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À La Une - Irak

L'Iran confirme avoir frappé l'EI en Irak, sans coordination avec les Etats-Unis

L'Iran a mené des frappes aériennes "pour la défense des intérêts de nos amis en Irak", déclare le vice-ministre des Affaires étrangères.

Téhéran a reconnu que son aviation a mené des raids en Irak. AFP /BEHROUZ MEHRI

Un haut-responsable iranien a confirmé que l'armée de son pays a frappé les jihadistes l'Etat islamique en Irak, sans se coordonner avec les Etats-Unis, dans un entretien avec le quotidien britannique The Guardian.

L'Iran a mené des frappes aériennes "pour la défense des intérêts de nos amis en Irak", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Ebrahim Rahimpour. "Nous n'avons aucune coordination avec les Américains. Nous ne nous sommes coordonnés qu'avec le gouvernement irakien", ajoute-t-il d'après ses propos cités par The Guardian.


L'Iran avait jusqu'à présent refusé de confirmer les informations du Pentagone sur ses frappes aériennes en Irak diffusées en début de semaine.
Les raids des chasseurs iraniens F-4 Phantom le week-end dernier ont eu lieu "dans la province orientale de Diyala", dans une zone de l'est irakien où les Etats-Unis n'opèrent pas, avait déclaré le porte-parole du Pentagone, Steven Warren. Il s'agissait de la première opération de combat des F-4 iraniens contre EI, à la connaissance de Washington, avait-il ajouté.


Les Etats-Unis et l'Iran entretiennent des relations conflictuelles depuis la révolution islamique en 1979 à Téhéran, même si les deux pays combattent aujourd'hui ensemble l'Etat islamique.
Le premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a pour sa part déclaré qu'il n'avait pas connaissance de frappes iraniennes contre les positions d'EI en Irak.

"Nous ne permettrons pas que les conditions en Irak se dégradent comme en Syrie, avec l'intervention d'acteurs étrangers", a ajouté M. Rahimpour d'après The Guardian. "Et il est certain que notre assistance (à l'Irak) est plus forte que notre assistance à la Syrie, parce qu'ils sont plus proches que nous".
L'Iran a toujours démenti avoir des troupes en Irak et n'a pas été invitée à rejoindre la coalition conduite par les Etats-Unis contre les jihadistes de l'Etat islamique qui contrôlent une vaste région à cheval sur l'Irak et la Syrie. L'Iran estime que cette coalition, en plus d'être inefficace en frappant uniquement depuis les airs, sert les objectifs occidentaux de renverser le régime de Bachar el-Assad en Syrie, son autre allié régional.

 

Le vice-ministre déclare également que l'Iran aide les forces kurdes dans le nord de l'Irak, tout en démentant la présence de troupes iraniennes au sol. "Seuls des conseillers sont présents. Il n'y a pas besoin d'envoyer de troupes iraniennes en Irak. Il y a suffisamment de troupes irakiennes et kurdes", affirme-t-il.

 

Contrer la menace des jihadistes sunnites

Les frappes iraniennes contre l'EI en Irak marquent un renforcement significatif du soutien militaire que Téhéran accorde à ses alliés irakien et syrien pour conserver son influence régionale et contrer la menace des jihadistes sunnites.
Jeudi, le général Massoud Jazayeri, chef d'Etat-major adjoint des forces armées, avait déjà insisté sur la nécessité de soutenir Bagdad face au groupe Etat islamique. "Sans attendre quelque chose en retour, l'Iran fait tout son possible pour apporter son aide au peuple irakien selon son devoir humanitaire et islamique pour éliminer le terrorisme de ce pays", avait-il déclaré, cité par la chaîne de télévision iranienne en arabe al-Alam.


Téhéran a réagi dès le début de l'offensive éclair de l'EI en juin, en fournissant des armes aux combattants kurdes et en envoyant des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad. Téhéran a également contribué à la formation de milices chiites engagées dans la contre-offensive.
Depuis début octobre, les médias iraniens ont publié plusieurs photos du général Ghassem Souleimani, chef de la Force Qods, une unité d'élite des Gardiens de la révolution, aux côtés de combattants kurdes irakiens mais aussi de militaires de l'armée irakienne et des groupes de miliciens.
Le Hezbollah, parrainé par l'Iran, a en outre affirmé que le général Souleimani était arrivé en Irak "à la tête d'experts libanais et de militaires iraniens" dès la chute de Mossoul le 10 juin et a depuis joué un rôle militaire important.

"Les Iraniens ont peur", a affirmé à l'AFP un diplomate occidental basé à Téhéran, en rappelant que l'Iran avait fortement renforcé sa défense à la frontière et promis d'attaquer l'EI "en profondeur en territoire irakien" si les jihadistes approchaient.

 

Pour mémoire

Au-dessus de l'Irak, Américains et Iraniens s'évitent soigneusement

Un haut-responsable iranien a confirmé que l'armée de son pays a frappé les jihadistes l'Etat islamique en Irak, sans se coordonner avec les Etats-Unis, dans un entretien avec le quotidien britannique The Guardian.
L'Iran a mené des frappes aériennes "pour la défense des intérêts de nos amis en Irak", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Ebrahim Rahimpour. "Nous n'avons...

commentaires (3)

Et donc tféhhh en sus sur ces Öûmallâä Collabos....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 07, le 06 décembre 2014

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Commentaires (3)

  • Et donc tféhhh en sus sur ces Öûmallâä Collabos....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 07, le 06 décembre 2014

  • Voila comment se comporte un etat libre et independant dans ses choix , grace a une politique surement pas parfaite mais menee de main de maître par ses dirigeants qui assument et qui s'assument devant un peuple fier de son passé et de son avenir , provoquant chez leurs detracteurs des jalousies verdatres liquides au niveau de l'abdomen .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 13, le 06 décembre 2014

  • C'est c'la, oui ! Satanés de Collabos Américano-sahyoûnistes, mollaâhs Perscés, sournois et hypocrites.... Irangate ! Irangate !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 24, le 06 décembre 2014

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