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Liban - Liban

Frontières est : extrême vigilance de l’armée face au risque de nouvelles attaques

Plusieurs villages du Liban-Nord étaient hier plongés dans la douleur des familles des martyrs. Omar Ibrahim/Reuters

L'armée libanaise, déjà solidement déployée aux frontières est, a renforcé hier sa vigilance au niveau des couloirs de passage de la Békaa, bloquant quasiment la voie à de possibles infiltrations d'éléments armés, au lendemain de l'embuscade tendue par des éléments armés à Ras Baalbeck (Wadi Najasa), tuant six soldats. Le point de Wadi Najasa constitue un passage obligé de l'armée vers ses postes avancés au niveau des frontières.
« L'institution militaire ne fera preuve d'aucune indulgence dans la protection des frontières, quelle que soit l'ampleur de nos sacrifices », déclarent des sources militaires à l'agence al-Markaziya, alors que selon le député du Hezbollah, Kamel Rifaï, « de nouveaux attentats terroristes sont prévus aux frontières ».


Un calme prudent régnait donc hier sur le jurd de Ras Baalbeck et la zone de Taniyet el-Rass, percé uniquement par le son de tirs de canons, en provenance des postes militaires, en direction du jurd où les éléments armés s'étaient retirés après avoir tendu leur embuscade.


Parallèlement, l'armée a multiplié les opérations de ratissage dans le jurd de Ras Baalbeck, à la recherche de charges explosives que les terroristes auraient pu planter sur les routes sablonneuses de la région. La troupe a également mené des perquisitions dans la contrée, à la recherche de suspects pouvant accueillir des terroristes infiltrés. Plus de quarante personnes, de nationalités libanaise et syrienne, ont été arrêtées dans les environs du lieu de l'embuscade, selon l'Agence nationale d'information.
C'est à partir de la colline de Oum Khaled, à Ras Baalbeck, où est établi un poste de l'armée, que les images diffusées par les médias sur le lieu de l'embuscade ont été prises hier. Ce lieu se situe à deux km du poste militaire. Des informations ont été fournies sur la routine quotidienne de la troupe autour de ce poste, que les agresseurs infiltrés semblent avoir suivie de près. Une patrouille militaire de surveillance circule chaque après-midi, de la colline d'Oum Khaled à la colline Hamra. Elle a visiblement été repérée et suivie par les éléments armés. Le septième soldat qui a survécu à l'embuscade a feint la mort devant les agresseurs, lorsqu'ils se sont rapprochés du lieu de l'attaque pour s'assurer du décès des soldats, dont ils ont emporté les équipements. Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a en tout cas chargé la police militaire de mener une enquête sur l'embuscade de Ras Baalbeck et sur l'explosion de la charge repérée à Wadi Ata, hier.

 

Les miradors britanniques
Sur un autre plan, des sources militaires ont estimé que les informations parues dans les médias sur les douze miradors érigés par les Britanniques le long de la frontière, depuis le Akkar jusqu'au Sud, en direction de Ersal, afin d'empêcher toute tentative d'infiltration des islamistes en provenance de Syrie ont conduit les éléments armés à tenter de les attaquer pour les détruire. L'embuscade aurait été une étape dans cette opération, même si aucune des douze tours n'est proche du lieu de l'embuscade, affirment les sources militaires.
Rappelons par ailleurs que l'embuscade de mardi avait d'abord été interprétée par certains observateurs comme une réaction des groupes jihadistes à l'annonce, par un responsable militaire libanais, de l'arrestation il y a dix jours au Liban de l'une des épouses d'Abou Bakr al-Baghdadi, chef de file de l'État islamique, et de l'une des épouses d'Abou Ali Chichani, un haut responsable du Front al-Nosra, avec plusieurs enfants. Des informations contradictoires continuaient de courir hier sur l'identité de la prétendue épouse de Baghdadi, Saja al-Doulaimi. Un porte-parole du ministère irakien de l'Intérieur a ainsi déclaré que la femme en question n'est pas l'épouse du chef de l'EI, mais la sœur d'un terroriste condamné pour des attentats à la bombe dans le sud de l'Irak.

