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Liban - Liban

Douze miradors érigés par les Britanniques pour repousser l’EI, al-Nosra et Cie

Douze tours de surveillance érigées le long de la frontière servent désormais de bouclier face à toute tentative d'infiltration de la part des islamistes en provenance de Syrie.
C'est ce qu'annonçait hier le Daily Telegraph britannique qui rapporte – dans un article dont il affirme que les informations sont exclusives – que ces tours ont vu le jour quelques semaines avant l'attaque lancée par les islamistes contre l'armée à Ersal, en août dernier.
L'édification de ces miradors a pu avoir lieu suite à une requête officielle formulée par Nagib Mikati, chef du gouvernement à l'époque, lors d'un tête-à-tête avec son homologue britannique David Cameron, en octobre 2011.


Construites en un temps quasi record, 17 jours, dans le secret le plus total, souligne le Daily Telegraph, ces tours ont été édifiées grâce à une équipe d'experts militaires britanniques. Elles ont coûté au contribuable britannique 150 000 pounds, note le quotidien. Le projet s'inscrit dans le cadre d'un programme conjoint entre Londres et l'armée libanaise destiné à renforcer la capacité de la troupe et à l'habiliter à étendre son autorité sur l'ensemble du territoire jusqu'aux frontières.


Les tours d'observation s'étendent depuis le Akkar jusqu'au Sud en direction de Ersal. D'autres tours sont en voie de construction de sorte à couvrir toute la bande frontalière adjacente à la Syrie, affirme à L'OLJ une source diplomatique de l'ambassade britannique. La source tient cependant à préciser que l'objectif de ces postes de surveillance n'est pas seulement de repousser les jihadistes de l'État islamique et d'autres groupes qui seraient tentés de s'infiltrer au Liban, mais surtout d'« habiliter l'État à étendre son contrôle sur l'ensemble du territoire ».
Baptisés Tango, ces miradors ont été plantés en plusieurs points pour aider l'armée dans sa mission de surveillance d'une bande frontalière non délimitée, que fréquentaient traditionnellement les contrebandiers de toutes sortes avant de laisser la place aux combattants syriens et islamistes.
Depuis le début de la crise syrienne, les éléments armés ont pris le pli de transgresser comme bon leur semble cette frontière poreuse, extrêmement difficile à contrôler. Jusqu'à ce qu'éclatent les affrontements de Ersal entre l'armée et les combattants de l'EI et du Front al-Nosra, mettant à l'épreuve la fragilité du système de défense à ce niveau.
D'ailleurs, « c'est l'une des raisons pour lesquelles aucune tour de surveillance n'a pu être installée au niveau de Ersal, qui est considérée aujourd'hui comme une zone de combats », commente une source militaire.


Selon la source, l'installation des miradors est certes un grand pas en avant, mais « il ne résout pas l'ensemble de nos problèmes, puisque le risque d'infiltration entre une tour et l'autre est toujours grand ». Autre problème logistique : la coordination entre ces tours et l'absence d'une chambre d'opération pour gérer l'ensemble du système.
L'armée a déjà mis en place deux régiments pour la surveillance des frontières, ce qui, de l'avis des experts militaires, n'est pas suffisant. Loin de là. Déployée aux quatre coins du pays, chargée non seulement de protéger les frontières nord et sud, mais aussi de veiller à la sécurité à l'intérieur du pays en jouant à la police, la troupe manque sérieusement d'effectifs.
Selon la source diplomatique toutefois, un troisième régiment est en voie de constitution. Il sera entraîné et équipé par le gouvernement britannique également. Ces escadrons seront appelés à surveiller plusieurs tronçons d'une frontière avec la Syrie qui s'étend sur 370 km, ce qui, humainement, est irréaliste, laisse cependant entendre la source militaire.


Une bonne nouvelle toutefois : le Parlement britannique vient d'approuver un don de 5 millions de dollars additionnels dans le cadre du soutien à l'armée. Ils serviront à l'édification d'autres postes de surveillance, ainsi qu'à couvrir l'acquisition de tout un ensemble d'équipements militaires, tels que des véhicules d'observation dotés de caméras.

 

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