cause des otages devra malheureusement attendre le retour au Liban du Premier ministre, Tammam Salam, qui prend l'avion pour Paris demain et sera de retour à Beyrouth en fin de semaine. Il faudra aussi attendre la réunion, la semaine prochaine, du Conseil des ministres pour qu'une décision soit prise en ce sens. C'est dire l'énorme cafouillage qui marque cette médiation, sachant que la prétendue médiation du Qatar a fait perdre deux précieux mois aux otages et à leurs familles.
Il est improbable, estiment les observateurs, que le Conseil des ministres accorde un blanc-seing au comité, compte tenu de la profonde hostilité que nourrit à son égard le Hezbollah, son ennemi juré. Il semble donc plus probable que le dossier des otages sera finalement repris en main par le gouvernement en la personne du directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim. Ceci étant, il n'est pas impossible que le général Ibrahim, tenant compte de cette donnée, n'entame sans plus attendre sa médiation, quitte à faire ultérieurement avaliser son plan par le Conseil des ministres. Il faut en tout cas l'espérer.

 

(Pour mémoire : Un responsable jihadiste menace de s'en prendre aux femmes et enfants des soldats libanais)

 

Tension persistante
Sur le terrain, la tension provoquée par la mise à mort de Ali Bazzal était toujours palpable hier. C'est un blocus en règle que des éléments armés de Bazzaliyé la chiite, village natal du supplicié, imposent à Ersal la sunnite au moyen de barrages de vérification des papiers d'identité. Ces éléments, encagoulés, assurent qu'ils ne laisseront passer aucune aide humanitaire vers Ersal, même s'ils ne comptent pas porter atteinte aux habitants de la ville. Ils réclament en outre l'arrestation d'un cheikh salafiste, Moustapha Hojeiri, dit « Abou Takiyé », qu'ils accusent d'orchestrer, avec les groupes jihadistes, la liquidation de leurs proches dans le cadre du chantage pervers exercé sur l'État libanais.
Suite à ces développements, l'armée a renforcé hier ses mesures de sécurité dans la région, bloquant avec des remblais les routes de Wadi Ata et Wadi el-Hosn. Selon une source militaire, citée par la chaîne LBCI, la décision de bloquer les routes a été prise à la suite de l'attaque de Ras Baalbeck qui avait couté la vie à six soldats et en raison de la recrudescence du nombre des attaques à la bombe dans le secteur.

 

Explosion d'une bombe à Ersal
Toujours sur le terrain, une voiture piégée a explosé hier soir à Ersal, près de la grande mosquée et de l'ancien bâtiment de la municipalité, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Selon l'Ani, la charge était placée sous le véhicule de Hassan Ezzeddine qui a été grièvement blessé par cette explosion. Il serait dans un état stable. L'attentat serait lié à des activités de contrebande vers la Syrie, croient savoir des sources locales citées par les agences.
Enfin l'après-midi, la troupe a bombardé des positions de jihadistes à Wadi Ajram.

Trois jours après la mise à mort du policier Ali Bazzal et l'annonce par le Qatar qu'il mettait fin à sa médiation, les proches des militaires et policiers otages de jihadistes, plus désemparés que le gouvernement même et en désespoir de cause, semblaient avoir placé leur espoir dans une reprise de la médiation du Comité des ulémas pour obtenir la libération de leurs proches. Un...

commentaires (7)

De très violents combats continuent à opposer l'armée syrienne aux Daech autour de l'aéroport de Deir Ezzour pour le sixième jour consécutif . tous les axes militaires sont embrasés . les syriens ont réussi à éloigner des combats de l'aéroport lui -même et la guerre se déroule en ce moment dans les parages. Elles contrôlent depuis quelques heures la localité de Jafra à l'est de l'aéroport. les unités d'artillerie et l'aviation syrienne prennent activement part à ces combats . les syriens se battent avec une telle bravoure que les Daechistes ont été amenés en dépit de leur supériorité numérique ( 6000 daechistes contre 2000 syriens) et géographique puisque Daech encercle les positions de l'armée à recourir à leur tactique favorite à savoir les attentats suicides . dans la nuit de lundi à mardi, un saoudien a tenté de faire exploser une voiture piégée pour pouvoir forcer la ligne de la résistance mais il a été pulvérisé d'un missile Kornet tiré par les forces de protection de l'aéroport. parallèlement à Jafra à l'est de l'aéroport, des combats très violents se poursuivent au nord est de l'aéroport avec en aval un bilan de pertes salafwahab très lourd . sur un total de 70 morts la quasi totalité sont : libyens, irakiens, saoudiens, turcs tunisiens , le nord de l'aéroport est contrôlé par Daech mais les bombardements de l'aviation syrienne s'intensifient de minute en minute il s'agit d'un véritables rasage des virus dans cette localité selon les témoins.

