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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les jihadistes subissent de lourdes pertes à Kobané

Samedi, l’EI a mené pour la première fois une double attaque-suicide contre le poste-frontière le plus proche de Kobané, contrôlé par les Kurdes. Photo AFP

Au moins 50 combattants du groupe État islamique (EI) ont péri en 24 heures à Kobané, l'un des plus lourds bilans pour les jihadistes depuis qu'ils tentent de s'emparer de cette ville kurde syrienne frontalière de la Turquie.
Les jihadistes « ont péri dans des frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis, dans les violents combats contre les Kurdes et dans cinq attaques-suicide menées à travers Kobané », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dans cette ville, l'EI a mené pour la première fois samedi une double attaque-suicide contre le poste-frontière tout proche de la ville, contrôlé par les Kurdes. Après avoir reculé face aux Kurdes ces dernières semaines grâce notamment aux frappes de la coalition, une trentaine pour la journée de samedi seulement, « les jihadistes ont tenté de surprendre les forces kurdes par ces attaques-suicide mais ont échoué », a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. Des responsables du principal parti kurde syrien PYD et l'OSDH ont affirmé que les kamikazes de l'EI étaient venus « du côté turc » de la frontière, mais Ankara a dénoncé un « mensonge grossier ».
Le principal parti kurde de Turquie a néanmoins exigé hier l'ouverture d'une enquête sur le sujet. « Est-ce les villages (turcs) évacués par l'État l'ont été pour faciliter le passage des gangs du groupe EI? » a demandé un député du Parti démocratique populaire (HDP) dans une question écrite adressée au Premier ministre Ahmet Davutoglu. Si les jihadistes parviennent à s'emparer du poste-frontière, ils couperont la route d'approvisionnement des Kurdes et encercleront totalement la ville, dont la prise leur permettrait de contrôler une longue bande territoriale à la frontière syro-turque.
L'EI tente de conquérir Kobané depuis la mi-septembre, mais se heurte à la résistance farouche des Kurdes soutenus par la coalition internationale qui mène des raids contre l'EI en Syrie depuis le 23 septembre. Les avions de la coalition ont également conduit samedi soir de nombreuses frappes sur Raqqa et dans les environs de cette ville du Nord devenue la « capitale » de l'EI, touchant 30 positions jihadistes, a indiqué l'OSDH, sans donner de bilan des victimes. « Cela faisait longtemps qu'un nombre aussi élevé de cibles n'avaient pas été visées », a souligné Rami Abdel Rahmane.

50 000 soldats fictifs
Par ailleurs, les autorités canadiennes examinent l'information diffusée par des jihadistes selon laquelle une Israélo-Canadienne aurait été enlevée en Syrie par l'EI, a indiqué hier le ministère canadien des Affaires étrangères. Site, le centre américain de surveillance des sites islamistes, a rapporté hier qu'un jihadiste avait affirmé samedi, dans un forum en ligne, que l'EI avait capturé une « femme militaire sioniste » à Kobané et discutait de son exécution ou de son échange contre « un millier de musulmanes détenues par Israël ». Selon Site, d'autres jihadistes ont précisé que cette femme pourrait être Gill Rosenberg, une Israélo-Canadienne combattant dans les forces israéliennes et engagée dans les rangs kurdes pour combattre l'EI.
Dans les provinces de Deraa et d'Alep, des raids de l'armée syrienne ont fait hier 29 morts, dont sept femmes et trois enfants, a rapporté l'OSDH. La veille, toujours selon l'ONG, le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a exécuté 13 combattants de l'opposition, après que l'un d'entre eux a tué un commandant jihadiste.
En Irak, Bagdad, le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a annoncé hier une intensification de la lutte contre la corruption après avoir découvert que le pays payait des salaires à 50 000 soldats fictifs, alors que le pays est déchiré par les violences et en pleine lutte contre l'EI.
Par ailleurs, plus de 2 millions de personnes sont déplacées par les violences en Irak, ont annoncé des organisations humanitaires hier, alors que la neige commence à tomber au Kurdistan irakien, qui accueille une grande partie d'entre elles. Et des milliers d'autres personnes continuent à fuir leurs foyers, en particulier dans la région de Kirkouk, a mis en garde la mission d'assistance des Nations unies.

(Sources : agences)

Au moins 50 combattants du groupe État islamique (EI) ont péri en 24 heures à Kobané, l'un des plus lourds bilans pour les jihadistes depuis qu'ils tentent de s'emparer de cette ville kurde syrienne frontalière de la Turquie.Les jihadistes « ont péri dans des frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis, dans les violents combats contre les Kurdes et dans cinq...

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Erdo a exprimé cette semaine son indignation face aux pressions exercées par les us pour amener la Turquie à les aider dans la guerre contre l’EI. Rappelons qu’Erdo a fait cette déclaration après la visite en Turquie de Joe Biden à la fin de la semaine dernière.Pourquoi les alliés de longue date n’arrivent-ils pas à s’entendre? Voici le commentaire fait par Babish Genjehan, expert en USA et relations turco-américaines du centre analytique TURCSAM : Il me semble que ces déclarations du président Erdo résultent des divergences passees entre les us et la Turquie. Si la position turque concernant la Syrie etait fondee sur le départ d’Assad et s'imposait pour le règlement de la crise dans ce pays, les us estiment que la menace vient surtout de l’EI et font tout pour l’anéantir.La politique turque dans la question syrienne est vivement critiquée par les us dont la politique était dès le début marquée par le flou et l’inconséquence. Seule la Turquie occupait dès le depart une position conséquente et la défendait dans toutes les organisations internationales. Les pays occicons n’insistent sur le départ d’Assad qu’en paroles alors qu’en réalité son depart ne fait plus et depuis longtemps partie de l'ordre du jour. Et voici l’opinion d’un autre interlocuteur,politique extérieure et de défense Fédor Loukianov : Je suis convaincu que la cause du différend américano-turc est plus profonde que les divergences sur la Syrie.

FRIK-A-FRAK

13 h 13, le 01 décembre 2014

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Commentaires (1)

  • Erdo a exprimé cette semaine son indignation face aux pressions exercées par les us pour amener la Turquie à les aider dans la guerre contre l’EI. Rappelons qu’Erdo a fait cette déclaration après la visite en Turquie de Joe Biden à la fin de la semaine dernière.Pourquoi les alliés de longue date n’arrivent-ils pas à s’entendre? Voici le commentaire fait par Babish Genjehan, expert en USA et relations turco-américaines du centre analytique TURCSAM : Il me semble que ces déclarations du président Erdo résultent des divergences passees entre les us et la Turquie. Si la position turque concernant la Syrie etait fondee sur le départ d’Assad et s'imposait pour le règlement de la crise dans ce pays, les us estiment que la menace vient surtout de l’EI et font tout pour l’anéantir.La politique turque dans la question syrienne est vivement critiquée par les us dont la politique était dès le début marquée par le flou et l’inconséquence. Seule la Turquie occupait dès le depart une position conséquente et la défendait dans toutes les organisations internationales. Les pays occicons n’insistent sur le départ d’Assad qu’en paroles alors qu’en réalité son depart ne fait plus et depuis longtemps partie de l'ordre du jour. Et voici l’opinion d’un autre interlocuteur,politique extérieure et de défense Fédor Loukianov : Je suis convaincu que la cause du différend américano-turc est plus profonde que les divergences sur la Syrie.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 13, le 01 décembre 2014

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