 

Les militaires otages
Les résultats des tests d'ADN obtenus hier ont mis un terme à la polémique. Une source judiciaire citée par l'agence turque Anatolie a ainsi indiqué que selon les tests d'ADN effectués, « l'Irakienne arrêtée au Liban est l'épouse du chef de l'EI, même si elle le nie toujours ». Cette information a été confirmée hier en soirée par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à la MTV, qui a précisé que Doulaimi est l'ex-épouse de Baghdadi. Il a en tout cas critiqué l'annonce de son arrestation par des responsables militaires libanais, qui risque d'affecter les négociations pour la libération des militaires otages.
Sur ce point, le ministre a affirmé que ces négociations sont « menées strictement par le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, et par le ministre Waël Bou Faour ».
Le ministre de la Jeunesse et du Sport, Abdel Mottaleb Hennaoui, a estimé pour sa part que « l'arrestation des femmes et enfants de jihadistes met entre nos mains une puissante carte au niveau des négociations ». Il a ajouté que c'est « l'équation armée-peuple-résistance qui fera face au terrorisme ». Entre-temps, le chef du courant du Futur Saad Hariri a contacté par téléphone le commandant en chef de l'armée à la suite de l'incident de Ras Baalbeck.


Alors que les familles des militaires, qui campent sur la place Riad el-Solh, ont reçu hier la visite d'une délégation du Conseil supérieur chiite, le Hezbollah a démenti avoir obtenu la libération de Imad Ayad, l'un de ses membres détenus par l'Armée syrienne libre, contre la libération d'un islamiste détenu par l'État libanais. Il avait annoncé la semaine dernière avoir obtenu la libération de Ayad contre deux membres de l'ASL qu'il avait capturés.

 

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L'armée libanaise, déjà solidement déployée aux frontières est, a renforcé hier sa vigilance au niveau des couloirs de passage de la Békaa, bloquant quasiment la voie à de possibles infiltrations d'éléments armés, au lendemain de l'embuscade tendue par des éléments armés à Ras Baalbeck (Wadi Najasa), tuant six soldats. Le point de Wadi Najasa constitue un passage obligé de...

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Sale distribution des rôles entre cette armée à "commandement" noyauté et ce héZébbb : Alors que ce héZébbb s'infiltre illégalement en Syrie, il laisse ainsi la sale besogne à cette armée de payer pour lui ses pots cassés, avec les inévitables représailles sur le sol libanais des révolutionnaires Syriens précédemment sur leur propre sol par ce même héZébbb attaqués !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 39, le 04 décembre 2014

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Commentaires (4)

  • Sale distribution des rôles entre cette armée à "commandement" noyauté et ce héZébbb : Alors que ce héZébbb s'infiltre illégalement en Syrie, il laisse ainsi la sale besogne à cette armée de payer pour lui ses pots cassés, avec les inévitables représailles sur le sol libanais des révolutionnaires Syriens précédemment sur leur propre sol par ce même héZébbb attaqués !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 39, le 04 décembre 2014

  • les médias libanais confirme l'abattage par la DCA libanaise d'un drone de reconnaissance israélien au dessus de la Békaa, région où le Hezb resistant est largement présent. selon le site Al Nashra qui rapporte cette information, les unités anti aériennes de l'armée libanaise ont visé le drone sioniste plus précisément au dessus de l'aéroport militiare Riyaq située à la Békaa. " l'appareil a pénétré vers 18 heures le ciel libanais et a survolé la ville de Balbeck , de Riyaq, de Zahla , de al Chouf, de Iklim al Khoroub avant de quitter le Liban dans la région de Kfar Kala. Yediot Aharonot souligne lui aussi le rôle de l'armée libanaise dans cet abattage. mais il se peut que le Hezb resistant soit aussi intervenu pour abattre ce drone qui tournait des images au dessus de l'une des zones les plus sensibles au sud du Liban. Pour ceux qui disent que le hezb resistant est contre l'armee , voila un bon dessert . Bon appetit !

    FRIK-A-FRAK

    13 h 03, le 04 décembre 2014

  • Et pendant ce temps l'autre ex se pavane a Paris dans les salons Hoche et goute au charme des sourires francais qui ne lui livreront rien pour renforcer notre armee et ses braves soldats . Heureusement qu'une force de resistance tient le haut du pave , en attendant .......a vot' santé ex pdt .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 35, le 04 décembre 2014

  • On ne peut qu 'applaudir l'armée libanaise elle est la seule à défendre le pays .

    Sabbagha Antoine

    11 h 42, le 04 décembre 2014

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