FRIK-A-FRAK

17 h 56, le 09 décembre 2014

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Commentaires (7)

  • De très violents combats continuent à opposer l'armée syrienne aux Daech autour de l'aéroport de Deir Ezzour pour le sixième jour consécutif . tous les axes militaires sont embrasés . les syriens ont réussi à éloigner des combats de l'aéroport lui -même et la guerre se déroule en ce moment dans les parages. Elles contrôlent depuis quelques heures la localité de Jafra à l'est de l'aéroport. les unités d'artillerie et l'aviation syrienne prennent activement part à ces combats . les syriens se battent avec une telle bravoure que les Daechistes ont été amenés en dépit de leur supériorité numérique ( 6000 daechistes contre 2000 syriens) et géographique puisque Daech encercle les positions de l'armée à recourir à leur tactique favorite à savoir les attentats suicides . dans la nuit de lundi à mardi, un saoudien a tenté de faire exploser une voiture piégée pour pouvoir forcer la ligne de la résistance mais il a été pulvérisé d'un missile Kornet tiré par les forces de protection de l'aéroport. parallèlement à Jafra à l'est de l'aéroport, des combats très violents se poursuivent au nord est de l'aéroport avec en aval un bilan de pertes salafwahab très lourd . sur un total de 70 morts la quasi totalité sont : libyens, irakiens, saoudiens, turcs tunisiens , le nord de l'aéroport est contrôlé par Daech mais les bombardements de l'aviation syrienne s'intensifient de minute en minute il s'agit d'un véritables rasage des virus dans cette localité selon les témoins.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 56, le 09 décembre 2014

  • Ou même à Shoûshoû à Sénnélfîl....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 01, le 09 décembre 2014

  • ET LES SOLDATS ÉGORGÉS ? QUELL HONTE ! MAIS QUELLE HONTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 20, le 09 décembre 2014

  • Je compte: un,deux,trois...seize ulémas musulmans sur cette belle photo, assis bien droits, gonflés de leur importance...et je me mets à rêver : que l'un d'eux soit un peu plus courageux, qu'il pense réellement à ces militaires retenus en otages par des criminels, et qu'il agisse vite pour les libérer, au nom de cette belle religion qu'il représente ! Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 56, le 09 décembre 2014

  • Cette dernière fête "nationale" aurait du être commune à ces chïïtes et à ces sunnites libanais(h). Ainsi, ils auraient pu rendre des hommages au soldat inconnu au Mathhaf-Musée, à Moussa-S-Sadr à Qâää et à Akhwat Chanây à Chanây. Ils auraient pu inaugurer 1 Marina entre Saïda et Sakssakïyéh, 1 new Down Town à Tébbnîne ou à Jïyéh. Et dévoiler 1 buste du calife de Dâëéch à Ëérsééél, des amulettes-statuettes du fakkîh en-deçà du Léontes, ou 1 allégorie en plâtre des frères "en Bérets" sur le côté en style frères Säädé(h)…. dans les cordés et à Brîtééél ! Ils auraient pu défiler, égorger les moutons.... et les enfants, circoncire ! C’aurait été "pur" carnaval dans leurs Cazas. Y aurait eu salâts in les husseïnïéhs et les mosquées. C’aurait du être jour de circoncisions et de mariages en masse, même de convenances.... et bidons. Il y aurait eu des historiques reconstitutions, e.g. la remontée de ce fakkîh de son trou de Bidonville, les agressions des Chemises Noires Chiffonnées en Mai, le début du procès Sméééhâh à Äadlïyéh et, le soir, jouer 1 vaudeville du "mahdoûme" fils Réhbééénéh, devant leurs autorités. Basstâh se tournant vers Médine en Arabie et Nabatïyéh vers Qôm en steppe Pers(c)ée. Et les danseuses de Dabbkéééhs seraient bien épilées.... partout ! Partout les taxis seraient gratuits, de même que toutes les attractions foraines ou féminines. Et leurs mollâhs ou ulémâhs ne pourront dire 1 seul mot de politique, mais pourront boire dujus frelaté. Ce sera déjà ça de gagné.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 33, le 09 décembre 2014

  • Veuillez noter des erreurs dans ce texte : 1-Deir el-Fatwa (pour Dar el-Fatwa). 2-"Le dossier sera repris en matin (pour en main) par le gouvernement...

    Halim Abou Chacra

    04 h 25, le 09 décembre 2014

  • QU'EST CE QU'ILS SONT NOMBREUX TOUS CES GENS QUI REPRÉSENTE ALLAH, MAIS CHACUN LE FAIT PAR RAPPORT À SON INTÉRÊT. ÇA MARCHE BIEN CE COMMERCE DE RELIGION.

    Gebran Eid

    03 h 42, le 09 décembre 2014

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